mercredi, 31 octobre 2007
En direct de Red Vintage Circus
Je suis tombée sur la boutique virtuelle d'Emeraldoo cet été, un jour où j'étais à la recherche de je ne sais quelle vintagerie. Immédiatement accrochée par des visuels qui rompent avec le triste ordinaire des photos mises en ligne sur e-Bay.
Juste pour le plaisir de ses mises en scènes soignées, de ses descriptions élaborées, pour l'effet de surprise toujours renouvelé devant ses objets.
Des objets pas toujours si anciens...
Des objets auxquels elle donne immanquablement un supplément d'âme.
Et puis j'ai lu le billet de Punky B sur le doctor bag, et j'ai aperçu, dans un coin de photo, le somptueux specimen d'Alix. Sans que je m'en rende compte, il n'en fallait pas plus pour déclencher mon envie. Aussi, lorsqu'il est apparu sur le Red vintage Circus, j'ai su que je n'avais pas l'intention de le laisser filer. Il y avait les photos, bien sûr. Et puis la description de l'objet :
Vintage Grand SAC BOURSE Cuir Hippie JANIS Amazone 7O
1969 in Texas *vintage GRAND SAC BOURSE années 7O ligne hobo hippie en CUIR ultra souple MARRON CARAMEL à noter : le cuir s'est patiné AUTHENTIQUE par le temps et l'usage... à des endroits marques plus foncées (comme tachetés... voir photo)... signes du temps également sur les bandoulières (l'intérieur est doucement craquelé ...) Je précise ... que le sac sort de chez le cordonnier pour un soin nourrissant... * ce " SAC COMPLICE IDEAL " à la ligne UNIQUE est séduit à l'idée d'une nouvelle vie... The red vintage circus on the road again again
Janis ? Séduit par une nouvelle vie ? Mais c'est avec moi, qu'il devait la vivre ! Et dans le même temps, il y avait aussi en vente ce grand pendentif de Russie délicatement fleuri, en porcelaine peinte. "Bons baisers d'un ailleurs mystérieux", disait-il.
J'ai surveillé l'affaire de loin en loin, agi à la dernière minute telle une snipeuse du net en embuscade et j'ai remporté les deux enchères. Inutile de dire que le paquet était à la hauteur de mes attentes, joli papier de soie rouge et petit flyer de cirque en clin d'oeil. Et le sac est comme je les aime, on y fait tenir un numéro de ELLE sans problème.
Depuis, j'ai appris qu'Emeraldoo est styliste free lance, qu'elle "aime depuis bien longtemps les objets anciens", qu'elle se "les approprie" et "leur crée une histoire. Peut-être semblable à la leur ou bien souvent autre et bouleversante." Et qu'elle réalise bien des choses intéressantes, dont sa boutique vituelle n'est qu'un reflet. Alors, si Emeraldoo/Ka le veut bien, je lui consacrerai prochainement une nouvelle note, pour parler de toutes ses expériences et de ses projets.
PS : comme promis à Camille, le grand pendentif de porcelaine est l'occasion de sortir l'une de mes promoderies. Assortie d'une écharpe en voile de laine qui n'est pas signée Epice comme dans ELLE cette semaine (encore que j'en possède deux, de somptueuses Epice) mais Monoprix !
13:00 Publié dans Vintageries | Lien permanent | Commentaires (26) | del.icio.us | Facebook
mardi, 30 octobre 2007
Toujours de la low et même du lino
Un p'tit tour de ELLE de la semaine, qui nous allèche avec 80 coups de coeur mode à prix mini. Avant d'en arriver là, une page sur le match bottes cotre low boots.
Chacune son style, paraît-il. Moi j'ai des deux, je tranche pas.
Jeanne Le Bault, rédactrice, joue les personal stylist à base de richelieus. Et tente le perfecto, le Schott, le vrai, celui dont nous avons, oui, rien moins que deux exemplaires à la maison.
Une autre page fournit le dress code du jean 70's. Très utile pour moi qui n'ai toujours pas inauguré le mien.
Je suis interpellée au passage par la pub. Il arrive le 30 octobre.
Qui ça ? Le Shalimar Black Mystery. C'est le même jus, dans un flacon noir. Ca tombe bien, c'est l'époque où je troque l'eau légère d'été du même nom contre la version lourde. Rendez-vous est pris.
Analyse d'un phénomène : un placard pour deux. Ou comment la mode est à l'unisexe. Quelques exemples extrêmes, pour ne pas dire extrémistes, dont Claire et Georges qui partagent tout, même les slim. Autant l'idée de Zemmour qui s'étranglerait à l'évocation des mecs partis shopper un t-shirt ou un débardeur XXL dans les rayons girlies me porte à sourire, autant le coup des parfaits clones ne me semble vraiment pas excitant. La vraie nouveauté du truc, c'est que les garçons commencent à s'intéresser pour eux-mêmes au rayon des filles. Sinon, le fait que les filles aillent piocher dans la garde-robe masculine ne date pas de Dior par Hedi Slimane, comme semble le découvrir ELLE. Greta Garbo faisait déjà la même chose il y a plus de 60 ans.
