Doucement le matin, pas trop vite non plus l'après-midi

Je ne m'y étais pas abonnée depuis le premier numéro mais Gathered by Mollie Makes était devenu l'un des mes rendez-vous d'iPad du vendredi, avec la sortie de ELLE et Grazia et M le magazine du monde.

Ce dernier vendredi, pas de  Gathered, la publication a cessé.

Une publication totalement virtuelle. Contrairement à son grand frère le magazine Mollie Makes, qui est un vrai magazine papier que je télécharge pour ma part en numérique, Gathered était entièrement conçu pour iPad. On y retrouvait le même esprit créatif, fait de crochet, tricot, couture, brocante et amour du vintage, en mode interactif.

Le "thé avec" m'a donné le chemin d'un grand nombre de blogs, de sites, voire de livres liés à des créatrices inspirées à l'esprit très anglais et/ou très scandinave (ici les créations de Rosie Wonders).

Le petit ouvrage à réaliser n'était pas forcément le plus intéressant dans ce melting pot d'inspirations qui comprenait le "papier peint de la semaine" à télécharger en fond d'écran, quelques images d'objets vintage sur une thématique, de la théière à la matriochka, ou des réalisations de lectrices...

Je l'avais repéré en octobre dernier.

Outre le fait qu'il n'y a pas de Zara tout près de chez moi, le plus proche ne reçoit de toutes façons aucune pièce issue de la collection Studio, la plus pointue et la plus haut de gamme.

Devant l'impossibilité de tâter la pièce (78 % de laine tout de même) et craignant d'avoir davantage l'air de sortir du couvent des Oiseaux et/ou de sembler m'apprêter à rejoindre un cortège de manif pour tous (toutefois sans la poussette), je m'étais abstenue. Précisons par ailleurs qu'investir 199 euros dans du Zara, même Studio, c'est franchir un seuil psychologique que je ne me sens en fait pas prête à franchir.

En revanche, quand je suis passée sur le site de Zara, pour y mater quelques fins de soldes et que j'y ai vu ledit duffle-coat bradé à 59,99 euros, je n'ai pas résisté.

Et pas regretté. Il est bien coupé, taillé dans un lainage lourd (la bête pèse son poids), j'aime beaucoup le petit détail de la manche, avec son gros-grain, et ses finitions soignées en général.

Cherchant à télécharger la photo du site, je me suis rendu compte que ledit duffle-coat a entretemps bénéficié d'une superbe caution fashion : porté par Rashida Jones il a eu les honneurs de Garance Doré. On notera avec intérêt que l'escarpin blanc ET le bracelet de cheville, connotés de la pire des manières, passent ici comme lettre à la Poste. Ca s'appelle le sens du style.

Les meilleurs achats de soldes, c'est quand arrivent les prix ronds. A la fin. Quand on en a marre des étiquettes barrées, du spam incessant et qu'on aspire à du neuf et une douceur printanière.

En se gardant de toute impulsivité, y a moyen quand même de se faire plaisir à prix compétitif.

A condition d'être véloce.

Le mail de Monop' annonçant le passage aux prix ronds (et celui-là, je ne le considère pas comme du spam !) est tombé à 8 h 12.

Je l'ai découvert vers 8 h 35.

Et j'ai validé mon panier vingt minutes plus tard, non sans qu'en soit retirée d'autorité par le site l'une des pièces choisies, devenue sold out entretemps.

Car ça va vite, très vite.

La veste pied de poule que j'avais repérée depuis un bout de temps, introuvable dans mon Monop, est passée de 79,90 euros à 10 euros. Elle me rappelle une autre veste, que j'avais achetée il y a bien longtemps, qui émanait de chez un jeune créateur de l'école belge, qui lui n'a jamais vraiment percé et dont je dois avouer à ma grande confusion que j'ai oublié son nom. Elle était noire, avec des manches en jersey jacquard prune et noir. J'ai fini par m'en débarrasser, en raison d'une coupe un peu datée. Mais la regrette presque encore...

Je m'interroge quelque peu sur ce que va donner la veste léopard dont il est précisé qu'elle est imperméable. J'imagine parce que le tissu est légèrement enduit ? Enfin à 8 euros au lieu de 69,90, je prends le risque d'un ratage.

Cette saison, les soldes riment pour moi avec modération, sélection et détermination (à ne pas craquer au-delà de ce qui est prévu).

Je me suis rendu compte en établissant ma liste d'envies, que de plus en plus j'achète un certain type de pièces, que je suis sûre de porter et reporter inlassablement. Mon répertoire se rétrécit avec les années. Ca vaut pour les jupes en cuir, les manteaux, et... les boots faciles à vivre et tout terrain.

Particulièrement celles de chez Ash, qui vont avec tout et résistent au temps qui passe.

Jusqu'ici, je n'avais cédé qu'une fois à la tendance cloutée, et je viens de récidiver. En double.

Chez Spartoo, les Jessica de Ash sont à moins 70 %, soit 59,70 euros au lieu de 199. Hauteur confortable, motif clouté mais féminin : rien à redire.

Plus roots, plus massives avec leur bout rond, les Volcano et leur cuir travaillé d'arabesques cloutées ne manquent pas d'atouts non plus. A embarquer avec une réduction de 60 %, soit pour 126 euros au lieu de 315.