mardi, 22 avril 2008
Nouvelles lunettes en vue
Catherine en s'en est pas encore remise : dans le Vogue arrivé samedi, j'ai zappé la photo de Bardot.
Je ne l'ai PAS VUE.
J'ai donc recherché la page. On ne voit qu'elle, pourtant, non ?
On ne devrait, voir qu'elle.
Ben moi non. Ca m'est revenu. Quand j'ai ouvert Vogue, j'ai aperçu Charlotte Gainsbourg, avec la Jolie en dessous, j'ai fait dans ma tête un genre de "pfffff, encore !", j'ai tourné la page et j'ai zappé Bardot.
Zappé Bardot... Zappé ses pieds nus, le portier qui la regarde par en dessous et qui se souviendra de cet instant toute sa vie...
Allez, là maintenant, je cours chez l'ophtalmo, j'ai rendez-vous depuis déjà cinq mois, c'est le délai de rigueur. Je crois que oui, j'ai besoin de lunettes.
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lundi, 21 avril 2008
Agnès b. le 19 avril 1976
De tous les ELLE vintage décortiqués depuis l'été dernier (celui-ci est le 39e, eh oui !) je crois bien que ce numéro du 19 avril 1976 est celui que je préfère. Que de monde, sur la couverture ! Et une belle promesse : les astuces mode de celles qui lancent les trucs. Celles et ceux aurait été plus juste, puisqu'on trouve dans cette galerie de gens de mode plusieurs hommes, dont Karl Lagerfeld.
Qui fait bouger la mode ? Ceux qui travaillent pour elle, surtout. Stylistes, photographes, journalistes... Ils témoignent pour ELLE de leur rapport à la mode, une mode anti-mode, transposée, interprété, décalée. Un témoignage passionnant, note ELLE. Trente-deux ans après, il le reste, passionnant. De dos sur la photo ? Loulou de la Falaise.
Dans ces pages, on remarque Agnès b. laquelle est encore présentée comme Agnès Bourgois, styliste de 34 ans, qui pose axvec sa fille Yaya, 2 ans, en salopette Osh Kosh et pull chiné de laine et lurex. Agnès dessine des vêtements mais déclare ne pas vivre pour la mode. Un penchant pour le folklore et les vêtements un peu décalés par rapport à la saison, l'heure et les usages "pour casser le conformisme". Agnès l'a bien cassé, le conformisme, ce qui semble une évidence aujourd'hui ne l'était pas en 1976. Elle est ici vêtue d'une chemise de nuit ancienne et d'un blouson de cuir noir.
Et puis il y a Sacha, adepte du sport sans gêne. Sacha Van Dorsen a 35 ans, elle est photographe de mode à ELLE, elle mesure 1,76 m, elle estime que les vêtements, c'est comme les maisons, il faut que ce soit confortable. Sur la photo, elle porte un sweat marine l'envers, un pantalon chinois en toile bleu de Chine, des bottes en croûte beige, un châle en laine et mohair tricoté par sa mère et un sac de voyage en nylon.
Karl Lagerfeld est alors barbu : le vêtement essentiel, pour lui, c'est la chemise. Isabelle Rovillé, 26 ans, attachée de presse, affectionne les gilets de grand-père, Coco Jobard, 31 ans, passionnée de mode des années 40-50, écume les boutiques d'après-guerre, merceries, bonneteries, fripes et puces. Page suivante Christine Vallet, 30 ans, mère de famille se préoccupe peu de mode, elle n'est pas très mince mais "passer ma vie sur une balance, quelle horreur ! Mes habits vont avec mon corps, on s'est trouvés. Elle explique porter sans distinction des robes d'été en hiver, des jupes habillées et des blouses décolletées dès 9 h du matin, mais toujours de l'ancien et jamais de pantalon. Annabelle d'Astier, 23 ans, prépare un livre et une émission de Tv sur la peinture, elle fait quelques photos comme mannequin pour s'acheter des toiles (elle est aussi peintre). Elle porte des sandales fines avec un battle-dress et un châle Liberty.
