Doucement le matin, pas trop vite non plus l'après-midi

Pour l'heure, c'est plutôt l'été indien.

Mais la grisaille de novembre, hein, c'est maintenant qu'il faut s'y préparer...

De passage chez COS, je suis tombée en arrêt devant cette, ce, euh, veste, gilet ?

Laine bouillie,  coupe à cru, rigueur toute scandinave.

Mais cette couleur ? Cette couleur, vraiment ?

Pas d'autre teinte disponible pour ce modèle. Pas le moindre taupe, pas le moindre gris souris, même pas de noir ou marine. C'était vert anis, presque fluo, ou rien.

A quelques portants de là, j'étais précédemment tombée en arrêt devant une robe chemise à l'imprimé quelque peu 50's.

J'ai emporté les deux en cabine, les ai tenté ensemble, et bingo.

Sauf que, sauf que, ce vert chartreuse, tout de même ?

Le truc qu'on porte deux fois, aussi repérable qu'avec un gilet jaune immortalisé par Lagerfeld, et puis qu'on délaisse, non ?

COS étant, avec Other Stories (où irait le monde sans le groupe H&M ?) le spécialiste de la fringue qui a l'air vaguement de créateur tout en étant une émanation à prix démocratique du grand capital, je me suis demandé, dans la cabine, ce qu'en dirait Isabelle, de mon presque fluo. Est-ce qu'elle aurait envie de le dessiner sur une fille stylée ?

Un manteau d'été ? Huhu c'te blague.

Un manteau d'été.

Dans l'Est.

Où l'on n'hésite jamais à acheter du manteau, là n'est pas la question. Mais pas d'ETE.

Le manteau d'été, c'est superbe sur le papier. Ou sur cintre. Voire sur soi.

Mais dans la vraie vie de l'Est (de la France) le manteau d'été ne se porte pas. Ou si peu. Là, par exemple, on est fin avril ou presque et je porte un manteau... d'hiver. Un manteau quoi. Avec un petit 9 degrés au meilleur de la journée, non, je n'ai pas l'air ridicule.

Cela n'a pas empêché, début mars, le manteau d'été de COS de me taper dans l'oeil. Et il m'a fait très mal, l'animal.

Mais, à cette époque, je me tenais côté budget, je me réservais pour la collection Marni chez H&M.

Depuis, j'ai constaté que le manteau d'été de COS avait fait tout pareil à Balibulle. Et idem à Isabelle. Qui ne l'ont pas laissé filer, elles. Sur l'eshop, en quelques jours, il avait disparu. Et jamais n'est revenu.

Quant à la collection Marni, à la traquer sur eBay, j'ai longtemps constaté que le manteau graphique à pois et sans bouton y atteignait des prix déraisonnables.

L'anniversaire d'une amie très chère, née un 14 juillet.

Un pique-nique parisien à l'est (tout le monde est alors à l'ouest, pour le feu d'artifices !) improvisé où je fais tardivement mon apparition (retour de Londres oblige).

Et Cédric, jeune trentenaire pas trop féru de shopping qui me lance un défi : "allons faire les boutiques ensemble, c'est une telle épreuve pour moi".

"Mais", prévient-il, "je suis très exigeant" (genre, tu vas voir ma pauvre fille, tu vas vite comprendre que ce ne sera pas une partie de plaisir).

Je l'avais déjà évoqué ici (et dans d'autres billets aussi), je suis adepte du pillage des rayons homme.

Passant chez Monoprix où je cherchais ceci (que je n'ai d'ailleurs pas trouvé, le Monoprix de ma ville que j'aime pas, s'il m'est précieux, ne reçoit pas l'intégralité des collections et évidemment pas les produits issus de collaborations avec des créateurs), passant chez Monoprix, donc, j'ai constaté une fois encore que la collection homme est pour le moins alléchante.

Cela n'a pas échappé non plus au magazine Marie France (oui, je sais, pour le positionnement junior, on repassera, mais il n'empêche que côté mode, on assure la plupart du temps, chez Marie France) qui propose dans son numéro de juin une jolie série mode intitulée Comme un garçon.