Doucement le matin, pas trop vite non plus l'après-midi

Une monomanie, sûrement ?

Voire une grave pathologie, pour faire écho à un commentaire déposé sur le billet précédent ?

Qu'importe, la grande valse des soldes m'aura donc assez peu tourné la tête, à ceci près que j'ai acheté une jupe de cuir.

Encore.

La sixième en trois ans. La première était verte et trapèze, d'une douceur incomparable, signée Swildens.

La seconde, de chez Caroll, trapèze également, en peau avec une boucle marquant la taille.

La troisième, encore de chez Caroll, en cuir bronze sublime, trapèze encore.

La quatrième, de nouveau trapèze, de nouveau en peau, avec une bande de couleur rouille au bas, vient de chez Monoprix.

La cinquième, forme crayon, est kaki, vient de chez Darel et sa livraison compliquée m'avait valu un bouquet de fleurs.

La dernière vient de nouveau de chez Caroll, de forme crayon, elle est noire et est la plus classique du lot.

Serais-je restée en 2013 ? Non, pas tout à fait même si, en ouvrant un nouveau dossier dans lequel ranger les photos de ce blog, je l'ai intitulé... janvier 2013. Acte manqué quand tu nous tiens...

Bref, une nouvelle année, ça démarre traditionnellement par les soldes, une fête en soi. Enfin, commençait. Jamais autant que cette année je ne me suis sentie "spammée" par des mails et SMS commerciaux déboulant de tous côtés pour me convier à des ventes privées.

Qui n'ont de privées que le nom, tant il suffit de s'inscrire sur un site ou de demander sa carte de fidélité pour en bénéficier. Et qui ne sont rien d'autre, de fait, que des soldes déguisés, et avancés par rapport à une décision préfectorale de moins en moins pertinente à l'heure de l'e-commerce international et généralisé.

Je ne donne pas ma part au chat, disant cela, et ai craqué dès avant la nouvelle année sur le site suédois, pour la paire de Swedish Hasbeens qui m'interpellait, j'y reviendrai, depuis des mois.

Et je me suis rendue chez Monoprix, acquérir ce gilet chiné d'esprit un peu "papi" qui s'accorde si bien avec mon vieux léopard de chez Zara.

Autant de pris sur un budget pas extensible à l'infini. Autant de motivation en moins pour me rendre mercredi dans de vrais magasins.

D'ailleurs, à bien y réfléchir, je n'ai besoin de rien.

Et pas tant d'envies.

Hormis mes Gypsie victorian shoes, je voudrais m'offir un second legging en cuir, tant j'use et abuse du premier, acheté il y a un an.

L'année dernière à la même époque, j'avais évoqué la tradition italienne qui consiste à passer le cap de la nouvelle année avec des dessous neufs, de couleur rouge.

Pour l'arrivée de 2014, j'ai eu envie de m'amuser et d'adapter la coutume aux chaussures, en misant sur le cuir rouge verni, à la manière d'un beau vernis à ongles qui claque. Ces vertigineux escarpins Jourdan, je les ai repérés chez Spartoo depuis un bon moment. Un peu hauts ? Je n'ai pas encore craqué, mais la forme particulière du talon vaut le détour.

Même sans strass, ils ne sont pas sans m'évoquer ceux que Ferragampo avaient créés dans les années 50 à l'intention de Marilyn Monroe.

Moi, je me souviens.

Bon, pas tous les jours, hein. Ca faisait même un bon bout de temps que je n'y avais pas pensé, à cette Lene que j'écoutais si souvent en... 1979. Ouille.

Lucky Number...

1979 fut une grande année. Celle du premier album des Clash. Entre autres baffes musicales.

Et Lene Lovich, donc. Elle m'est revenue à la faveur du commentaire déposé par Madame Peel chez Jeunevieillispas sur un billet traitant du l'expo Europunk qui se tient actuellement à la Cité de la Musique à la Vilette.

Moi, le punk et sa récupération permanente, ses codes déclinés à saturation, j'en ai un peu marre je dois dire, depuis ma lointaine adolescence que ça dure, cette histoire. Mais bref, Madame Peel, bon sang, mais elle aussi, elle se souvient de Lene Lovich !

Une copine de Nina Hagen, la Lene. D'ailleurs j'avais dû y arriver comme ça, via ma meilleure amie de lycée, Nina Hagen étant alors davantage médiatisée. Si l'on peut dire, c'était bien avant internet...

Histoire de m'offrir une petite madeleine qui aie le goût de mes 16 ans, je suis allée voir le clip de Lucky Number, le titre le plus connu de Lene Lovich.

Et... son top, là, ça ne vous rappelle rien ?

Comme un air de tigre 2012 de Kenzo...