Doucement le matin, pas trop vite non plus l'après-midi

C'est un film que j'attends... depuis trois ans. Avant même de savoir que Bertrand Bonello réaliserait un jour un long métrage autour d'Yves Saint Laurent, j'étais sortie éblouie de L'Apollonide, souvenirs de la maison close, et j'attendais dès lors sa nouvelle oeuvre.

Je vais attendre encore quelques jours avant de le découvrir, en évitant d'en lire trop sur le sujet. Peut-être aurai-je des réserves, peut-être pas. En revanche, je suis sûre d'en prendre plein les yeux. La période sur laquelle le réalisateur s'est concentré comporte, en son coeur, le si décrié alors défilé "années 40" du tout début des seventies, celui à la fourrure verte, mon préféré d'entre tous.

C'est une collection que j'attends, depuis plusieurs semaines. Celle d'Heimstone pour Monoprix. Une bonne moitié de ce que j'achète chaque saison vient de chez Monop'.

Dont, l'hiver dernier, le manteau Gat Rimon et une Petite Robe Noire, celle de Giles Deacon. Et je ne compte plus les pièces de Nathalie Lété, qui a plusieurs fois collaboré avec cette enseigne.

J'ai un faible pour la robe tunique boutonnée et le chèche à pompons. Et pour le body. A acheter sans avoir vu les pièces, mon Monop' ne vendant JAMAIS les collections de créateurs. Reste à guetter le site, les robes noires s'étant envolées en quelques heures l'an passé.

C'est une tenue que j'ai attendue plusieurs semaines, sans doute pour cause de succès (mérité), tout n'était pas en stock. Rare que je craque pour une panoplie mais là j'ai tout pris : la veste de smoking, le pantalon et le top en guipure de Ba&sh pour la Redoute, le tout en noir. Là aussi, il a fallu commander sans avoir vu ni touché. Le pantalon est parfaitement coupé. Mais taille grand. Il a fallu le renvoyer et le commander une taille en dessous de ma taille habituelle. La veste est parfaite et je l'ai déjà beaucoup portée.

C'est un débat qui faisait déjà rage en 2009. Soit il y a déjà quatre ans. Ou seulement, pour dire si les cycles de mode se télescopent à un rythme de plus en plus soutenu.

Les cuissardes, donc, sont de retour. Que celles qui les apprécient se réjouissent. Personnellement, j'en suis.

A ceci près que je n'ai encore pas trouvé la paire qui supplanterait toutes les autres, et qui ressemblerait de loin aux Céline de cet hiver qui s'en vient. Dont je ne connais pas le prix mais dont il est clair sans même le connaître qu'il est pour moi hors budget.

Un effet très seconde peau, qui ressemble de fait à un legging, une teinte claire, beige ou kaki, c'est déjà ainsi que j'imaginais la paire idéale, en 2009. Des Céline, cependant, je dois dire que je n'aime pas le talon, trop haut et un peu mastoc.

Dans la polémique mode qui oppose, dans le ELLE du 23 août, Marion Ruggieri et Nathalie Dolivo, cette dernière déclare qu'elle est "impossible sur les rondes, les petites, les ramollies du cuissot, les maigrichonnes à l'entrejambe tristoune". Je crois bien n'être rien de tout ça, mais je suis sûre que Nathalie me dirait qu'à mon âge, ce n'est pas raisonnable d'être tentée par un tel investissement.

Pas grave, moi, je préfère penser comme Marion, que ce serait une sorte de nouveau pantalon, qu'on a mis des années avant de s'octroyer le droit de le porter. A tout âge.

Disons que la cuissarde est très connotée de manière peu recommandable, entre lumières rouges d'Amsterdam, et réminiscences de Francis Lalanne. Pour ces raisons-là, la cuissarde, c'est le genre de botte que je préfère claire et avec un talon praticable.

Un petit tour sur Spartoo a achevé de m'en convaincre. Une manière de l'apprivoiser, c'est de pouvoir justement la porter comme une botte classique, avec une possibilité de revers. Les Softy Noce d'Alberto Gozzi, avec leur zip placé à l'extérieur et leur doublure molleton ne manquent pas d'atouts pour passer l'hiver.

Dix jours sans billet de blog.

Dix jours à en oublier que j'ai un blog.

Et pourtant...

Pas d'apocalypse le 21 décembre mais un séisme qui s'appelle déménagement et n'en finit plus avec ses répliques.

Enfin, je sais quand même où j'habite...

Bref.

Je n'ai pas vu passer ce mois de décembre et voici que s'annonce déjà 2013. Pas que je sois une grande adepte des looks dits de fête, mais il sont pourtant l'occasion de ressortir des pièces que je porte peu souvent.

J'ai eu l'envie, pour une petite sélection de chaussures de fête chez Spartoo, de partir du postulat inverse. Choisir des modèles assez festifs, sinon habillés, et les imaginer recyclés dans la vie de tous les jours, par la suite. Pour une année qui pétille...

L'idée m'en est venue par le biais de la série mode du numéro de Marie Claire Idées qui vient de paraître. Pas un magazine que j'achète pour ses pages mode habituellement (d'ailleurs je l'achète plus par fidélité au titre, dont j'ai tous les numéros, qu'autre chose) mais ce manteau oversize Etam avec ces boots Chocolate Schubar m'a semblé tout ce qu'il y a de désirable pour janvier qui s'annonce. Après un détour par le réveillon, pour ce qui concerne les boots, que je verrais bien associées à mon legging en cuir (je vious ai parlé de mon legging en cuir ? A peine, oui, je sais, je sais... Ca va venir, il le mérite).

Elles sont poussiéreuses.

Voire boueuses.

Mes boots sont roots.