vendredi, 07 mars 2008
Un vieil hiver pour bricoler un semblant de printemps
En cet hiver interminable (bis), je commence à deviner quelles seront mes printanières envies. Certaines m'abandonneront (où est-ce moi qui les abandonnerai ?) avant même que la météo permette leur concrétisation. D'autres me viendront, que je ne soupçonne pas encore.
En attendant, le froid est toujours bel et bien là et ma penderie d'automne commence sérieux à me lasser. Alors je bricole et tente de (me) donner le change grâce à des ersatz de printaneries tirées des collections hivernales : les petites jupes légères facilement recyclables une fois l'été venu. Tout à commencé avec la vente privée Circus & Co, sur BazarChic début janvier, avant même le coup d'envoi des soldes.
A la soie fleurie et au pull à touche cachemire, je n'ai pas résisté.
Même si moi, le cachemire, si fin et paraît-il si chaud, il me faut encore lui ajouter une touche de fourrure pour me sentir à l'abri du froid.
L'achat de pull, voilà bien longtemps que je ne m'y étais pas essayée. Le pull, ce banni, ce camoufleur de blouse, allait-il donc revenir en grâce ? Les fins de soldes l'ont confirmé. J'ai acquis un pull By Zoé.
Qui a ceci de printanier qu'il est largement ouvert dans le dos. Associé à une jupe-boule-mais-pas-trop de chez Hartford, je tenais une deuxième silhouette qui change.
Pour ne pas faire mentir l'adage, j'ai acheté la jupe-boule-mais-pas-trop en deux exemplaires. La seconde, en viscose, n'a pas du tout le même tombé que la première, en soie.
Elle arbore le même motif un peu rétro fifties que ma blouse mal étiquettée, mais en brun et non en vert.
Forte de ma redécouverte du pull, j'ai exploré mes rebuts - sur lesquels j'ai procrastiné de l'e-Bay depuis le début de l'automne. J'en ai ressorti un vieux Pôles.
Il m'avait plu pour sa couleur chinée mais je ne l'avais pourtant quasiment jamais porté.
J'en étais là de mes tentatives, quand, me vautrant, sur le blog de Garance pour admirer ses sublimes photos de modeuses de Fashion week, j'ai eu la confirmation que je tenais bien une vraie tendance.
Au même moment, toujours chez Garance, j'ai saisi que tout ça, ça n'était jamais que de la diversion avant de passer aux choses sérieuses : la quête du blazer idéal et de l'idéale robe fleurie.
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jeudi, 06 mars 2008
Un petit pois en tête
Une fois de plus, j'ai vu grand et j'ai embarqué du kilo de papier. Et encore, dans le lot, manque Numéro, devenu introuvable dès sa sortie. Dans ma ville que j'aime pas, doit y avoir deux maniaques de Numéro qui traînent et qui ont été plus prestes que moi. Enfin, tant qu'on me laisse Milk, contrairement à ce qui s'est passé cet été, moi, ça me va !
Milk me fait à peu près l'impression inverse de celle que me fait ELLE : je l'attends longtemps - parce que trois mois, c'est quand même long, quand une semaine est si vite passée - mais je ne suis pas déçue, à l'arrivée.
D'ailleurs, pour faire écho au billet de Domino, dans Milk, je remarque même les pubs. Et pas seulement parce que ce papier peint aux oiseaux, j'en ai tapissé un buffet sans même attendre qu'ELLE m'y incite.
Des Danois, je n'apprécie pas seulement les marques de frusques. J'aime aussi beaucoup les contes d'Andersen. Et plus particulièrement la Princesse au Petit Pois.
J'ai donc été enchantée de cette version contemporaine
agrémentée de grosses peluches signées Anne-Valérie Dupont, chez Serendipity.
Le diadème en récup'
dame le pion à celui en feuilles de lierre, tous deux de Virginie Brachet.
Les déguisements imaginés pour la fête d'anniversaire de la photographe australienne Vee Speers ne sont pas sans me rappeler mon sapin de Morticia Adams.
Je n'achète pas de chaussures pour petites filles, mais je suis fan de leur présentation.
La série des David Hockney's boys m'a tapé dans l'oeil, à voir ce qu'en pense le p'tit mec en slim. Lequel ne manque d'ailleurs pas de venir spontanément jeter un oeil au nouveau Milk dès qu'il le voit traîner à la maison...
En cet hiver interminable, Milk sait aussi parler à mes envies d'ailleurs. A Coney Island, le parc Astroland, symbole d'un New York désuet, est menacé. Anne, je sais, tu vas me dire qu'il ne faudrait pas trop tarder pour y filer !
PS : n'oubliez pas notre WOW tout neuf et tout beau. Pour les déçus qui n'avaient pas pu y accéder, cette fois, le site fonctionne sous Internet Explorer. Enjoy ! Et bravo, Nanikaa.
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mercredi, 05 mars 2008
De mes bracelets, faire un collier ?
Je n'ai toujours pas pris le temps d'aller me gaver de photos de fashion week. Fashion weekS. J'ai attrapé au vol quelques images, sur les blogs des unes ou des autres, et puis c'est à peu près tout. Dommage, parce que le fall-winter est sans conteste ma saison préférée. Pas seulement parce que, début mars, je ne suis pas près de lâcher mes couvertures de survie (hier, il neigeottait sur ma ville que j'aime pas). Mais surtout parce que, de la petite pièce au manteau, de la sandale compensée aux bottes, tout y coexiste, c'est une saison des plus créatives.
