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lundi, 06 octobre 2008

N° 99 le 7 octobre 1947

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Ce numéro de ELLE du 7 octobre 1947 est un numéro anniversaire de 52 pages.

ELLE a 99 semaines et se porte bien, annonce la rédaction. Le chiffre 3 et ses multiples porte bonheur au journal, qui par superstition, a décidé de célébrer ce numéro 99 plutôt que le numéro 100. Les collaboratrices de notre journal ont comme vous un mari, des enfants, des soucis d'argent, des permanences ratées et des heures de sommeil en retard. ELLE se débat comme vous contre la grandé pénurie générale. Faute de local, nous travaillons à 28 dans 4 bureaux minuscules ou crépitent sans cesse machines à écrire et téléphone.

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ELLE retrace sa - courte - histoire en 8 dates historiques. Le 1er numéro est sorti le 21 novembre 1945, alors que le Général de Gaulle annonçait que la France avait un gouvernement.

 

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Le N° 83 est sorti alors qu e s'annonçait le plan Marshall et le le N° 87 au moment où l'on apprenait les fiançailles de la future reine d'Angleterre.

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La rédaction a envoyé ses mannequins sur les rotatives pour une séance de pose spéciale manteaux. Paule est en manteau droit de lainage rouge (Schiaparelli) et France porte une redingote rouge (Lelong).

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Catherine porte un manteau jaune (Marcelle Chaumont) et Danièle un manteau de lainage rayé (Lucien Lelong).

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Marcelle porte une ample redingote en lainage à chevrons jaune et vert (Marcelle Chaumont).

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On veut rester jeune et pour ELLE, on l'est encore à 50 ans. A condition de se détintoxiquer régulièrement. Au programme une fois par mois, une journée à passer au lit dans une chambre aérée et dans l'obscurité, on ne lit pas plus d'une heure ou deux...

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Le patron sensation est celui d'un manteau réversible qui vaut une pelisse. On combine les couleurs et c'est comme si on avait deux manteaux.

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Le chandail qui fait la taille fine est à tricoter soi-même. Il a été créé par Marcel Rochas, père de la guêpière-corset.

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En haut les robes de sport. En bas, les robes habillées.

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61 ans après, saurions-nous les différencier ?

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La ligne nouvelle s'obtient sur une base de jupon froufroutant. Il faut qu'il gonfle la jupe et amincisse la taille.

Comment est ELLE ? La rédaction s'est amusée à mélanger vraies et fausses photo. Aux lectrices de tâcher de s'y retrouver.

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Est-ce la rédactrice en chef ?

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Non. Hélène Gordon-Lazareff est en réalité très entourée.

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Jacques Lemaître, le "vrai" directeur artistique, est à gauche.

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Alice Chavane, la "vraie" rédactrice beauté, est à gauche, et Annie Fabre, la "vraie" rédactrice maison-cuisine, aussi.

Vivement lundi prochain !

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samedi, 04 octobre 2008

Et pis quoi encore ?!

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Pour doper l'ego d'un ado, rien de tel qu'un parent has-been. C'est ce que prétend un article paru dans le Figaro Madame ce week-end. et intitulé Ma mère fashion me met la honte. Enfin, ce n'est évidemment pas Valérie de Saint-Pierre, auteur de l'article en question, qui le prétend. C'est de la parole de psy, en l'occurrence celle de la psychiatre et psychanalyste Pascale Navarri.

La question peut surprendre toute une génération de quadras jamais en retard d’une tendance, et déjà prêtes à arpenter les rues en jean bien large et chemise à carreaux, quand leurs teen-agers, étrangement, sont encore en slim gris et ballerines. Pourtant, la réponse est claire, si l’on écoute attentivement la plupart des adolescents aujourd’hui : n’en faisons pas trop, par pitié, car ils détestent ! Non qu’ils nous trouvent ridicules. Au contraire, ils sont un peu jaloux…

Les pauv' chéris.

Donc, si on est mère d'ado, on est priée de filer s'habiller fissa chez Un jour ailleurs et de rester gentiment dans ses chaussons à écouter de l'opéra ou du jazz.  Bonjour les clichés.

Et le pompon, c'est qu'on n'a pas intérêt d'être une mère blogueuse. Ou alors non revendiquée. Ou peut-être, à la rigueur, peut-on tenir un blog de cuisine mais sûrement pas de mode, et encore moins pourvu d'une rubrique Trendyméquadra/quadramétrendy, malheureuse ! La compétence et la modernité technologiques étaient un des derniers prés carrés des jeunes », note Pascale Navarri. Modestie et prudence donc, même si l’on sait télécharger toute seule !

L'article se conclut sur une mise en cause de cette société qui mettrait en avant une certaine idée qu’on se fait de la famille moderne idéale, cette bulle où « finalement, on entretient le mythe qu’il n’y a plus de fossé des générations ». Faut-il être bien naïf pour imaginer que parce que l'on aime les mêmes marques de fringues, qu'on écoute la même musique sur un i-Pod, il n'y aurait plus de fossé des générations, que l'autorité ne serait plus d'un côté et l'avenir, le grand avenir, celui qui contient encore tous les rêves et tous les possibles, de l'autre ?

Allez, dommage pour Pascale Navarri, elle n'a juste pas de Bam-Lisa pour - de sa propre initiative - lui rapporter des Dunlop d'Australie.

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Avis de recherche

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Sophie - qui est chineuse et chine aussi sur le net - m'a envoyé il y a deux semaines un mail parti se perdre dans les méandres de l'informatique et que je n'ai reçu, mystérieusement, qu'hier.

