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lundi, 19 mai 2008

Festival de Cannes le 6 mai 1968

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Les événements commencent à peine à se précipiter, à l'heure du bouclage de ce ELLE du 6 mai 1968, et nul ne se doute alors que le Festival de Cannes sera annulé.

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Le cinéma est donc à l'honneur, avec notamment le film qui représentera la France à Cannes. Les Gauloises bleues, tel est le titre du premier film de Michel Cournot. La vedette de son film est sa compagne Nella Bielski, Soviétique de 28 ans, ici avec leur fils de deux ans, Ivan.

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Ce n'est pas un film autobiographique, même si l'auteur dit avoir choisi son titre en hommage aux Gauloises fabriquées à Orléans, les meilleures. Bruno Cremer et Annie Girardot font partie de la distribution.

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Autre vedette de ce film, Georges Demestre, 6 ans, un petit Tzigane issu d'une famille d'origine roumaine, de la tribu Lovana, ce qui signifie marchands de chevaux. Ivan habite avec ses parents et dix de ses frères et soeurs à Colombes, dans deux anciens autocars qui sont très proprement tenus, avec télé, réfrigérateur et machine à laver. Lorsque le réalisateur lui a annoncé qu'il allait jouer dans son film, Georges a répondu du tac au tac : "Si j'veux".

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Deux autres films français sont invités au festival de Cannes. Danielle Darrieux fait son retour dans son 75e film, premier long métrage de Dominique Delouche, assistant chéri de Fellini, d'après le roman de Stefan Zweig "24 heures de la vie d'une femme".

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Un comédien exceptionnel dans un rôle digne de lui : Claude Rich, dans le dernier film d'Alain Resnais "Je t'aime, je t'aime".

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Marlyse Schaeffer est allée à la rencontre de François Truffaut, cinéaste et moraliste mais aussi un adolescent de 36 ans qui vit une passion depuis l'âge de 12 ans. Passion pour le cinéma, évidemment.

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Claude Le Roux, sur une quinzaine de pages, fait le point sur la vie moderne. Au chapitre de l'automobile, il prend les paris. Il y a de fortes chances que vous soyez au volant d'une voiture électrique dans dix ans. En ville, ce sera le véhicule idéal. No comment. En photo, le prototype de la Rowan, carrossée par Ghia. Qui , 25 ans avant, a comme déjà un furieux air de Twingo.

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Côté mode, les insouciantes s'arrachent les infroissables. Les robes rayées sont les célèbres Gadging en Dropnyl Hélanca. Il s'en vend quelque 100.000 par an.

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Et toujours de l'Hélanca Dropnyl pages suivantes pour la robe à petites fleurs naïves. Sur la robe écossaise, l'écharpe nouée est en Arnel texturé, triacétate américain qui progresse en France de 25 % par an depuis 64.

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On jurerait du twill de soie ? Eh non, c'est du Schap's Woven Tergal, dernier né des textiles miracles français.

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Une robe gaie pour se sentir tout de suite ne vacances, elle est signée Christina Ballaban pour Mac Tac et se porte avec un bracelet Miss Dior.

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Facile à vivre, la maison extensible de l'architecte Paul Quintrand épouse le paysage et grandit avec la famille. Conçue pour une fabrication en grande série, elle n'est pas chère du tout.

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Pour l'été, on choisit des lampes gaies comme des lampions qui permettent d'improviser des éclairages spectaculaires à peu de frais.

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Plutôt que de jeter des pavés, ELLE propose de décalquer des fleurettes sur de la vaisselle en bois. C'est gentil, sans prétention, passe-partout.

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Henri Miles a mis au point une technique d'interrogatoire du cheveu. Maurice Le Normand a classifié les méthodes d'investigation capillaire. A ces deux détectives,  ELLE pose douze questions. On apprend qu'il y a des groupes de cheveux, comme pour les groupes sanguins.

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La ceinture se taille la part belle. Elle était absente depuis plusieurs saisons mais prend sa revanche. En cuir blanc, à boucle ronde, elle est signée la Bagagerie.

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Les quatres autres sont de Saint Laurent, Paco Rabanne, Miss Dior et Andréa.

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Le Bon Magique se coupe en quatre. Chandail, tailleur pantalon ou tailleur jupe, quatre pièces à mixer. Le chandail est rayonnant, c'est parce qu'il est en jersey de rayonne. Le tailleur est en lin de Myogastel, lavable et irrétrécissable, importé d'Irlande. 43 F le chandail, pour un ELLE à 1,50 F, soit 65,93 € pour un ELLE à 2,30 €. Il faut ajouter 96,50 F pour la veste, 69,50 F pour le pantalon et 44 F pour la jupe.

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Beaux avec ou sans fleurs, dix vases-objets.

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Comment les enfants voient-ils le père idéal ? Huit pères ont été pris en photo dans huit situations précises et les photos ont ensuite été montrées à 100 enfants. Père important, séduisant, autoritaire, bricoleur, vedette, homme d'intérieur, gâteau ou sportif, chaque enfant devait y retrouver le sien.