Quelques pages plus loin, Simone Veil fait sa rebelle octogénaire. Et je tombe d'accord avec ELLE, A 45 ans, Simone était d'une beauté lumineuse.
Le chignon de ministre a dû lui venir juste après. Pourquoi, mais pourquoi donc ?
Je n'ai pas lu l'interview de Chiara Mastroianni. Je suis simplement tombée en arrêt devant cette photo sur laquelle elle arbore des jambes tellement immenses que même ses bottes Chanel en ont l'air toutes bizarres. C'est moi ou c'est signé Photoshop ?
Et puis, on y arrive, à la Fashion sans flamber. Signée Anne-Marie Brouillet pour a mode, Elissa Cannelle pour les accessoires, avec Alexis Armanet à la photo. J'ai beaucoup aimé l'ambiance des prises de vue et les décors. Un effort a été fait sur les marques et sur les prix, à quelques exception près, un collier Isabel Marant dont on ne sait ce qu'il coûte, ou l'écharpe Epice en voile de laine à 130 €, qui voisine avec des boots vernies de chez André.
Ma photo préférée entre toutes ? Celle de la bohême luxe, gilet Naf-Naf 89,90 €), robe les Petites (155 €) et sac Jamin Puech (comme par hasard, Jamin Puech, c'est comme Jérôme Dreyfuss, ça me poursuit, et pour ce sac, pas de prix !).
J'aime aussi le graphisme noir et blanc du top Mango (37,90 €) associé à la jupe School Rag (159 €).
Le foulard Epice sans prix dans les cheveux m'enchante, associé à un pull Caroll (65 €) et une minijupe culotte Paul & Joe Sister (160).
Je ne sais s'il y a eu un problème d'impression du magazine ou de surexposition, mais pour ce que j'en vois, le jean Darel (120 €) porté de manière très birkinienne va finir par m'inspirer, avec un grand gilet Kookaï (90 €) et un sautoir Isabel Marant.
Et pour le décor et la coiffure sixties du mannequin, j'ajoute la blouse en mousseline Pepe Jeans (85 €) et le pantalon de velours dimension (119 €).
Question accessoires, j'aime beaucoup la présentation des babies gris/beige signées Michel Vivien pour André (135 €). Quant aux autres modèles décadrés, ils sont signés Sinela pour les vernis (119 €) et La Redoute pour le noir veau velours (34,90 €)
Et sinon, ça devait arriver, après le retour fracassant du papier peint, la déco célèbre celui du lino. Parce qu'on ne le sait pas assez mais le lino c'est écolo (huile de lin, poudre de liège, farine de bois, résines naturelles et pigments minéraux), ça se solidifie avec le temps et ça se rit des décennies, c'est antiallergène et antibactérien. Pour ce qui est du design, il reste sans doute beaucoup à faire, rien de transcendant dans les exemples et les adresses proposés. Un créneau à prendre, si Ugly Home voulait bien se mettre au lino ?
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dimanche, 28 octobre 2007
Nightshade vs Belladone
Il m'a fallu quelque temps avant de comprendre que Nightshade, le spectacle de strip-tease chorégraphié par sept chorégraphes, programmé dernièrement à la Villette et dont Marion/Material Girl parlait dans l'un de ses billets était le même que celui qui allait passer dans ma ville que j'aime pas sous le nom de Belladone. L'un des termes n'étant jamais manifestement que la traduction de l'autre.
Il s'agit pourtant bien du même spectacle. Comme Marion, j'ai quelques réserves sur la succession de ces sept chorégraphies, inégales, durant lesquelles on frôle parfois l'ennui (celui de Claudia Trozzi (éxécuté par Cecilia Bengolera) m'a par exemple amenée à me demander s'il n'était pas grand temps que je courre chez l'ophtalmo, tant la vision de ce corps inséré parmi les images m'a semblée brouillée.
En fait, je crois que j'aurais eu besoin d'assiter à une seconde représentation pour en apprécier toutes les subtilités. Il y a bien sûr les réactions de la salle, les spectateurs qui s'en vont parce qu'ils attendaient sans doute bien autre chose que ce qui s'arrête souvent à la simple suggestion, les rires face au burlesque et au bagoût de Delphine Clairet et à sa manière d'imposer ses rondeurs non "conformes", l'étonnement suivi de malaise lorsque se révèle une fausse spectatrice, les rires déclenchés par la sortie de scène inattendue de Gidi Meesters, unique personnage masculin de ce spectacle...
Il y le recours à la vidéo, à plusieurs reprises et notamment dans le dernier numéro, celui de Sarah Moon Howe, chorégraphié par Wim Vandekeybus. Mais aussi lorsqu'apparaît, dès le début l'ouverture du rideau, la projection de cet étrange chat dépourvu de poils. Il y a la musique, aussi, d'autant plus présente qu'elle est interprétée en direct par des musiciens disposés sur le côté de la scène.
