mardi, 18 novembre 2008
T'as ton caban ?
Ces derniers temps, quelques posts évoquant le caban (notamment ici et encore ici) m'ont donné envie de ressusciter ma rubrique Petit précis de vocabulaire de la mode.
Curieusement, L'Histoire de la Mode Masculine de Colin McDowell (Editions de la Martinière) n'y fait aucune allusion, au caban. On y trouve bien la vareuse, mais de caban, point.
Le caban est pourtant la pièce masculine repensée au féminin par excellence puisqu'il arrive en droite ligne du vestiaire de la Marine.
Sur son site, la traditionnelle marque Armor Lux apporte quelques éclaircissements : Le caban fait partie de la tenue réglementaire des marins depuis le Second Empire (1853). Il était réalisé par les matelots eux mêmes qui savaient le rendre imperméable au moyen d’un apprêt constitué de goudron, de suif et d’huile de térébenthine. Mmmmmh, voilà qui met en appétit.
Aujourd'hui le caban continue de se porter au masculin et ne se vend pas seulement dans les coopératives maritimes.
Sur son site, Sandro met le sien en avant.
Et cela n'a pas échappé à Jalouse, qui, dans son numéro de novembre, a habillé de Sandro Tim, des "baby et rock'n roll" Tatianas.
Mais les femmes s'y sont mises aussi. Comme il l'a fait pour le smoking, Yves Saint Laurent a adapté le caban au vestiaire féminin dès les années 60.
L'année dernière, Ricardo Tisci a fait de même pour Givenchy.
13:38 Publié dans Petit précis de vocabulaire de la mode | Lien permanent | Commentaires (30) | Tags : mode, givenchy, ricardo tisci, armor lux, saint james | del.icio.us | Facebook
lundi, 17 novembre 2008
Le style des femmes fatales le 10 novembre 1975
Le style des femmes fatales se décrypte, c'est ce à quoi s'est attelée la rédac mode de ce ELLE du 10 novembre 1975.
Mais bien avant, dès la page 6, ELLE se demande, avant que s'achève cette illusoire "Année de la femme" qu'est l'année 1975 si on peut à la fois être féministe et mariée. Soit la question que personne n'a posée : comment concilier nos luttes libératrices avec l'état de mariage, qui perpétue encore ces solides traditions d'oppression, ou d'aliénation, ou de dépendance que justement toute femme tant soit peu éveillée essaie de refuser ? Geneviève Doucet signe un article dans lequel elle espère que les femmes pourront un jour prochain ne plus se couper en deux et opter pour l'une ou l'autre part d'elles-mêmes, laissant un peu de côté leur dévouement à la famille pour être habitées par leur propre personne.
Et les femmes fatales, donc ? Elle ne sont pas grandes, elles sont longues. Elle ne sont pas maigres, elles sont minces. Elles ne sont pas brunes, jamais, elle sont toujours blondes. Ah ouais ? Et Ava Gardner, elle était blonde, peut-être ? Bref. Jolie série tout de même. Inspiration Joan Crowford en jupe à bretelles signée Karl Lagerfeld pour Chloé.
Inspiration Veronika Lake en Castelbajac pour Amaraggi (à gauche).
Inspiration Carole Lombard en Missoni et escarpins Maud Frizon (à droite).
Inspiration Rita Hayworth en Castelbajc et bijoux tiany Chambard (à droite).
Rai de lumière sur la lingerie. Le mot combinaison est vraiment à la mode note ELLE. Elles étaient les vedettes de la lingerie 1930. Elles sont signées Dior (à gauche) et Valisère (à droite).
Il y a quelque chose de changé dans les rues et sur les routes de France. On a fabriqué 1.290.000 bicyclettes en 1970 et 2.500000 en 1974. ELLe les imagine déjà plus nombreuses que les voitures...
Comme dans un rêve ? A côté de ceux qui ne peuvent vivre que dans la pure rigueur, il y a ceux qui ne se sentent à l'aise que dans la surcharge.
Une abondance de soies drapées et de velours capitonné à regarder comme de simple témoignages d'une certaine façon de vivre, prévient ELLE.
Les Idées ELLE proposent une leçon de pose de rouge à lèvres et une robe de petite fille à broder.
Le lama court les rues, on l'achète chez Anastasia, rue Saint-André-des-Arts.
Le Bon Magique propose une jupe droite et une jupe ample, pour 85 et 75 F ( pour un ELLE à 4,50 F soit 43,44 et 38,33~€ pour un ELLE à 2,30 €).
La beauté de la poitrine est-elle menacée si on ne porte pas de soutien-gorge ? Non, selon ELLE, si elle est petite et en forme de demi-pomme. En cas de grossesse, de sport, et au-delà du 90, c'est soutien-gorge obli.
Au dos du magazine, la fiche tricot est un pull rayé à capuchon.
Vivement lundi prochain !
13:22 Publié dans Ah, c'est ELLE... vintage ! | Lien permanent | Commentaires (25) | Tags : mode, elle, vintage | del.icio.us | Facebook
samedi, 15 novembre 2008
Surplus : de la fleur Hartford & Rützou
J'ai acquis des pois ? Je vire de la fleur (signée Hartford et aussi Rützou, donc). Ca équilibre. A voir (et à acheter !) sur mon surplus à bannière rayée.
A propos de bannière, j'ai envie de faire la révolution, ici, de pousser les meubles, de changer de design, de couleurs, j'en ai marre de ma tête... Bref, encore faudrait-il que j'en trouve le temps... et le courage.
Et au passage, un lifting de ma page Modepass dans un état de quasi abandon ne ferait pas de mal non plus.
Vivement qu'il fasse - 15 °, tiens !
16:29 Publié dans Fashionneries | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : hartford, rutzou, mode | del.icio.us | Facebook
jeudi, 13 novembre 2008
Comme des Garçons : du pois au poids
C'était pas gagné.
Une fois de plus, le Grand Est n'était pas gâté.
Ni Strasbourg, ni Nancy, ni Colmar, ni Mulhouse n'ont été fournis en Comme des Garçons pour H&M.
Et pas même Fribourg, mon fournisseur allemand habituel pour les collec' spéciales.
Je suis donc allée me faire voir chez les Suisses. A Bâle.
Pas de sarouel, pas de veste déstructurée et pas la moindre jupe. A part dans la vitrine, pour équilibrer les silouettes probablement, parce que je doute que ces pièces-là aient été mises en rayon à l'ouverture, ou alors en deux exemplaires...
Il y avait donc un peu de pois (le dernier gilet noir à pastilles a filé sous mon nez alors que j'arrivais en vue du chantier) et des t-shirts en laine à perte de vue. Et aussi des trenchs.
Pas de trench pour moi, je préfère mon Viktor & Rolf... pour H&M d'il y a deux ans.
Mais je crois que finalement, ce qui m'a fait le plus plaisir - et qui n'avait rien à voir avec l'événement commercial du jour - c'est de trouver dans le rayon d'à côté ce t-shirt-là.
Aladdin Sane est depuis longtemps un de mes albums cultes. En écho à la panique dans les rayons, je vous laisse avec Panic in Detroit.
16:26 Publié dans Fashionneries | Lien permanent | Commentaires (36) | Tags : mode, h&m, comme des garcons, kawakubo, aladdin sane, bowie | del.icio.us | Facebook