Je suis quand même allée voir ce que ça disait chez Dries Van Noten. Près de 15 ans que je le suis de loin, après être sortie époustouflée de l'un de ses défilés au musée Jacquemart-André.
J'aime son art de coloriste et son sens du mélange. De tous les mélanges : couleurs, motifs, matières.
Je trouve sa collection 2008/2009 particulièrement réussie, j'y retrouve cette nonchalance étudiée qui est ce que je préfère chez lui.
L'un des accessoires du défilé m'a particulièrement scotchée : le collier de bracelets. Mon trip Nancy Cunard ne m'a pas lâchée, et les soldes ont été l'occasion d'enrichir ma collection.
Mais jamais je n'aurais imaginé les porter de cette façon.
Je me suis empressée de faire un essai.
Je trouve l'ensemble visuellement très réussi. De là à l'assumer dans la vraie vie... Gare aux effets du collier plus lourd qu'un cheval mort !
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mardi, 04 mars 2008
So Sonia !
Sur la couv du ELLE de la semaine, Sophie Marceau pose en culotte. Elle a moins de succès auprès de mes collègues masculins qu'Emmanuelle Béart. Et puis ? Et puis rien. Ah, si, bien sûr ! Sophie Marceau, comme Emmanuelle Béart, est une jeune quadra. L'une a voulu poser sans maquillage, l'autre dit avoit refusé les retouches photo : Ca ne me dérange pas qu'on ait envie de trafiquer son visage, ça vous appartient, on voit les désastres ou... pas d'ailleurs. Mais c'est dans l'expression qu'on reconnaît les gens, pas dans leur plastique. Déclarations d'intention ou langue de bois : un fait est là, Greta Garbo a arrêté le cinéma à 36 ans et Brigitte Bardot à 39. A 40 ans passés, Emanuelle Béart et Sophie Marceau sont toujours sur les écrans... et dénudées dans les pages de ELLE.
Une qui a 40 ans... d'insolence au compteur, c'est Sonia Rykiel. ELLE se fait l'écho des 40 ans de sa maison, créée... en mai 68. Je n'ai jamais rien acheté chez Rykiel. Pas ma génération, pas mon univers, pas mon style. Mais j'admire le parcours de cette créatrice que rien ne prédestinait à l'être. J'admire le fait qu'elle soit, en France, la dernière à rester propriétaire de sa maison et de son nom, gérant son affaire de manière familiale, le fait qu'elle ait su renouveler sa marque, qui attire aujourd'hui la jeune génération. J'admire aussi chez elle une forme aigue de mépris des conventions.
Et puis, il y a cette expo, il y a une quinzaine d'années, à Paris, qui présentait des portraits de Sonia Rykiel réalisés par divers artistes - et pas des moindres, entre autres Andy Warhol. Une entreprise très narcissique, très conforme à l'image que je me fais du personnage, affinée par la lecture de son autobiographie. Elle était là, assise à un coin de bureau, devisant avec d'autres personnes. Ma petite Bam-Lisa de 3-4 ans est passée non loin. Sonia Rykiel l'a arrêtée et lui a tendu un énorme sachet de nounours en guimauve, pour qu'elle se serve. Elle s'est servie, et nous sommes reparties. Depuis, Sonia Rykiel fait partie de la mythologie familiale.
Véronique Leroy, Isabel Marant, Martine sitbon, représentatives d'une autre génération de créatrices, lui rendent hommage, elle est pour toutes une référence.
ELLE est allé fouiller dans ses archives et a mis en vis-à-vis créations d'hier et créations d'aujourd'hui.
La rayure, bien sûr.
Le rose doudou, devenu rose pétale, une forme de guimauve, au fond.
Le jaune citron, aujourd'hui jaune d'or. C'est fort dommage, mais ELLE ne donne pas les références de ses archives. La photo de jaune citron m'est cependant familière : elle a fait la couv' de ELLE le 22 février 1988. Il s'agit de l'un des premiers ELLE vintage de ma rubrique de blog alors nouveau-né, pour la session de rattrapage, c'est par là.
A part ça, dans ce ELLE ?
Je me suis arrêtée sur la page patchwork, mais je me suis aperçue que ce qui me plaît, c'est l'ensemble, l'idée du patchwork. Aucun des éléments de la sélection ne me plaît vraiment, en fait.
J'ai été plus que moyennement convaincue par l'opération Secouez vos basiques. Je n'ai pas envie de secouer ma jupe blanche avec un jupon noir d'il y a trois ans. Quant au petit gilet d'homme, je n'ai pas attendu ELLE, merci.
Quant à l'allure gipsy chic à donner à sa veste d'homme, sans me vanter, je crois que c'est encore ce que je fais le mieux.
Restent le vieux pull et l'infâme pantalon beige, mais je m'en tape, je n'ai même pas ça dans mes armoires.
Je n'ai pas envie de ma coiffer comme Amy Winehouse même si j'ai envie d'être rousse.
Et je n'irai pas jusqu'à abuser de la boucle à la Raquel Welch. Mais mes envies de volume sont apparemment dans l'air du temps, qui a inspiré cette série Gonflée comme une star.
Quant au trilby, les quatres pages qui lui sont consacrées, si elles ne m'ont pas convertie, m'auront distraite cinq minutes.
Je ne sais si je tiendrai la saison, mais, non, non et non, je ne suis toujours pas psychologiquement prête pour la robe longue, même si Sharleen Naquet tente de me convaincre du contraire. Et surtout pas en zèbre Maje, ajouterais-je.
00:49 Publié dans Fashionneries | Lien permanent | Commentaires (26) | Tags : mode, magazine, elle | del.icio.us | Facebook