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jeudi, 28 février 2008

Une belle réserve de papier

Bon, on se le termine, ce ELLE, tout de même ?

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887412283.jpgCette semaine, hormis Emmanuelle Béart, on avait les mini Hedi Slimane.

Je ne connais pas le groupe These New Puritans et son croisement de new wave glacée à la Joy division et d'envolées énervées qui rappellent Gang og Four. Mais le look... Très Hedi. Très Slimane. C'est incontestable.

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J'ai survolé la rubrique beauté et les 30 produits cultes de la rédaction. Compte tenu de l'impact du service pub sur les rédactions des magazines, j'ai toujours comme un vieux fond de méfiance. Quand j'ai envie d'un produit précis, je vais faire un tour sur Beauty test. De vraies utilisatrices y donnent de multiples avis (parfois contradictoires) sur des produits qu'elles ont payé de leurs deniers, ça me paraît plus fiable.

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 Je passe sur Marion Cotillard, je n'ai pas vu La Môme, Piaf n'est pas ma came, et je l'ai dit chez Benetie, je me demande si, indépendamment d'une prestation d'actrice que je n'ai certes pas vue, l'Oscar ne récompense pas - au moins en partie - une sorte de folklore/pathos so french, irrésistible s'il est vu de l'autre côté de l'Atlantique. Et il faut bien dire qu'entendre, lundi à la radio, le producteur du film pleurnicher sur le fait qu'on lui aurait (à tort bien sûr) préféré le Persepolis qui m'a enchantée en tant que candidat au meilleur film m'a passablement agacée.

La série mode ? Venue juste avant dans le déroulé, Emmanuelle Béart et sa bouche refaite ont l'air de personnifier la joie de vivre en comparaison du mannequin choisi pour illustrer la mode à petit prix. C'est pas parce qu'on s'habille pas cher qu'on est obligée de s'enfiler la boîte de Prozac, faudrait leur dire, à ELLE ?

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La robe longue ne me tentait déjà pas, c'est pas celle de Sisley qui me fera changer d'avis.

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Je note qu'on y trouve même du René Derhy, marque improbable s'il en est.

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Pour un peu, la parka Kiabi et le sempiternel keffieh me rendraient migraineuse.

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 L'espèce de chose Kookaï me semble piquée sur un marché à une vendeuse de fromages de chèvre bio.

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Restent pour sauver le truc la petite tunique H&M et le gilet Mango.

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 Et bien sur le foulard H&M qu'on voit déjà fleurir partout.

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Me restent aussi mes interrogations sur le sarouel, mais pas quand il est en voile de coton version cheap, plutôt dans sa version Marant...

Quant aux astuces déco de la rédaction, je n'ai pas attendu ELLE pour les mettre en pratique.

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Ni pour le papier peint dans les armoires.

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 Ni pour la couleur en patchwork à base de thermos kitschounettes.

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En revanche, je n'ai pas de sticker mange-caca, ni une si belle réserve de papier. Je le concède, je n'ai pas les chiottes intello : On revendique la fonction du lieu en retirant les portes des placards, on élimine tout le superflu et on s'offre un sticker funny à placer bien en évidence.

Faut dire aussi que je n'y ai pas de placards.

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mercredi, 27 février 2008

Un Look à la française ?

1906095796.jpgJ'ai lu hier sur le site du Figaro que le groupe Marie Claire songe à lancer un nouvel hebdo féminin.

Il s'agirait pour le groupe de marcher sur les traces du magazine britannique Look, diffusé à 319.000 exemplaires.

Un féminin haut de gamme, dont la lectrice consacre 322 € par mois à la mode.

La viabilité d'un tel titre est estimée à 200.000 à 300.000 exemplaires en kiosques.

Un minimum, pour aller marcher sur les plates-bandes de Madame-Figaro (444.530 exemplaires de diffusion France payée 2007) et de ELLE (345.496 exemplaires).

Je ne pensais pas Madame Figaro davantage diffusé que ELLE. Tous les acheteurs de Madame Figaro ne sont certes pas dans la cible, la diffusion en package avec le quotidien, le Fig'Mag' et l'hebdo TV change la donne.

