Doucement le matin, pas trop vite non plus l'après-midi

Non, ce n'est pas tout à fait la même chose, bonnet rouge et rouge bonnet.

Quoi de commun entre les bonnets rouges Armor Lux arborés par les manifestants bretons opposés à l'écotaxe et l'avant poste de la fashion, délicieusement croqué par Isabelle d'Accro de la Mode, et qui arbore un couvre-chef du genre ? (son billet, à base de Wes Anderson et de Commandant Cousteau, à lire ici).

Pas grand-chose.

Les uns et les autres ne vivent pas dans le même monde.

Qui n'est pas non plus celui du Grand Schtroumpf, sommité à bonnet rouge s'il en est.

Sur son site, Armor lux renvoie chez Menlook pour se procurer le fameux bonnet. Lequel est en rupture de stock dans ce coloris. Ce qui n'est pas le cas de ses congénères marine ou rayés.

La fabrication des marinières est actuellement suspendue chez Armor Lux pour fournir du bonnet rouge en nombre (pas moins de 2500 !) d'ici la manifestation de samedi à Quimper relève Politis.

*** Le pull genre Dries n'est pas terminé (et l'écharpe rose non plus) que déjà j'ai un nouveau projet plein de mailles dans le viseur. Une veste en jacquard. Pas de modèle non plus, encore un truc que je vais inventer. Mais j'ai ce que je veux faire dans la tête. La faute à Sarah, qui m'a emmenée dans une boutique de sa ville où j'ai eu un flash pour cette veste dont j'ai oublié la marque. Depuis je compile des grilles de motifs et j'ai déjà la laine. Pour le pull genre Dries, il ne tardera plus, je termine la deuxième manche et j'ai vaincu le pli creux comme de rien.

*** Résister aux soldes flottants ? Déjà que le défi shopping n'est pas en forme, voilà qu'une seconde vague de soldes flottants déferle actuellement.

La première avait accompagné les 3J et autres Jour en Or. De nouvelles boutiques ont pris le relai de celles qu affichaient des rabais en octobre. Et je ne parle pas des offres de sites de vente en ligne qui viennent clignoter dans ma boîte mail. Reste-t-il encore des clients pour acheter au tarif plein pot ?

Que rêver de mieux quand on vit au Pôle Est et qu'on est une invétérée frileuse qui blogue par temps de neige ?

Mais que rêver de mieux ?

Je ne soupire même pas et je sors mes aiguilles. Parce que c'est bien gentil, ce que nous disait Claire Mabrut, en septembre, au Figaro, mais vu le prix de la babiole, je les sors, mes aiguilles. Et même pas je soupire, donc. J'avais certes déjà vaguement croisé en photo ces splendeurs, mais il faisait encore bon, le temps n'était pas venu.

Toutes les photos (c) Michel Klein

Et puis vint cet Attitudement correct sur Paris Première samedi, alors que je terminais ma seconde it-écharpe infinie, avec notamment les créations de Charlotte Mullor, virtuose de la maille géante faite main (je n'ai hélas trouvé aucune info supplémentaire quant à cette créatrice.) Une révélation. Bon je dis pas, s'il s'agissait de faire de la dentelle avec des aiguilles N° 2,5, ce serait sans moi. Mais de la maille version giga qui monte à une vitesse supersonique, je signe tout de suite.

Je n'ai pas de tregging mais j'ai déjà le slim en cuir à glisser dessous.

J'ai les aiguilles N° 20 et aussi la laine qui va bien.

Le modèle ? Quel modèle ?

Qui vivra verra. Et, vraisemblablement, tout de même, soupirera.

Fête du link du jour, la balade d'Oriane chez Emmaüs. Son blog est chic'n kitsch. Et chic pas cher, ce qui ne gâte rien.

C'est l'un des it-trucs du moment. L'écharpe tubulaire image de la pub Kookaï me fait de l'oeil depuis le début de la saison.

Sur son blog, Garance Doré l'a dessinée dernièrement, puis l'a photographiée pour ELLE cette semaine au sujet des détails qui changent tout. En remettant ainsi deux belles louches.

Et puis Ithaa a montré la sienne.

Bien sûr, pendant ce temps, mon pauvre corner Kookaï de ma ville que j'aime pas ignore tout de cette ébullition.

Alors ça suffit, maintenant.

J'ai décidé de faire comme préconisé sur le blog Knit Spirit. Le it-truc, je vais le bidouiller moi-même. L'avantage, c'est que j'ai pu longuement réfléchir avant de trouver quelle serait la couleur idéale. J'ai oscillé du bronze au bleu nuit en passant par le kaki et le gris souris.

Finalement, j'ai opté pour l'une de ces couleurs improbables qu'il est bien difficile de nommer : une sorte de taupe sombre, comme un brun qui tirerait un peu sur un prune grisé. Et, en l'occurence, dénommé Ebène.

L'écharpe trois anneaux m'avait à peine pris deux soirées télévisées. Grâce à l'Express Phildar, le it-truc ébène ne m'en demandera pas davantage. Juste, c'est la robe T qui va devoir encore attendre.