lundi, 17 mars 2008
Spécial mode le 14 mars 1988
Après la déception - attendue - du ELLE spécial mode de lundi dernier, j'ai décidé de me replonger dans le numéro sorti il y a tout pile 20 ans, pour voir si c'était si bien ce que je croyais, le Spécial mode d'avant, ou si j'étais juste le jouet de mon imagination et d'une mémoire défaillante.
C'était. Eclatant, c'était.
De la mode, du style, 67 pages de séries photos riches et variées, sur 256 en tout (avec bien sûr beaucoup de pub) même si je dois dire que je m'attendais à davantage de papiers de fond. Contre 96 pages sur 420 pour celui de 2008.
Les années 80, ce sont celles de Claude Montana, qui s'illustre en camaïeux de beiges et kakis.
Mais comme en ce printemps 2008, les fleurs sont aussi de la partie, sur une robe de Danielle Jagot pour Georges Rech, 2080 F pour un ELLE à 13 F, soit 368 € pour un ELLE à 2,30 €.
Les paillettes se portent le jour, en trench Kenzo sur robe Comme des Garçons.
Paillettes aussi la nuit, en blouson de jean gansé de satin Junior Gaultier et mini Enrico Coveri.
Le short est un nouveau vêtement de ville et le prouve en rose so sweety.
Comme en 2008, le foulard est star mais il se porte à l'Arlésienne ou à la Gaultier. On peut même le faire soi-même.
La jupe se porte nouvelle longueur, c'est à dire sous le genou dans une série so romantic (ici la jupe est signée Yohji Yamamoto et le sweater Comme des Garçons).
Les twin-sets sont en maille de soie, de coton, en stretch, ils se coordonnent et créent de nouvelles alliances anticonformistes.
Le total look color est jaune en tailleur short Apostrophe et derby Stéphane Kélian ou rouge en tablier-short Corinne Cobson et baskets Palladium.
Le costume se décline en quatre styles, dont un gavroche en Agnès B.
Et à l'ancienne, en Valentino.
Les trenchs sont comme des robes, chez Agnès B. et Michel Klein.
Les robes sont comme des trenchs, en Claude Havrey, Angelo Tarlazzi et Jean-Claude.
La broderie, c'est le détail de l'été, sur des bretelles Hilditch and Key, une chemise d'homme Ursule Poney ou une autre chemise de Yohji Yamamoto.
On marche au pas de la mule, dont une éternelle en chevreau bicolore de Chanel.
Le Bon Magique est signé Castelbajac : robe, veste imperméable et sacs.
Vivement lundi prochain !
EDIT de 11 h 15 : voilà une semaine qui s'annonce bien. Suzanne, de l'annuaire de blogs Chez les Filles, m'apprend ce matin que mon blog est à l'honneur sur la page Mode. Et de quelle manière ! L'appréciation est plus qu'élogieuse et comme je suis trop modeste, je ne répète pas. Mais bon, si vous tenez à le savoir, c'est juste par là !
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lundi, 10 mars 2008
Fait par les hommes, le 16 mars 1949
Ce numéro de ELLE du 16 mars 1949 est interdit aux femmes qui craignent la vérité : il est fait par les hommes.
Ils l'ont voulu : ils ont choisi les stars 1949, elles ont 20 ans et sont inconnues. Cécile Aubry, en noir, est la vedette de Manon. Anouk Aimée, en blanc, vient de s'illustrer dans les Amants de Vérone. Elle sont les première arrivées d'un peloton de débutantes qui contiennent toutes les promesses du cinéma français. Pour Cécile Aubry, la perverse, le sorcier a été H.-G. Clouzot et pour Anouk, l'amoureuse, le magicien, c'est J. Prévert.
Le peloton est composé de 28 jeunes filles, qu ont toutes été choisies par Julien Duvivier pour Au Royaume des cieux, film consacré aux prisons de filles;
Quatre petits portraits et, en bas à droite, celui de Juliette Gréco.
Dans les pages potins, on nous apprend qu'Elisabeth II peut se réjouir : elle a pour mari l'homme le mieux habillé du royaume.
Noël-Noël joue dans le film les Casse-Pieds. Pour ELLE, il en dresse une nouvelle typologie, croyant bon d'ajouter que pour lui, la majorité de ces casse-pieds était (pardon !) des femmes. La tricoteuse, la fricoteuse, la bagarreuse, et même, l'ensorceleuse qui emploie les grands moyens, elles sont toutes mises en scène avec l'infortuné Noël-Noël... par lui-même. A se demander s'il n'en redemande pas un peu...
Du coup, une femme se fâche : "Il y a aussi des hommes casse-pieds". Cette femme, c'est Françoise Giroud. Ils réservent spécialement cette part de leur personnalité à leur femme, révèle-t-elle.
Ils comparent, ils s'écoutent, ils protègent, ils pontifient, et pour Françoise, c'est insupportable. Même si elle conclut en prétendant reconnaître à ses féminines semblables une sorte de soumission plus ou moins résignée qui n'est pas toujours dépourvue de charme.
