lundi, 27 mai 2013
P. comme plat, P. comme preppy !
Il n'y a plus que Lady Gaga pour porter des chaussures à talons ?
Ils y vont fort, quand même à La mode, la mode, la mode, avec ce type d'affirmation (la vidéo du sujet La mode à plat est en partie visible ici, quoiqu'un peu coupée à l'arrache).
N'empêche, être à plat en arrange plus d'une, tant c'est facile et confort, moi la première.
Puisque la météo s'obstine à faire la maussade, que les averses récurrentes incitent moyennement à la jouer orteils à l'air, mes envies se concentrent sur des modèles fermés et... à plat ou presque. Pas les sneakers, histoire de changer, mais les... mocassins.
Il m'a fallu attendre l'année dernière pour m'y convertir, grâce au modèle Léa de MySuelly, commandé en vernis caramel chez Spartoo - dire si cet amour est récent.
Cette saison, MySuelly a édité Léa en tweed de rafia. Un tel modèle intemporel se prête à de multiples versions, et j'aime beaucoup celle-ci pour son côté très printanier.
De la même marque, j'ai flashé, c'est le cas de le dire, et depuis le tout début de saison, sur le modèle Valentine, lui aussi en raphia, aves ses parements fluo et son inspiration creeper.
Chez Betty London, j'ai repéré la couleur franche, semelle comprise, du mocassin Squeni.
Et pour rester dans un style funky, histoire de tirer la langue au printemps pourri, le Starloafer de C Petula n'est pas non plus pour me déplaire.
Et puis il y a l'option sage, sans pour autant être ennuyeuse : le même modèle Starloafer, qui porte décidément bien son nom, est aussi des plus séduisants en cuir beige nude.
11:39 Publié dans Fashionneries | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : mode, mocassins, loafers, c petula, betty london, mysuelly, pintodiblu, eden, aerosoles | del.icio.us | Facebook
jeudi, 23 mai 2013
Quelle tenue pour monter les marches ?
Non, je ne pars pas à Cannes, et la photo ci-dessus a été prise le week-end dernier à Paris par une amie de très longue date.
Mais quand le magazine Be m'a contactée pour me proposer de figurer dans son festival de blogueuses en ligne, en imaginant ce que je porterais si j'y étais invitée à monter les marches, je me suis prêtée au jeu avec beaucoup de plaisir et de curiosité.
De plaisir, parce qu'en l'occurrence, imaginer une tenue avec un budget illimité, puisque virtuellement, a bien sûr quelque chose d'un peu grisant.
De curiosité, parce que, suivant l'actu de Cannes en tant que cinéphile mais aussi en tant que "modeuse", je suis bien souvent déçue par la montée des marches, qui, au mieux, est des plus convenues, quand elle ne tourne pas au... festival de vulgarité et de fashion faux pas.
J'avais adoré, il y a quatre ans le smoking blanc de Mélanie Laurent.
Je me suis donc orientée vers un smoking Saint Laurent Paris revu par Hedi Slimane, en noir (le blanc ne me va pas, trop fade sur moi). Avec un top lingerie Vannina Vesperini, une paire de Michel Perry, un headband Maison Michel, un peu de khôl Guerlain, un rouge Velvet qui claque de chez Burberry et quelques gouttes de Filles en Aiguilles de Serge Lutens, je pense que je serais presque à l'aise pour les affronter, ces marches. En tout cas, ce serait une tenue qui me ressemble, je crois.
J'ai cherché, dans les dizaines de photos mises en ligne ces derniers jours, une montée des marches en smoking féminin et n'en ai trouvé qu'une : celle du top Barbara Palvin.
Avec un top tout en transparence et à l'effet drapé, peu de bijoux, un constraste avec le déluge de bling habituel et une sobriété qui fait du bien !
Peu de pantalons portés au féminin, sur le tapis : hors le smoking, je n'ai trouvé que la combi de Zoé Félix.
Côté sobriété, Sofia Coppola et sa robe courte pailletée a fait le même choix de sandales que Barbara. Sobre, mais pas très fun tout de même ?
Une équation compliquée... Fun, délurée sans être vulgaire, et malgré tout élégante ?
Ma palme personnelle va à Zhang Yuki et sa robe vert absinthe qui tranche sur le tapis rouge.
A la fois flamboyante, élégante et... sex.
11:31 Publié dans Fashionneries | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : mode, cannes 2013, be.com, berenice bejot, zhang yuki, sofia coppola, louise bourgoin, barbara palvin, zoe felix | del.icio.us | Facebook
mercredi, 15 mai 2013
Du soleil tu te garderas
Certes, quand il y en a, du soleil, c'est à dire rarement ces derniers temps.
En incurable optimiste, je viens tout de même d'entamer une cure de gélules solaires (il faut dire qu'un départ prochain vers l'océan indien aide bien à envisager un environnement ensoleillé, même à durée très limitée) et une crème SPF 15 Nivéa. Dans la mesure où, étant une brune à peau de blonde, rougissant aux premiers rayons en moins de dix minutes, les filtres me sont indispensables aux beaux jours pour ne pas devenir aussi rouge que le bouquet qui ouvre ce billet.
