lundi, 07 septembre 2015
Le paradoxe du rétro (trop ? trop !)
Certes, je cultive depuis des lustres une certaine fascination pour l'élégance délurée des années folles, j'ai acheté il y a près de 10 ans pour 20 euros chez Emmaüs un de ces petits bureaux d'esprit scandinave dont les lignes sont aujourd'hui pillées par les enseignes de grande distribution d'ameublement sous le vocable de "style vintage" et j'abuse de l'utilisation des films et lentilles rétro de l'appli Hipstamatic..
Certes, je je ne suis pas la dernière quand il s'agit d'accrocher sur une silhouette à lavallière qu'on croirait sortie d'un film de Claude Sautet (et d'ailleurs je lorgne sur les pièces seventies rééditées par La Redoute), ni non plus quand il s'agit de se donner un coup de peps grâce à l'énergie swing de Parov Stelar...
Certes.
N'empêche, je commence quand même à saturer avec cette obsessionnelle nostalgie qui s'affiche désormais partout.
Sur les ondes de France Inter, Simon Liberati (dont je viens d'acquérir l'un des titres de cette rentrée, Eva) énonçait dernièrement : "Même les noms de voiture sont ceux d'il y a 60 ans". Voilà. DS en tête.
Samedi sur Arte était diffusée la Révolution rétro, dont est issue la photo ci-dessus, qui n'a pas été prise au siècle dernier ni sur un tournage de film en costumes mais lors d'un rassemblement dansant de passionnés de styles rétro. Pas très révolutionnaire en réalité, cette tendance à vouloir ressusciter le passé en n'en gardant que le "style" (parce que sinon, qui aurait envie de s'en aller vivre pour de bon dans les années 30, ou même 50, sans internet, sans téléphone portable, sans contraception voire sans congés payés, dans une société on ne peut plus codifiée où chacun était convié à surtout savoir "rester à sa place" ? Hein, qui ?).
Dans ce reportage, où foisonnent les exemples, une jeune femme impeccablement coiffée et habillée comme devait l'être sa grand-mère joue à la dînette en préparant le repas pour son mari en marcel et casquette qui lit le journal. Mais c'est lui qui fait la vaisselle, précise-t-elle. A elle, ça lui abîme la manucure. Et puis on est en 2015, merde.
Que restera-t-il du style de nos années 2010 ? Pas grand-chose sans doute sinon un remix vaguement electro des décennies qui ont précédé.
14:45 Publié dans Fashionneries | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : mode, la redoute, arte, revolution retro, isabelle monnin, alex beaupain | del.icio.us | Facebook
lundi, 06 août 2012
Icônique Twiggy
Comme chaque été, Arte jette un oeil dans le rétro et sur la si fertile période des années 60 pour alimenter sa grille de programmes.
Plus ou moins inspiré.
Hier, la soirée était consacrée aux "bad girls". On passera sur la "sensation Zaz" (à ce stade, j'ai capitulé, je me suis enfuie). On passera sur L'Effrontée et la bouille de gamine de Charlotte Gainsbourg, je n'ai pris que la fin de ce film que j'avais vu à sa sortie et dont il ne me restait pas grand-chose à part l'inaltérable marinière rayée de ladite Charlotte (et le peu que j'en ai vu m'a semblé tout à la fois vieilli et artificiel).
Mais, mais, mais, pour ce qui concernait le documentaire de Philip Priestley intitiulé "Twiggy, le visage des 60's", je n'ai pas laissé ma part au chat et j'ai drôlement bien fait.
13:42 Publié dans Fashionneries | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : mode, arte, twiggy, philip priestley, twiggy le visage des 60's | del.icio.us | Facebook
jeudi, 28 janvier 2010
Une journée à New York
Jack McCollough : Pourquoi fait-on de la mode ? ... hum...
Lazaro Hernandez : Parce qu'on a peur de faire de l'art.
En quelques mot, le ton est donné.
11:24 Publié dans Fashionneries | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : mode, le jour d'avant, arte, loïk prigent, proenza schouler | del.icio.us | Facebook
vendredi, 12 septembre 2008
Monologues en écharpe
L'idée m'est (re)venue grâce à une bande annonce d'Arte.