La mode surplus a envahi la rue. Knul Bry, Norvégien, 29 ans, photographe, dessine lui-même ses vêtements, n'achète rien de neuf. Il porte une combinaison de travail avec des bottes en cuir gras et un pull jacquard à la taille.
Anne Lutz, 31 ans, coloriste et styliste, est l'auteur des croquis qui illustrent l'article. Elle porte des Levis, des pulls jacquard et se taille des écharpes dans des tissus fleuris.
Mary Russel, 35 ans, journaliste photographe, est Américaine, elle vit e, Europe depuis 12 ans. Sa garde-robe est sans aucune règle. Style garçon voyou le jour, à base de jeans. Elle change de peau comme de vie, comme un caméléon. Le soir elle se veut sexy en longs fourreaux fluides ou robes drapées.
Et puis il y a la Suédoise de l'étape. Eva Mellstrom, 35 ans, acheteuse dans un grand magasin, qui a un goût naturel pour l'anticonformisme. Important pour elle : dépenser peu. Ses sources : merceries de province, vêtements de travail, marchés, achats ramenés de l'étranger.
ELLE est allée photographier la mode liberté, tout en lin, dans l'Algarve, au Sud du Portugal.
La rubrique beauté a pour cadre l'université Paul-Valéry de Montpellier. Dans le cadre d"une formation au métier d'hôtesse d'accueil organisée pour des jeunes femmes sans travail, l'équipe de ELLE est allée les aider à améliorer leur présentation.
Une rubrique avant-après collective.
Dans les pages suivantes, le cas de sept filles est détaillé; astuces de maquillage à l'appui.
Le Bon Magique est une robe en coton artisanal rayé, avec pantalon assorti, 125 F et 70 F (pour un ELLE à 5 F, soit 57,50 € et 32,20 € pour un ELLE à 2,30 €).
Jacqueline Demornex est allée rencontrer Diana Vreeland à New York. Celle qui fut, pendant 25 ans, rédactrice en chef du magazine américain Harper's Bazaar avant de devenir pendant 10 ans, directrice de Vogue, est depuis 1971 conseillère spéciale pour l'Institut du costume du Metropolitan Museum de New York.
Dans son petit bureau laqué de rouge, Diana Vreeland a l'air d'une impératrice chinoise. Les stars sont dans la rue, dit-elle. Les gens connus n'ont plus de vie privée. La TV, les journaux, nous les mintrent sous toutes kes coutures. D'une part, ces nouveaux médias ont tué le mystère qui était le halo des stars, d'autre part, les gens en vue actuellement n'oseraient pas donner les fêtes qu'ils auraient données en privé "avant". Pour se mettre en qcène il faut un public. Un public d'amis pas de témoins qu'on n'a pas choisis.
Pas convaincue par l'anti-mode, Diana Vreeland : Ca fait partie de l'argot à la mpde. Je sais qu'il es t de bon ton de critiquer ceux qui s'habillent en haute couture. Mais moi, si je n'avais pas la haute couture pour vêtir le corps que j'ai, je ne sortirais pas du lit !
Ce qui ne l'empêche pas d'aimer le jean (et de détester le Women's Lib) : Le jean est le plus beau vêtement du monde et il s'est imposé dans le monde entier.
Côté culture, ELLE célèbre, sur une double page bien pleine, Gena Rowlands et la sortie d'Une Femme sous Influence de John Cassavetes, avec Peter Falk.
ELLE annonce la sortie du Passe-Peine, livre publié par Josane Duranteau et présentant les carnets intimes de l'écrivain Albertine Sarrazin. Sur une double-page, l'album photo d'Albertine, extraordinaire personnage, auteur de L'Astragale et de La Traversière. En 1966,elle apparaît lumineuse. Il lui reste un an à vivre.
En avril, on pense aussi jardin, et on l'installe sur son escalier.