Etant enfant, je me souviens bien sûr avoir bénéficié des bienfaits de la fameuse boîte bleue contenant le produit emblématique de la marque, cette crème à tout faire aujourd'hui centenaire (à déguster comme une petite madeleine, 100 ans d'anecdotes sur le site de Nivéa).
Depuis leur apparition qui remonte à déjà quelques années, je suis fidèle aux patchs Clear-up, un petit secret de salle de bains jusqu'ici jalousement gardé... Parce que, comme le disait judicieusement et drôlement Garance il y a quelques semaines, qualifiant ce type de patch de "produit de beauté le plus révolutionnaire de tous les temps", quand on l'enlève "c’est carrément dégueu et pendant genre deux minutes, on a même un peu honte". N'empêche, on y vient et on y revient sans jamais se lasser...
Et puis cet entrefilet dans le ELLE de la semaine m'a renvoyée au rayon Nivéa en m'apprenant que la marque propoose un filtre solaire dans sa gamme de jour.
18:02 Publié dans Parlons beauté, voulez-vous ? | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : beauté, nivéa, q10 texture légère, patch clear-up | del.icio.us | Facebook
lundi, 13 mai 2013
Le Bangladesh, arbre qui cache une forêt de contradictions
Voilà un billet demeuré en gestation plusieurs jours. Le temps de prendre du recul - de tenter de le faire du moins - le temps de lire sur l'Express Styles le billet de Stelda, puis celui de Géraldine sur Café Mode, le temps d'exhumer l'édifiant reportage sur l'usine Foxconn d'il y a quelques mois, où sont fabriqués les iPhone 5 (selon le principe de l'info qui veut qu'un drame chasse l'autre, des filets anti-suicides d'une usine chinoise à l'immeuble effondré du Bangladesh...).
Ce n'est pas seulement l'industrie textile, qui est en cause, c'est tout un système économique qui inclut denrées alimentaires, automobile et nouvelles technologies.
Comme le rappelle Géraldine, reprenant les propos de Suzy Menkès, il n'est pas moral d'acheter une robe ou un maillot de bain coûtant le prix d'un capuccino. Oui, à ce titre, la pub H&M entraperçue ce week-end, faisant la promo d'un haut de maillot à moins de 5 euros est choquante.
Mais le point de départ de mon billet, ce n'est pourtant pas un maillot à 5 euros, mais une simple tunique.
En viscose.
Fabriquée en Chine.
Et vendue 130 euros.
Pardon ?
130 euros ?! Soit plus de 800 F, pour ceux à qui cela dit encore quelque chose...
Elle est vendue sur le site d'American Vintage, mais pourrait tout aussi bien sortir de la même usine et être proposée au même prix, voire encore davantage, par bien d'autres marques.
A ce prix-là, je pensais qu'elle était en soie. Mais même en soie, cela changeait-il en soi quelque chose ? A 130 euros, cela resterait cher du gramme, ce genre de came.
Il y a maintenant bien des années, je me souviens, pour avoir étudié dans l'une des meilleures écoles qui soient, que la marge moyenne dans le prêt-à-porter était de 2,2. Les marques commencaient alors à peine à créer leurs propres boutiques pour supprimer des intermédiaires et faire plus de profits.
Quelle est la marge d'American Vintage, lorsqu'elle écoule, via son site internet et donc sans même avoir recours à une boutique "en dur" avec les coûts afférents, sans intermédiaires, sa tunique en viscose fabriquée en Chine ? Je ne travaille pas dans le secteur de la distribution et peine donc à donner un chiffre dont je me doute cependant qu'il est proprement, si je puis dire, ahurissant.
J'apprécie les produits de chez American Vintage, que j'achète systématiquement en soldes et au minimum à 50 %, et ce n'est pas ici la marque en particulier que je vise mais l'ensemble d'un système.
Le petit top en lin de chez Monoprix, tellement Marant style, que j'ai acquis pour une vingtaine d'euros chez Monoprix et dont la photo ouvre ce billet, n'est pas davantage "moral". Monoprix se fait moins de marge qu'American Vintage. Mais écoule davantage de marchandises.
Les lois de l'économie mondialisée sont impitoyables. Et partout à l'oeuvre. Qu'il s'agisse, donc, de textile, d'alimentation ou de smartphones.
A moins d'aller soi-même tondre le mouton au vert pour en filer puis en tricoter la laine, je ne vois pas comment l'on pourrait échapper à ce diabolique système, les lois régissant le made in France ne garantissant pas qu'il le soit à 100 %.
Par ailleurs, je ne peux non plus perdre de vue, à vivre dans une région où le taux de personnes en dessous du seuil de pauvreté est plus élevé que celui de la moyenne nationale, qu'il est aisé de distribuer des leçons de morale pour ceux qui le sont encore, aisés - et dont j'ai le privilège de faire partie. Les autres achètent un prix avant d'acheter un produit, bien loin hélas des préoccupations de l'éthique sur l'étiquette qui ne sont tout simplement pas dans leurs moyens.
12:01 Publié dans C'est que mon avis | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : mode, bangladesh, grazia, l'express styles, marie france | del.icio.us | Facebook