samedi, 22 mars 2008
Totalement barré
L'homme qui balance, c'est Michel Piccoli. Peu à peu apparaissent à l'image un Romain Bouteille qui passe méthodiquement sa voiture au polish, une Miou-Miou qui suce obstinément son pouce, un Patrick Dewaere CRS puis finalement maçon. Peu à peu, les voisins se mettent aussi à éventrer leur façade, à balancer leurs maigres bien par les fenêtres, et Romain Bouteille finit par défoncer sa voiture à coups de masse. Impuissantes, les forces de l'ordre assistent à ce drôle de ballet mal coordonné.
Je l'oublie régulièrement, la case ciné trash d'Arte a été déplacée du jeudi au vendredi dans la nuit. En cette semaine de mars où l'on commence déjà à célébrer abondamment mai 68, Arte a diffusé ce film sorti en 1973 mais tellement emblématique de l'esprit de 68. Qui aujourd'hui, oserait tourner et produire un film dépourvu de dialogues, hormis quelques échanges en un sabir indéterminé et moult éructations ? Un film où figurent des étreintes incestueuses et une scène durant laquelle il s'agit, au sens propre, de bouffer du CRS ? Un film qualifié de poème barbare par le Canard enchaîné, dès sa sortie ?
Non, ce qui m'a fascinée, c'est qu'il y ait eu un jour tout une équipe pour croire en un tel film, pour trouver à le tourner et à le réaliser un intérêt que l'on devine jubilatoire, pour penser qu'il rencontrerait son public, loin, si loin de tout formatage. Un film hallucinant et halluciné.
Selon le générique, les coiffures sont de Carita. Et les meubles jetés par les fenêtres viennent de chez But et de chez Steiner. Pour ceux qui seraient tentés par une séance de rattrapage, ce sera sur Arte les 28 et 30 mars, respectivement à 3 h et 0 h 10.
10:00 Publié dans Tout en couleurs ! | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : cinéma, mai 68, trash | del.icio.us | Facebook
vendredi, 21 mars 2008
Parfois, c'est si simple
Il y a quelques semaines, Zabou nous avait conté l'impossible quête de la jupe en jean. Mythe ou réalité, se demandait-elle. A en croire les commentaires qui avaient suivi, la chose tenait davantage du mythe.
De jupe en jean, il se trouve que j'en ai une qui tient plutôt de la réalité. Et je ne l'ai même pas cherchée, je me suis contentée de la trouver.
Elle est en jean brut bleu encre, ce qui est un excellent point et évite l'épineuse question du délavage.
Elle est taille haute, se ceinture à merveille, les passant sont pile à la bonne place. Bien que datant de 2007, elle reste pourtant so 2008.
Elle est à à la bonne longueur, juste au dessus du genou.
Depuis un an que je l'ai beaucoup portée, elle n'a pas bougé.
En un mot, elle est facile à vivre.
Tout ça se mérite et se monnaye chèrement ? Même pas, j'ai oublié le prix tant il était dérisoire.
Parfois, il y a d'excellentes séries mode dans Biba. Parfois, il y a des merveilles de jupe en jean dont on ne vante pas la provenance.
06:30 Publié dans Fashionneries | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : mode, jupe, jean | del.icio.us | Facebook
jeudi, 20 mars 2008
Regress' trip, part IV
Sur son blog Cachotteries d'Atelier, Véronique Lafont présente en ce moment ses ours de collection. De nouvelles Créatures Consolantes inspirées d'ours anciens et dont elle précise qu'ils sont en mohair, aux membre et à la tête articulés : "Au mohair, j'ajoute peluches de coton, voire synthétique, et aussi, bien sûr, mes habituels tissus hétéroclites achetés par monts et par vaux ! Les ours ont aussi un prénom et un n° brodés au fil touge, à côté d'au minimum une étiquette de reconnaissance." Dûment testés en machine par ses soins, ils ne craignent pas les lavages et essorages répétés.
E, ce moment, me précise-t'elle, il n'y en a pas moins de six en préparation à l'atelier, "en l'attente qui de lavage machine, qui de bourrage, qui d'articulations."
C'est long à faire mais Véronique, elle aime trop ça, et ça se voit !
Quand j'avais rencontré Véronique en décembre, je ne lui avais même pas présenté l'ours par moi trouvé dans une broc' l'été dernier.
Pourtant, quand j'ai vu apparaître les bouilles de ses Brouf et Marot, j'aurais pourtant juré que ces trois-là s'étaient déjà vus quelque part.
Mais la minute d'émotion, c'est Glutine, l'oursonne marchande de bonbons qui me l'a procurée (hey, Véro, précision fashion, Glutine, c'est bien des ghillies, qu'elle a aux pieds ?).
Emotion parce que Glutine, elle a une tête à effet de matière un peu râpée qui a fait surgir le souvenir de mon ours-le-tout-premier. Celui qui avait beaucoup vécu et qui a été jeté par mes parents à la faveur d'un déménagement avant que j'aie eu le temps d'émettre le désir de le récupérer.
Je le regrette encore : sur les étagères de ma bibliothèque, il aurait été si bien. Mais je vous en prie, n'allez pas le répéter à Aldo Naouri, le pédopsychiatre qui ne doute de rien et qui cause dans ELLE pour dire que les doudous sont bons pour la benne passé deux ans et demi...
10:19 Publié dans La minute de neuneuterie | Lien permanent | Commentaires (25) | Tags : mode, textile, création | del.icio.us | Facebook
mercredi, 19 mars 2008
(That's) all folk !
Je n'ai jamais écouté de folk.
Le folk, pour moi, c'était un héritage de ceux qu'on appelait les soixante-huitards, Woodstock, peace & love et compagnie, un mélange de bons sentiments et de folklore à la babos pas raccord avec l'énergie punk de mon adolescence. Exit.
Et voici qu'en cet été 2008 se fait jour un courant de mode folk. Meeeeerde alors. Et voici que le thème de notre nouveau WOW, c'est Rêve folk. Soit une inspiration à l'opposé des clichés, des robes criardes et des tongs douteuses.
Dans Jalouse de février, j'ai commencé par pas mal accrocher sur la série Magical Mystery Tour. La veste d'officier en soie Les Orchestres, je dirais pas non. Et surtout, voilà bien dix ans que je rêve de roulotte...
Quitte à faire dans la veste d'officier, j'aime aussi celle de... Guess. Et je prends le lit de broc avec, bien sûr.
Mais la série mode qui m'a le plus séduite, sur le thème, c'est curieusement dans Biba de mars que je l'ai repérée, sous le titre Néo Hippies. Certaines silhouettes y sont plus hippies que néo, mais tout de même :
la voilette revisitée de Jean-Paul Gaultier,
le sautoir de Zucca et l'écharpe en dentelle de Roberto Cavalli,
et surtout, la robe de dentelles aérienne, toujours de Cavalli incarnent aussi ce rêve folk sur lequel les neuf blogueuses de WOW (plus moi !) se sont penchées.
Allez, qu'est-ce que vous faites encore ici ? WOW c'est par là !
01:03 Publié dans De quoi être fière | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : folk, mode, magazine | del.icio.us | Facebook