lundi, 25 janvier 2010
Mode conseil pour les rondes le 31 janvier 1977
Isabelle Adjani fait la couv' de ce numéro de ELLE du 31 janvier 1977. A 21 ans, l'âge où "la" Signoret débutait - elle sera la vedette avec Jacques Dutronc de Violette et François, le film de Jacques Rouffio qui doit sortir à Paris le 23 mars. C'est ce qu'annonce la légende du sommaire de la semaine. Nulle part ailleurs dans le magazine on ne retrouve Isabelle Adjani.
Le temps des rondes est-il revenu ? se demande ELLE. Ce n'est que depuis quelques décennies que la femme se porte plate. C'est un peu de la méthode Coué, mais le magazine se persuade qu'aujourd'hui les femmes s'assument et assument leur corps.
Pourtant, au dessus de la taille 42, point de salut, note-t-on à la rédaction.
Pour contribuer à réparer cette injustice, un dossier spécial donne la parole aux rondes et aux stylistes. Pour commencer, une visite chez Susie Orbach, 30 ans, qui vit au nord de Londres. Elle travaille au Women's Therapy Center de Hartham Road et y apprend aux femmes que pour maigrir, il faut commencer par s'accepter.
Au-dessus de la taille 42, quelle mode ? Christine Legrand est allée voir 14 grands stylistes parisiens pour faire le poinr sur la mode proposée - ou pas - aux femmes se situant au dessus de la taille 44. La plupart des stylistes s'arrêtent au 42, voire 44. Ils proposent parfois certains modèles de robes vagues ou de gros pulls pouvant convenir au-delà, mais reconnaissent qu'ils ne peuvent prétendre habiller les grandes tailles. "Il faudrait préparer deux collections" explique Jacqueline Jacobson chez Dorothée Bis. Georges Rech, Kenzo, Emmanuelle Khanh ou Chantal Thomass soulignent également l'existence de problèmes techniques : il faudrait faire de nouveaux patronages. Les réticences viennent parfois des femmes elle-mêmes : "Quand elles rentrent chez nous", dit l'attachée de presse de Lison Bonfils, "elles viennent sur la pointe des pieds, comme si elles avaient honte de leur corps".
Caroline C., 50 ans, 1,68 m, 76 kg, sans profession, prend deux kilos par an depuis 10 ans. "Il y a 6 ans, j'ai découvert une boutique qui fait des grandes tailles. Les vêtements y sont un peu chers mais ils sont dans le coup. Elle avoue un seul regret : ne pas pouvoir trouver de jeans.
10:00 Publié dans Ah, c'est ELLE... vintage ! | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : mode, elle, magazines, vintage, isabelle adjani | del.icio.us | Facebook
lundi, 18 janvier 2010
Mode en week-end le 21 janvier 1980
Un bon pull de week-end ? Il fait la couv' de ce numéro de ELLE du 21 janvier 1980 et est proposé par le magazine en Bon Magique.
La mode à porter en famille le week-end est au coeur de ce numéro.
Nom de famille : Lagache. Prénoms : Valérie et Frédéric. Deux enfants : Aurore, 3 ans et demi, Jonathan, 13 mois.
Tous sont chaudement et confortablement vêtus pour un merveilleux week-end à Varengeville (Côte normande), loin, très loin de la ville.
Aurore a emprunté les vêtements de sa maman, en l'occurrence un grand pull jacquard en laine (Silvy tricot) et des chaussettes Burlington.
On hésite de plus en plus à se marier, note ELLE. Charlie, coiffeuse chez Carita, bien connue du magazine pour mettre en beauté les mannequins, a décidé de sauter le pas. Elle a 23 ans, tout comme son mari, Alain, qu'elle a connu... au cours d'un accident de moto. ELLE les a suivis à l'occasion d'une journée exceptionnelle, celle de leur mariage, mélange de tradition et de modernisme. La couronne de fleurs d'oranger et de rubans entrelacés est signée Bonpoint.
