samedi, 14 mars 2009
Deviens qui tu veux ! Mais...
Mais qu'est-ce qui se passe à la rédaction de ELLE ? Elles sont tombées tête la première dans le blog d'Olympe ou quoi ?
Cet automne, la photo qui ouvre mon billet était parue dans ELLE et m'avait fait faire des bonds de cabri en hululant. Pas moins. Cette photo illustrait un article intitulé "La fin du féminisme, quand Superwoman rentre à la maison".
Qué, Superwoman ?
ELLE nous faisait le coup de la première dame : "Prenez une chanteuse libérée, collectionneuse d’amants. Elle se marie avec le président de la République, et répète à l’envi « mon mari, mon mari, mon mari » avec un bonheur démonstratif de femme soumise". Drôlement représentatif, comme (contre) exemple, dis donc... Le coup de la première dame et celui du môme qu'on allaite en nuisette et en bottes motardes jusqu'à son entrée en CP. Au moins. Ah ça, côté féminisme, on était mal barrées. Du coup, mon féminisme, je l'avais revendiqué.
Lorsque dans le ELLE paru samedi dernier j'ai vu s'afficher un papier intitulé Le féminisme est-il ringard ? j'ai commencé à lire en secouant la tête et en faisant tssss-tsssss. Ca partait mal, cette histoire, au vu du titre. Au final, le ton a tout de même évolué Ce qu'Olympe, à qui j'avais fait parvenir le papier, a résumé d'un "Globalement je le trouve assez pertinent. il n'y a que le titre qui me dérange vraiment en laissant penser que le féminisme est ringard (il y a du progrès, la dernière fois il était mort). il y a de très grosses nuances par rapport à celui de la dernière fois et je n'y retrouve pas le même dénigrement grossier du féminisme".
Dénigrement grossier du féminisme. Nous y sommes. Ce dénigrement qui amène par exemple une Maïwenn Le Besco, à la sortie de son film Le Bal des Actrices à déclarer sans rire : "Je ne suis pas féministe, j'aime trop les hommes pour ça". Encore une qui a tout compris...
La conclusion de cet article dans lequel intervient par ailleurs la journaliste Isabelle Germain, responsable du blog Du rose dans le gris revenait à Marion, 33 ans, chef de clinique à Paris, sur une tonalité quelque peu désabusée : "Le féminisme n'est pas ringard, il n'existe plus. On doit se débrouiller toutes seules, c'est comme si on nous avait abandonnées."
(c) JeongMee Yoon, Pink & Blue Project
Ce samedi, nouvel arrivage de ELLE. Et nouveau titre sur la couv' : Rose pour les filles, notre éducation est-elle encore sexiste ? Moi je dis que poser la question, c'est déjà y répondre. Cette fois, Dorothée Werner est allée interviewer la sociologue Catherine Monnot qui vient de publier les conclusions d'une enquête réalisée auprès de petites filles âgées de 9 à 11 ans. Laquelle, si elle souligne les injonctions contradictoires bombardées aux filles, résumées selon elle par une pub pour la poupée Barbie, "Deviens qui tu veux, c'est-à-dire infirmière, danseuse, mannequin, mariée, star..." n'y voit pas forcément un constat déprimant.
Non, non, ben non !
"Parce qu'elles sont heureuses".
Ah ? C'est drôle, parce que moi, ça me rappelle quand même comme un genre de syndrome de Stockholm.
Pas à Catherine Monnot : "Si elle est dans la norme, elle est heureuse. Cela signifie que si on proposait aux filles une norme moins sélective, plus éclectique, elles s'autoriseraient peut-être à être différentes. Mais elles sont très malignes, savent jongler avec les codes et des identités, s'adapter au contexte ou à différents moments de la vie".
Et sinon, je vous l'ai pas dit ? Ben sinon, le gros titre en rouge sur la couv' du ELLE, c'est MINCIR AUTREMENT.
Mais mincir heureuse, évidemment !
EDIT : parce qu'elle l'a trouvé et emporté, la grande inconnue...
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samedi, 01 novembre 2008
Moins bête
En cette Toussaint, veille de Jour des Morts, y'a pas à tergiverser.
Juste à courir d'urgence sur le blog de cette Marion qui déchire.
Malgré les belles rencontres, les délicieuses surprises qui tombent parfois dans ma vraie boîte aux lettres en fer de la vraie vie, les lecteurs drôles, les lecteurs fidèles (ce sont souvent les mêmes), il y a des jours où la grande foire aux egos de la blogo m'exaspère plus qu'à l'ordinaire. Ces jours-là, quand je me demande ce que je fous là, ça fait drôlement du bien de se prendre dans la face des blogs dans ce genre-là.
Ceci est une photo du Conseil de l'Europe.
Ceci est une photo de n'importe quel conseil général.
Pour qui ne voit pas où est le problème, qu'il (elle) dorme en paix.
Pour les autres, allez jeter un oeil chez Olympe et son plafond de verre. Laquelle Olympe envoie un salutaire coup de pied dans les couilles du vieux cliché tout pourri selon lequel féministe = hystérico-mal-baisée. Trop dingue, elle a même de l'humour. Pour dire, c'est elle qui m'a indiqué le chemin de chez Marion...
Et pour finir, ma Bénétie que j'aime d'amûûûr vient de mettre en ligne une de ces fumasseries dont elle a le secret. Cette fois, c'est Alix Girod de l'Ain, autocélébrée dans ELLE à longueur de semaine sous le nom de Docteur AGA, qui se prend une belle volée de bois vert. Et ça fait du bien !
EDIT 1 : t'es pas un peu dingue ? j'y ai dit, à la Violette, quand elle a décidé de faire tout un tableau de bigleux sur son blog. Mais j'ai quand même envoyé ma photo. Même pas je donne son numéro, z'êtes pas obligés de voter pour moi parce que je m'en fous, au fond, de gagner une geekerie, c'était juste pour le fun, ma participe. Mais bon, pour qui voudrait voir environ la moitié de ma tête, trouvez-moi, je suis par là.
EDIT 2 : Galliane a rendu les copies de son concours de fringues fétiches et ma robe Dries Van Noten d'il y a 15 ans (que je montrerai bientôt) m'a valu la 2e marche du podium. Allez-y, c'est par ici !
12:44 Publié dans C'est que mon avis | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : elle, féminisme, alix girod de l'ain | del.icio.us | Facebook