L'acteur Michel Auclair, lui aussi présent dans Manon, a choisi des paletots à succès. Le vert est en cheviotte, précise-t-on, et les patrons sont à demander au journal.
Le jazzman Claude Lutter a choisi des robes à danser, faites de faille, de tulle, de mousseline et de... droguet.
Pages suivantes, cinq grands de la couture présentent leur modèle favori.
Un grand manteau pour Robert Piguet, une robe de guipure pour Jean Desses, une robe faite de fleur multicolores pour Christian Dior, une robe de mousseline pour Pierre Balmain, et un trois-quarts de shantung pour Jacques Fath.
L'acteur Claude Dauphin et le dessinateur Jean Effel ont été appelés à table, partant du fait que les petits plats font les maris fidèles... ou presque ! Jean Effel a repris deux fois du salmis et Claude Dauphin a fini le pudding diplomate. Les recettes sont livrées aux lectrices, avec même le menu complet de la semaine.
Bourvil propose ensuite un nouveau jeu tsychologique (qui se prononce comme ça parce que ça s'éternue) : Etes-vous une femme forte ou une faible femme ? Dans la formulation, on est encore assez loin du demeuré célèbre Etes-vous une salope ? mais sur la forme, les tests restent les tests depuis près de 60 ans...
Il n'y a pas d'homme heureux sans coin tranquille clame le choeur des maris, selon ELLE. Puisque c'est réclamé par les maris, schéma à l'appui, le bureau de monsieur pourra être mis au point avec l'aide d'un petit menuisier.
Vivement lundi prochain !
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dimanche, 02 mars 2008
Comme dans 100 Idées le 14 février 1977
Les enfants sont à l'honneur dans ce numéro de ELLE du 14 février 1977.
Ils aiment leur confort et jouer sans entrave : la rédaction leur propose une sélectionà base de molleton Prisunic ou de blouson de toile à la Buffalo Bill, signé Castelbajac pour Ko and Co.
Le champion poids plume est en short Prisunic et t-shirt rayé Galeries Lafayette.
Des petites vignettes présentent un assortiment
de tenues pratiques, colorées et pas chères.
Les moins de 8 ans n'aiment pas aller chez le coiffeur ? On leur coupe les cheveux soi-même. Avec les bons outils et les conseils du coiffeur Bruno. C'est donc si simple, la coupe seventies ?
La mode prend l'ascenseur. La robe t-shirt maïs (Jacqueline Jacobson pour Dorothée Bis) change de longueur selon qu'on la ceinture ou non avec une ceinture de tricot rouge vif. La robe rayée (Castelbajac pour Amaraggi) se ceinture à l'occasion par un lacet.
La robe-housse en voile de lin est ceinturée par un carré en étamine de cotpn (les deux Miyaké).
Le Bon Magique est une vareuse à porter sur une jupe paysanne (140 et 120 F pour un ELLE à 5 F, soit 64,40 € et 55,20 € pour un ELLE à 2,30 €).
Un autre Bon Magique, pimpant et amusant : des fleurs de plastique qui ressemblent à s'y méprendre à des vraies : primevères, mini-roses et paquerettes. 25 F le petit pot.
Catherine Allégret, Dany, Isabelle Huppert, Juliet Berto et Myriam Mézières seront toutes au festival des Arcs : une cure d'oxygène pour le cinéma.
Le reste du magazine s'apparente à un numéro de 100 Idées de la même époque. Arts manuels à presque toutes les pages.
On prépare le printemps avec des tricots minces une maille fine, sobre et classique, en robe
ou en veste croisée à acheter aussi toute faite chez Lil pour L'Autre.
Les jeunes mamans sont invitées à tailler un pyjama pour leur bébé, dans un de leurs t-shirts.
On met du galon partout, sur ses bretelles, ses ballerines ou sa salopette.
On peut même réaliser ses galons soi-même grâce à un métier à tisser spécial.
Et on colorie aussi soi-même ses rideaux de grand-mère en macramé !
Ceci fait, on pourra leur ajouter des plumes, ainsi que le proposent les pages déco, sous le titre pêle-mêle de charme.
Ensuite, il sera temps de peindre les murs, comme dans la chambre de Laurent, 4 ans.
Exotisme. Futurisme. Passéisme. C'est une valse baroque à trois temps où nous entraînent Michel Momy photographe) et da femme Atsuko (styliste en tissus). Bibelots 1900 et robots 70's cohabitent dans leur salle à manger, comme dans certains appartement de nos années 2000...
Parce que demain sera un autre jour, avec un autre billet, le ELLE-vintage a pris une petite journée d'avance cette semaine.
Vivement lundi prochain ! Et surtout, vivement demain !
07:56 Publié dans Ah, c'est ELLE... vintage ! | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : elle, vintage, mode | del.icio.us | Facebook