11:00 Publié dans Ah, c'est ELLE... vintage ! | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : mode, magazine, vintage, elle | del.icio.us | Facebook
lundi, 11 janvier 2010
L'envers des choses le 13 janvier 1975
L'envers vaut l'endroit proclame ce numéro de ELLE du 13 janvier 1975. Le manteau montre ses coutures bien dessinées. A l'envers aussi, le bonnet Pluck et la pointe au point mousse de chez Fac Bazaar.
Politique de Dagobert et revers de la médaille, ce numéro s'intéresse donc à l'envers des choses. Comme cette porte à double face qui, côté pile, propose un puzzle de range-tout, comme un tableau pop.
Coussin, montre ou chauffeuse, les objets de la maison ont leur revers.
Envers chaud, endroit froid, une nouvelle interprétation de la pelisse plus légère - et moins chère - parce qu'elle est en coton indien, doublé et réchauffé de Borg rayé.
La doublure, récupérée sous un vieil imper ou achetée toute seule, quand elle a des manches, est assez douillette pour devenir manteau.
On retourne la veste militaire et on découvre une doublure double-face, nylon brillant kaki et bouclette en éponge acrylique écrue.
Votre coiffure vue de dos, vous en souciez-vous assez ? demande ELLE. La nuque est un atout beauté émouvant et sexy à ne pas négliger. Pour des cheveux plantés bas : une coupe mi-longue. Pour un cou large, une coupe en pointe qui allonge.
On tourne la page... et on a deux solutions de face et de profil pour chacune de ces coupes.
11:00 Publié dans Ah, c'est ELLE... vintage ! | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : mode, magazines, elle, vintage | del.icio.us | Facebook
lundi, 04 janvier 2010
On vote le 2 janvier 1956
C'est la façade d'une mairie qui fait la couv' de ce numéro de ELLE du 2 janvier 1956. Un titre interpelle, au bas de l'image : Connaissez-vous votre devoir ? par le président Vincent Auriol. De quel devoir l'ex-président de la République vient-il parler aux lectrices de ELLE ? Les Françaises ont conquis le droit de vote. Elles ont le devoir de voter argumente-t-il sur une double page. Et de rappeler, tout en n'ignorant pas que très souvent les femmes restent à l'écart de la vie publique, qu'elles constituent la majorité du corps électoral.
14 millions d'électrices, dont 9.320.000 Françaises sans profession, dont on notera qu'elles se tiennent les bras croisés et non le balai à la main, lequel est bien sûr l'apanage des 200.000 femmes de ménage...
De manière paternaliste, Roger Priouret dresse aux lectrices le portrait du paysage politique français de 1956. Les choses sont allées se compliquant au fil des ans : Si nos grand-mères avaient eu un bulletin de vote, elles auraient eu un choix simple à faire. De leur temps, la bataille politique était un match entre les blancs et les rouges (que l'on appelait bleus en Vendée), entre la droite et la gauche. (...) Aujourd'hui le choix est plus difficile. On retrouve dans les polémiques les vieux mots de droite et de gauche. Mais les électrices et les électeurs sont en présence d'une multitude de listes dont les étiquettes sont mystérieuses et compliqués, et dont les programmes se ressemblent curieusement.
Les candidats aussi, se ressemblent curieusement. Parce que, pour qui sont-elles fermement invitées à voter, ces électrices ? Pour des hommes. Exclusivement. De François Mitterand à Pierre Poujade en passant par Robert Schuman, le costard cravate est roi.
Mais les femmes aiment les chapeaux. Ceux qui marchent sont en tête les cloches et les "pots de fleurs" enfoncés jusqu'aux sourcils.
Le tailleur de tweed et le rouge à lèvres sont signés Dior.
La mode 56 sera pratique, jolie et accessible.
La Parisienne a fait de la mode sa mode. ELLE l'assure, les modèles sélectionnés dans ses pages sont tous issus des grands magasins et sont les "best-sellers" de l'année.
10:47 Publié dans Ah, c'est ELLE... vintage ! | Lien permanent | Commentaires (26) | Tags : mode, elle, magazines, vintage | del.icio.us | Facebook