Le père idéal tel que l'évoquent les enfants de mai 68 ? Le père autoritaire... Mais ceux qui en rêvent sont ceux qui n'en  ont pas. Et ceux qui en ont un le veulent autrement. Il y a deux façons d'être autoritaire, une seule est la bonne : celle du professeur.

Certes, vivement lundi prochain ! Mais ce numéro de mai 1968 qui compte 284 pages est si riche, et notamment en pub, que durant cette semaine, je ressusciterai enfin ma rubrique de pub vintage pour en présenter quelques-unes.

Et d'ici là, n'oubliez pas le tout nouveau WOW désormais hebdo. Cette fois, on y cause icônes.

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samedi, 17 mai 2008

Rose comme une orange

Une année où, à Noël, je n'avais pas donné dans le trip à la Morticia Adams, j'avais investi dans de la déco orange et rose, à l'indienne.

Depuis le billet de Benetie, je me rends compte que je fais appel à cette association de couleurs assez régulièrement, un ton orangé jusqu'au brique, un autre rose vif, tirant parfois sur le violacé.

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Lorsqu'il s'agit par exemple de composer un bouquet de trois fois rien, promis, comme bien d'autres avant lui, à un sort funeste.

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Débardeurs Monoprix. Collier : bidouillerie perso

inspirée d'une création de Clements-Ribeiro pour Cacharel.

Ou lorsque l'idée me vient de superposer deux débardeurs de trois fois rien.

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Pour les cadres orange et fuschia qui tranchent sur ce mur couleur pêche que je n'ai pas choisi, il est prévu qu'ils passent un de ces jours au bronze et au vert olive. Mais rien ne presse.

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(c) Marie Claire Idées Juin 2008

Et si un jour j'avais vraiment le temps, je me lancerais bien dans le recyclage plafonnier de papier de soie.

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vendredi, 16 mai 2008

Coudre et en découdre # 2

Plus tôt dans la saison je m'étais posé la question. Sarouel, pas sarouel ? Je me souvenais bien d'un sarouel en coton rouge, un vrai rouge cerise, avec un liseré doré, un truc très orientaliste acheté au tournant des années 80, eh oui. Mais en 2008, le sarouel ? J'attendais de voir, donc.

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J'avais dans l'idée d'aller regarder de près le caleçon/sarouel Isabel Marant, celui-là même qui tient plus du sous-vêtement de Poilu que du sarouel. Oui, mais finalement non. Quoique depuis, si. Mais c'était trop tard, j'avais déjà regagné ma ville que j'aime pas - et c'est justement là que je l'ai vu porté, ce qui mérite tout de même d'être noté.

Pas d'accessoire de Poilu, donc, j'ai profité de la Victoire du 8-Mai pour emporter un autre sarouel Marant, en crépon de coton, un tissu qui m'a rappelé quelques souvenirs d'enfance en forme de robes légères. Il est un peu du genre sarouel qui ne s'assume pas, presque comme un jogging qui aurait fauté avec un treillis, c'est ce que m'évoquent en tout cas ses poches sur le côté et sa taille élastiquée.  Mais il est léger, facile à accessoiriser, pas mal pour (re)commencer avec le sarouel.

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Sarouel Isabel Marant Etoile, blouse Isabel Marant
Sandales Inès de la Fressange

Reste que je ne n'aime pas le bas des jambes, élastiqué, comme la taille. Je l'aurais voulu plus souple, avec un effet loose.

Alors, puisqu'il s'agit d'en découdre, vais-je trancher dans le vif de ma Maranterie ? Oprioucè ? Je crois que oui. J'en ai bien envie.

Et pour ce qui est d'en découdre avec le sarouel, je reviens prochainement sur le sujet. Avec un autre sarouel.

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jeudi, 15 mai 2008

Coudre et en découdre # 1

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Le 8 avril dernier, Lavieenrouge a fêté les deux ans de son blog. Un tirage au sort parmi ses commentateurs m'a désignée. J'étais donc celle pour qui elle allait créer une toile tout exprès. Quand le paquet est tombé dans ma boîte, au premier regard, j'ai su de qui il venait. Evidemment, quand on organise des concours de mail art, on soigne l'emballage... Bon, il y avait bien une petite erreur sur mon vrai prénom de la vraie vie, mais ça va, j'ai l'habitude, hein...

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J'avais déjà vu la toile, présentée sur son autre blog. Mais la découvrir là, pour de vrai, avec tous ses détails, c'était bien autre chose.

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Peu à peu, le mur se remplit. Le voisinage avec le calendrier perpétuel appelant à la conso de chocolat et l'incitation à celle de bière de Vézelise semble convenir à ces échantillons de vies.

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Sur ce qui est de coudre et d'en découdre, je reviendrai prochainement. Avec du sarouel.

EDIT : alors que je feuilletais le numéro de ELLE du 6 mai 1968, qui sera l'objet du prochain ELLE vintage de lundi, elle m'est apparue à la page du publi-shopping de la fête des mères : je me souviens avoir eu cette poupée.

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Elle avait une salopette de feutrine verte, cette blouse vichy noir et blanc et ces mêmes cheveux très raides (et roux). Je crois que je ne l'aimais pas beaucoup. Mais finalement, avec son côté Blythe version pataude, j'aimerais bien l'avoir encore aujourd'hui...

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