mardi, 24 août 2010
Evasé du col
Avec l'été, j'ai le temps de feuilleter encore plus de presse que d'ordinaire. Ce qui n'est pas peu dire. J'ai donc racheté GQ, qui, lors de son lancement, ne m'avait pas davantage convaincue que Grazia.
Ouvrir GQ, pour moi, c'est afficher un état d'esprit un peu narquois du genre de celui d'un mec qui ouvre un ELLE comme ça en passant : mais qu'est-ce qu'on leur raconte comme conneries ?
On leur raconte que les femmes trouvent les gros plus sexy.
Plus sexy ? Perso, je suis moyennement convaincue au vu des six pages de lourds arguments déployés par ces messieurs. Mais je note que chez les mecs, on appelle un gros, un gros. Pour pas un rond.
Un qui n'est pas (plus) gros et garde l'esprit acéré, c'est Lagerfeld. Il a tendance à beaucoup se répéter, mais son interview fleuve par l'agaçant Beigbeder (qui le tutoie) se laisse lire (et gloire à un magazine qui n'a pas peur des interviews de plus de 1327 signes) et recèle ce pesant de vacheries sans lesquelles Lagerfeld ne serait pas Lagerfeld :
- Tu es dans un métier de création, tu as affaire à beaucoup d'angoisses...
- Qu'est ce-que c'est que cette histoire ? Tu as lu trop d'articles sur Saint Laurent. Tout ce qu'on écrit sur Saint Laurent n'a aucun rapport avec la réalité. C'est sûr, il a fait la même collection pendant vingt ans, alors je comprends qu'à la fin il était angoissé.
Mais ce que je poréfère de loin dans ce GQ, c'est la rubrique de Marc Beaugé, illustrée par Jean-Philippe Delhomme.
11:24 Publié dans Fashionneries | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : mode, lagerfeld, gq, jean-philippe delhomme | del.icio.us | Facebook
vendredi, 03 août 2007
La force du trait
Ce dessin est paru dans la Mode en Peinture. Un magazine qui n'en était pas vraiment un - et pas un livre d'art non plus. Quatre fois par an, la mode s'y donnait en représentation sous forme de graphisme(s).
Il s'agit de mode et aussi de tout autre chose. Cette image-là représente une tenue imaginée par Karl Lagerfeld en 1989/90. Le dessin est signé de François Berthoud et la calligraphie de A. May. C'est une sorte d'hybride. Pas tout-à-fait de l'art. Plus tout-à-fait de la mode non plus. C'est une image qui me parle.
11:15 Publié dans Vintageries | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : lagerfeld, la mode en peinture | del.icio.us | Facebook