En fin de journal, on trouve toutes sortes de petites rubriques, dont l'idée de Brigitte. Elle a 20 ans et elle se paie une brioche pas possible. Je suis grosse, grosse. Comment m'habiller ? . 1. Je me drape dans ma dignité. 2. Je me cache dans une éternelle robe indienne fourre-kilos, noire, en coton. 3. Je me noue un foulard de coton (Bon Magique, 13 F) 4. Je m'accroche un petit printemps au foulard : camélia, rose, branche d'aubépine. J'ai acheté en gros, à partir de 3,90 F hors taxe, carrément une dizaine de fleurs artificielles très chouettes. 5. Comme j'ai des mollets "normaux", c'est bien la seule chose, je me paie des chaussures dingo-berlingots. 6. J'ose des sandales suésoides en bois blanc et cuit brut (Kerstin Adolphson). 7. Je prends mon élan pour sortir avec les copains en me disant qu'après tout c'est peut-être vrai ce que dit ma mère : bien brioché, mais à croquer.
Le dos du magazine est réservé à la fiche tricot : un châle chauffe-coeur au point mousse.
Vivement lundi prochain !
00:26 Publié dans Ah, c'est ELLE... vintage ! | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : mode, vintage, magazines, elle | del.icio.us | Facebook
samedi, 19 avril 2008
Joue-la B comme...
B comme Blondie.
Et B comme Bam-Lisa, qui, alors que je m'ébaudissais chez Violette de son sublime t-shirt gris à l'effigie de Blondie, rentrait d'une virée shopping en Allemagne au même instant avec ledit t-shirt, mais en noir.
C'est pas joli, ce synchronisme de la modasserie ? On notera ici l'alliance, par la jeune garde réalisée, de Blondie avec Jimi Hendrix.
V comme Violette donc, mais V comme Vogue, aussi, qui arrive décidément dans ma boîte-aux-lettres le samedi. Je ne l'ai pas encore ouvert, je note juste que pour ce qui est de la couv', Carine Roitfeld ma fait l'insigne honneur d'être synchro avec ma grande semaine du post bleu.
C'est pas joli, ce synchromisme de la modasserie ? (bis)
PS : oui, la culotte panthère, oui, la ceinture, oui, la pose "attends que je me lève et je t'en colle une", oui-oui-oui. Mais vu que j'ai pas ouvert, le reste je sais pas si c'est de la même eau...
EDIT de dimanche 20 h : d'après les comm's, il y a des fans de Julianne Moore. Et il y a aussi des fans de ce Vogue qui me tombe des mains (Benetie et Domino, si vous repassez par là...).
Donc, n'écoutant que mon bon coeur, voici deux autres photos de la JM shootée par Testino.
23:08 | Lien permanent | Commentaires (34) | Tags : mode, magazines, blondie | del.icio.us | Facebook
vendredi, 18 avril 2008
Papillon bleu
Cette semaine, ELLE prétend qu'on veut toutes des papillons. Je devais avoir une sacrée longueur d'avance quand j'ai chiné cette broche en émail sur une broc de village, je ne sais plus si c'était il y a un an, ou deux. Ce dont je suis sûre, c'est de ne pas l'avoir payée plus de 5 €.
Alors, quand je vois le prix d'une petite chose chez Médecine Douce, à 65 € ou de chez les Bijoux de Sophie, à 215 €, je fais gloups.
A part, ça, en passant, il y a aussi un sujet mode et art qui me rappelle un ELLE allemand. A propos de ELLE allemand, j'ai pas encore causé de celui de d'avril, je retarde !
Et puis, dans le cadre de la grande semaine du post bleu, le ELLE déco qui vient de sortir, et dont la couv' me rapelle mon ELLE vintage de la semaine.
Le bleu en déco, chez moi, mouais, pas plus que ça. Mais en vaisselle, je me laisserais tenter.
Quant à la suspension Night Maker éditée par Studio Make Light, je suis sûre qu'elle diffuse une lumière divine...
13:48 Publié dans Fashionneries | Lien permanent | Commentaires (26) | Tags : mode, déco, bijoux | del.icio.us | Facebook