D'autres entreprises de presse réfléchissent à de nouvelles formules hebdomadaires, sur un marché déjà très encombré par des mensuels. Un pari risqué : le Jasmin d'Axel Ganz, qui entendait concurrencer ELLE, n'aura fleuri qu'un printemps, il a sombré sans tarder, dans l'indifférence générale.

Je n'ai pas eu l'occasion de feuilleter ce Look britannique. Je trouve à sa couv' clignotante un air vulgaire à la Glamour, pour tout dire pas très conforme à l'idée que je me fais du haut de gamme. Cela étant, si c'est le groupe Marie Claire qui sort l'artillerie, ELLE devrait peut-être commencer à se faire sérieusement un peu de souci. Et songer à s'offrir rapidement un vrai relifting intelligent de son contenu éditorial trop souvent indigent ces derniers mois.

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mardi, 26 février 2008

De la bouche même d'Emmanuelle Béart

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L'interview-fleuve d'Emmanuelle Béart, menée par Valérie Toranian, je n'étais pas partie pour la lire vraiment. Tout comme je n'ai d'ailleurs pas lue, pour faire écho au commentaire de Domino sur ma précédente non-note, celle de Lily Allen. A la question de la chirurgie, je me suis aperçue que les habituelles dénégations avaient disparu. Du coup j'ai tout lu. Je n'ai pas d'intérêt particulier pour Emmanuelle Béart, mais d'autres m'agacent cependant bien plus qu'elle ne l'a jamais fait. Peut-être parce que ses dénégations véhémentes au sujet de sa bouche refaite, depuis 15 ans que ça durait, c'était pathétique. Et qu'il n'était pas bien compliqué d'y soupçonner plus de mal-être qu'autre chose, un petit quelque chose d'immature, une attitude d'enfant qui nie l'évidence, la cuillère dans le pot de confiture.

Le mal-être, c'est en effet ce qui transparaît à la lecture de cet interview. De ce fait, je reste partagée entre malaise face à ce qui peut ressembler à une sorte de déballage et intérêt pour certaines de ses déclarations qui peuvent être prises comme des tentatives de réponses à des interrogations qui sont celles de sa, de ma, de notre tranche d'âge.

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 A la question de savoir si elle a modifié quelque chose sur son visage, Emmanuelle Béart répond : Moi c'est très simple, la grosse bêtise, je l'ai faite très jeune. Je me suis fait refaire la bouche à 27 ans. Pourquoi ? Elle cite une phrase tombée de la bouche de George Wilson alors qu'elle avait 19 ans : Toutes les actrices qui ont réussi avaient une grande bouche. Elle évoque les traces laissées par des crises dherpès, les conseils d'une esthéticienne qui l'envoie vers un docteur depuis rayé de l'Ordre. Elle explique comment on a corrigé un côté, puis l'autre, puis encore un peu plus haut, avec une technique qui n'était pas au point et dont elle se demande manifestement si elle est meilleure aujourd'hui. Elle indique que c'était juste avant la sortie d'une Femme Française (1995), que ça s'est vu, et qu'elle s'est pris une flopée d'injures et de méchancetés. Que ce n'est pas qu'elle n'assumait pas mais elle estmait n'avoir pas à s'en justifier. Finalement, elle dit apprécier d'en parler. Ce qui est terrible, c'est que moi, j'étais drôlement contente. C'est les autres, qui n'étaient pas contents ! Elle dit regretter les médisances, pas la chirugie. Elle voulait être une autre : A l'époque, on m'aurait proposé de tout refaire, j'aurais dit oui. Et plus tard, d'autres traitements esthétique ? Pour l'instant non, mais je ne veux rien affirmer de définitif.