Les Monologues du pénis, ça vendait.
Une femme en tricotait en laine rouge, des pénis. D'ailleurs elle ne tricotait pas, elle crochetait. Mais bref.
Je me suis dit que j'allais faire la même chose. Non, pas que j'allais tricoter des bites en laine rouge. Mais que j'allais ressortir les aiguilles, histoire de m'occuper sainement en regardant ces fameux monologues.
Je suis allée m'acheter un petit kit Knit It chez Phildar. Parce que j'ai pas de H&M, pas de de Zara, pas de New Look, mais j'ai un Phildar. Ben oui, quand même...
Phildar, c'est comme Modes & Travaux, pas le truc auquel on pense en premier pour être de la hype. Même si le tricot c'est une nouvelle pose un peu snob, un peu bobo, pour cafés parisiens spécialisés. Moi je me souviens surtout d'un couple très gay rencontré il y a 25 ans et qui tricotait gaiement. C'est peut-être eux qui ont finalement relancé la mode ?
Enfin, ce ne sont pas les gays qui m'ont appris à tricoter, c'est ma grand-mère. Elle m'a si bien appris qu'à 17 ans, je m'étais inventé un spectaculaire pull jacquard tout en restes de laine, qui passait d'une couleur à l'autre à la manière d'un arc-en-ciel, comme un drapeau de Gay Pride, un peu. Je ne sais pas ce qu'il est devenu. C'était pourtant une véritable oeuvre d'art.
Depuis, de temps en temps, je ressors mes aiguilles, mais seulement pour réaliser un petit accessoire qui monte vite. Pour les commandes plus alambiquées, je m'adresse à ma mère, qui serait sans conteste médaillée d'or s'il existait des Jeux Olympiques du tricot.
Pour ce genre de petits accessoires, les Knit It sont ce qu'il me faut. Cette année, j'ai choisi l'écharpe en trois anneaux d'Audrey, étudiante à Esmod, une sorte de bague Trinity trois ors de Cartier, mais version tricot, explique-t-elle. Trois pelotes, du fil lamé argent, deux breloques et même les aiguilles : l'affaire est dans le sac.
Dommage, j'aimais bien les petites boîtes rondes d'avant.
En deux soirées, c'était réglé, l'écharpe était terminée.
Et le Mann, oh Mann, alors ? Selon Arte, il serait bien mal en point.
Ce qui m'a bien amusée, dans la Thématique, c'est le docu de Cyril de Turckheim, le cousin de Charlotte (programmé avant les fameux Monologues, plus ennuyeux qu'autre chose), et qui se demande en quelque sorte Où sont les hommes ? Laquelle Charlotte l'envoie d'ailleurs dans les cordes, assez drôlement, le cousin Cyril, filmée sur sa terrasse où elle n'a pas envie qu'il vienne la faire chier pour lui faire dire ce qu'il aurait envie d'entendre, à savoir qu'on est toutes des salopes, alors qu'en fait, dit-elle, on est juste libres, et ça, mon grand, va falloir t'y faire. Je cite de mémoire, hein, mais c'est à peu près ça.
Mais ce que j'ai préféré, vraiment, dans la quête de Cyril, ce sont les deux coaches en séduction.
Mèche pour le premier, saisi à la volée sur ma TV, ici avec Cyril de Turckheim.
Mèche pour le second, ici avec leur cobaye.
Le coach en séduction (oui, oui, c'est leur métier) porte donc la mèche. A gauche.
2.000 euros la prestation pour un type paumé à qui ils apprennent à désapprendre.
A qui ils enseignent comment aborder une fille dans la rue en lui disant : "J'aurais très bien pu te dire que je te trouve charmante mais c'est tellement lamentable, j'ai pas tellement le temps, par contre, je vais prendre ton numéro".
Tellement lamentable ?!
Le cobaye y a donc laissé 2.000 euros, mais moi j'avais trop ri pour avoir perdu ma soirée. Et en prime, j'ai une écharpe triple anneaux.
11:22 Publié dans Des fois je bidouille | Lien permanent | Commentaires (30) | Tags : mode, knit it, monologues du pénis, arte | del.icio.us | Facebook