Et puis il y a les codes de l'univers du strip, détournés, ré-interprétés, les jeux de découpages et de cadrages, somptueusement mis en scène lors du numéro signé Alain Platel, interprété par Caroline Lemaire (et dont a d'ailleurs été tirée l'affiche du spectacle qui illustre le début de ma note). Même si l'instrumental de "Je t'aime moi non plus" de Gainsbourg/Birkin ou Bardot m'a semblée quasi dérangeante car sonnant plus que cliché en l'occurrence.
Le dernier passage, celui Sarah Moon Howe, fait très clairement allusion me semble-t-il au cabaret de strip-tesae burlesque Velvet Hammer, à Los Angeles, qui a fait l'objet d'un documentaire rediffusé cet été sur Arte et dont le casting n'est parfois pas si éloigné du générique de Freaks. L'ex-actrice aujourd'hui largement sexagénaire de Russ Meyer, Tura Satana, s'y produit dans un numéro de sein tournant tout ce qu'il y a d'ébouriffant. Nighshade/Belladone serait perfectible et aurait sans doute pu aller plus loin, mais j'ai bien aimé son côté foutraque. Et puis, grâce à l'amie qui m'accompagnait et qui avait réalisé précédemment son interview, j'ai pu aller saluer Barbara Rom dans sa loge. Un joli clin d'oeil pour clore la séance, non ?
14:40 Publié dans C'est que mon avis | Lien permanent | Commentaires (20) | del.icio.us | Facebook
samedi, 27 octobre 2007
Du Fuel et du catafalque pour la centième !
Déjà 100 notes (je m'étonne moi-même !). Et, ce n'est pas calculé mais ça tombe bien, cette centième sera pour une Gueule de comm'. Et ce pour clore la glorieuse semaine où nous (la Ptite Girl est dans le coup) nous sommes brillamment illustrées au concours de photos de graffs de Lavieenrouge - faute de nous être suffisamment bougé le booty pour le Hartcourt de Violette - et où même Martine s'est mis en tête de jouer à être moi, la jeune inconsciente.
Question googleries la semaine a réservé son lot de surprises avec une recherche de pantoufles originales et un qui rime avec Mathilde qui me laisse dubitative. Mathilde, t'es souvent là et on dirait que Google le sait... Et sinon, je ne compte plus les recherches de Martine détournée, encore et encore trop merci Soffi !
Allez, c'est parti pour un - déjà ! - neuvième florilège !
Chez Dyns qui nous incitait à customiser un flacon de parfum au - raffiné ! - nom de Fuel Violette a dit le 22 octobre : Ouais, tu dis ça, tu dis rien, en gros, rapport que finalement on va pas te l'offrir, si ?
Chez Galliane, qui se désolait de ce que son Brun ait traité - entre autres - de catafalque sa tunique April May (catafalque ? non mais trop fort l'gars fallait déjà y penser quand même ! ) MH a dit le 23 octobre : facile moi ...je rentre avec un ensemble les petites qui m'a couté deux bras et verdict : "on dirait hélène ségara"....le lendemain j'étais au magasin ...
Chez Garance, qui nous montrait en dessin à quoi ça ressemble trois filles en London goguette, dont l'une nez au vent, et aussi, en photo, de quoi a l'air un trio de cupcakes au sortir de l'Underground, Nanikaa a dit le 23 octobre : Quelle allure ces filles ! Très chouette dessin. Mais ça va de montrer des choses aussi appétissantes, même si amochées un peu) à 10 h du mat ? (je parles des cupcakes !) Du coup je vais aller craquer pour des madeleines au distributeur, quelle tristesse.
Chez Domino qui réglait de manière implacable son compte au ELLE de la semaine, Mzelle-fraise a dit le 24 octobre : Elle, j'ai définitivement laissé tomber, et la couv de cette semaine, pour moi c'est juste pas possible. "je veux vivre ma vie sans mentir". Non, mais, stop, ça va bien là, c'est même plus Gala, c'est Nous Deux. Et les vraies icônes, ce sont évidemment Marianne et Sylvie... La première, sublime dans Irina Palm, et la seconde qui revêt encore et toujours des paillettes 36-38 pour monter sur scène, la classe.
Chez Ellie qui s'est lancée avec un ego sans trique mais sans faille à la chasse à ses propres commentaires chez les autres Filou a dit le 25 octobre : C'est comme les chats une blogueuse ? Ca a plusieurs vies ? :-)
Chez Jeunedemoiselle, qui a eu la délicate attention avant de partir en week-end de faire une petite play-list personnalisée à l'intention de ses blogueuses préférées, Charlotte a dit le 26 octobre : ooooh merci c'est trop mimi comme idée!^^...même MIKA ca m'aurait fait plaisir!!!C'est pas un mauvais bougre, le pauvre...c'est pas sa faute si il a une voix de crécelle associée à un physique à la steeve urkle!..Mais y'a pas photo je préfère un bon vieux AC/DC!!!A lundi wouuuu!!
Sur ce, déchaînez-vous sur les commentaires (ici ou ailleurs) et à une prochaine fois.
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