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Emmanuelle Béart évoque entre autres et sans s'y appesantir, dans son enfance, une blessure de chair. Inguérissable. Comme c'est souvent le cas lorsqu'on est enfant, au lieu de me sentir victime, je me sentais coupable... Elle dit avoir attendu 32 ans pour se sentir belle, parle de la complicité particulière qui la lie à Sylvie Lancrenon, avec qui elle avait déjà travaillé pour la si célèbre couverture, et qui signe de nouveau les photos parues cette semaine : Avec elle je suis plus abandonnée que je ne peux l'être dans la vie. (...) Elle peut m'emmener très loin. Emmanuelle Béart apparaît, sur plusieurs des photos, sans maquillage. Et, paraît-il, sans retouches. Le fantasme de perfection ? C'est dépassé. Dépassé, vraiment ? Ou s'agit-il se poser sans maquillage pour mieux se persuader qu'il est dépassé ?

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A 42 ans, elle est évidemment questionnée sur son rapport à l'âge. L'angoisse ? Pas à 40 ans, à 35. Je me sentais jeune, je dirais même que je commençais à peine à me trouver belle (...) et tout le monde me demandait si je n'avais pas peur de vieillir. La quarantaine ? Tu ne fais plus partie des jeunes. Tu ne fais pas partie des vieux non plus, mais on ne sait plus où te mettre. (...) Tu sens bien qu'il va falloir laisser la place. (...) Tu vois autour de toi les peelings, le Botox. Tu commences à t'intéresser à tout ça. (...) Finalement, quand je suis arrivée à 40 ans, j'avais beaucoup moins peur qu'à 35. (...) Je me trouve plus belle qu'avant et tellement mieux dans ma peau qu'à 20 ans. En fin d'interview, une photo avec maquillage et quelques mots sur son engagement auprès du DAL : elle y explique avoir vécu dans sa jeunesse, avec sa mère et ses frères et soeurs, une expulsion à 6 h du matin.

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Pour faire écho au commentaire d'Anna, je précise qu'hier, j'ai laissé traîner mon ELLE, comme ça pour voir. Il me faut bien reconnaître que mes collègues masculins s'en sont emparés avec un certain entrain. Quant à dire que ELLE aurait un avenir en devenant LUI... J'ai lu ce matin que le groupe Marie Claire songe à lancer un nouvel hebdo. J'y reviendrai une autre fois, tout comme sur la série mode petits prix, les 30 produits cultes de la rédaction et quelques autres broutilles.

Mais en attendant, Hautetfort, c'est du sport et c'est trop fort. Avec un seul ELLE tu tiens la semaine. A l'heure où je mets en ligne, la blogroll est de retour mais la bannière pleine de slash tout bizarres. Quant à l'infâme bandeau de pub, il ne semble jamais affecté par tout ce remue-ménage.

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De la patience ?

1211291070.jpg.2.jpg698502801.jpgHautetfort prétend être en train d'améliorer son binz. Je viens de découvrir que mon flux RSS est de retour et que désormais, je peux si je veux localiser mes billets depuis ma ville que j'aime pas. Joli progrès, en vérité. En revanche, mes photos vont se loger au petit bonheur et ma note ne ressemble à rien. C'est dommage. Certes, cette fois, même avec Emmanuelle Béart en couv', ELLE n'explosera pas son record de ventes. Pas de fesses à découvert à la Une, ni de seins, pas de string dans les cheveux. Juste un gros titre sur ce qu'elle n'a jamais dit. Déjà, il m'en fallait moins que ça pour que j'affiche une mine ennuyée. J'ai donc survolé la chose. Jusqu'à ce que je découvre qu'en fait de jamais dit, Emmanuelle Béart reconnaissait que oui. Elle a bien la bouche refaite. Ca n'a l'air de rien, tout le monde le savait bien. Mais à ma connaissance, pour avoir déjà survolé ses propos dans ELLE, elle n'avait jamais voulu le reconnaître.

Je reviendrai donc en causer moins tard. Quand ce sera - va savoir ? - moins le bazar.

EDIT de 11 h 15 : de la patience, il en faut, question bazar, ça reste le foutoir. Le flux RSS est reparti folâtrer, emmenant la blogroll avec lui, pour les photos j'essaie même pas. Patientons, donc.

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