Et voici ce qu'elle m'écivait :

Bonjour. En furetant sur le net, je suis arrivée sur cette page... qui est allée directement se nicher en tête de mes pages favorites !
"C'est bien gentil tout ça", me diras-tu... Mais il y a plus !Je suis tombé follement amoureuse de ces petits escarpins blancs Silvia Rebatto (j'en ai 2 paires, siiiiii confortables !), et depuis plus d'une heure j'erre comme une âme en peine pour les acheter sur tous les sites que je connais.
No way, elles doivent toutes être achetées et bien au chaud dans vos armoires de chanceuses...
Sais-tu où je pourrais les trouver ?


Le mail de Sophie m'a fait bien plaisir, mais sans le savoir, elle est tout de même venue appuyer là où ça fait mal.

Parce que mes Silvia Rebatto, je les adore et je les soigne. Je les adore parce qu'elles sont confortables. Je les soigne parce que le magasin dans lequel je les avais achetées ne propose désormais plus cette marque.

Certes, je n'étais pas forcément fan de l'ensemble de ces modèles venus du Portugal, mais j'aimerais tout de même bien savoir où l'on pourrait les dénicher.

Si quelqu'un(e) passe par ici et le sait, merci de nous en informer. Sophie sera ravie. Et moi aussi.

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vendredi, 03 octobre 2008

Fast fashion vs permanence du style

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Défilé Isabel Marant été 2009 (c) (c) madame.lefigaro.fr

627 € par an pour s'habiller. C'est ce que dépense la Française moyenne, âgée de 13 à 24 ans. Le chiffre a été donné par Isabelle Giordiano sur France Inter, dans son émission de mardi, consacrée au phénomène de la fast fashion, et que l'on pourra encore écouter ici durant quelques jours encore. Les tranches d'âge supérieures dépensent encore moins.

La fast fashion n'est pas seulement fast. Elle est surtout cheap.

La journaliste Marie-Pierre Lannelongue cite dans l'émission (qui a provoqué des réactions passionnées chez les auditeurs) l'article publié, durant la Fashion week milanaise, par Suzy Menkes qui s'en est pris à la fast fashion dans le International Herald Tribune : Is fast fashion going out of fashion ? Elle s'y interroge évidemment sur ce que peuvent être les conditions de production de cette mode ultra-cheap ainsi que sur les retombées, en termes d'image plus que de chiffre, des collaborations initiées entre designers et enseignes de masse, à l'exemple de la politique poursuivie par H&M depuis plusieurs saisons.

Zara vient d'annoncer des résultats inférieurs à ce qui était attendu. On pourrait y voir les prémices d'une certaine lassitude. d'un essoufflement D'ailleurs 200 € pour un manteau chez Zara, est-ce si bon marché ?  Je viens pour ma part d'en laisser un, de tweed noir et blanc gansé d'argent, sur son portant. Les solderies, notamment les site de ventes privées sur internet, qui proposent en permanence des marques à prix cassés, pèsent aussi dans la balance.

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Défilé Isabel Marant hiver 2008/09 (c) (c) madame.lefigaro.fr

J'ai suivi de très loin l'actu des Fashion weeks qui s'achèvent actuellement à Paris. Mais ce même mardi, le billet de Garance New woman is an attitude a fait pour moi écho à l'émission d'Isabelle Giordiano. J’ai l’impression d’avoir déjà vu et revu des tas de trucs, et du coup ce que j’apprécie beaucoup en ce moment c’est la manière de porter, l’attitude, une certaine façon de remonter ses manches, de laisser dépasser son tee-shirt, ou de ne pas porter de sac… dit-elle.

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Défilé Isabel Marant été 2008 (c) (c) madame.lefigaro.fr

Le style ne s'achète pas au coin d'un portant. Ni chez Balenciaga, ni chez H&M. Ni chez Isabel Marant. Ce serait trop simple.

Ce même mardi 30 septembre, décidément faste, Punky B a publié une ode à Isabel Marant, sa collection été 2009 étant, dit-elle, du 100% Isabel mais qui nous apparaît comme 100% renouvelé avec pourtant les mêmes ingrédients qui ont fait son succès années après années... Facile? Oh que non, super difficile plutôt, de réussir à nous éblouir tout en restant 100% la même !

Une petite plongée dans les défilés des trois saisons précédentes, et c'est exactement ce que je ressens : la femme Isabel Marant n'est jamais ni tout à fait la même ni tout à fait une autre, de Fashion week en Fashion week. Isabel Marant a ses détracteurs, qui l'accusent de vivre sur ses acquis et de ne pas se renouveler, de ne pas être, au fond, créative.

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Défilé Isabel Marant hiver 2007/08 (c) madame.lefigaro.fr

Pour ce qui me concerne, j'aime sa mode à vivre de fille qui ne se prend pas la tête avec ses fringues. De fille qui en jette, mais l'air de rien. De fille si sûre de sa séduction qu'elle n'a rien à prouver. Ou au contraire pas si sûre mais qui s'entend très bien à ne pas le montrer.

Un vent de folie souffle décidément sur ce blog : entre deux Trendyméquadra/quadramétrendy, entre deux bidouilleries de couture, je compte sortir de mon placard quelques "vieilleries" de 15 ans estampillées Isabel Marant. Qu'on regarde ce que ça donne ?

PS : ce soir à 20 h 35, France 5 diffuse le documentaire Karl Lagerfeld, un roi seul, signé Thierry Demaizière et Alban Teurlai. L'interview parue dans ELLE il y a 10 jours m'a donné très envie de le regarder.

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