jeudi, 08 novembre 2007
Déco bohême et déco de bobos
Je ne sais si c'est le fâcheux épisode du ELLE de la semaine, l'arrivée conjuguée du froid et des lumières de Noël, mais puisque les magazines de mode me déçoivent ces temps-ci, je me tourne vers la déco.
Belle moisson en ce mercredi soir !
Pour commencer, un livre, un vrai beau livre, signé Jeanne Bayol, dont j'ai déjà Les roulottes, une invitation au voyage. Les roulottes que restaure cette passionnée et qu'elle décore à coup de crochet de mamie et d'images pieuses me fascinent. Cette fois, elle signe Vivre Bohême, éloge de la liberté, tout un programme. Un bouquin que j'ai acheté les yeux fermés tant j'étais sûre de ne pas le regretter. Pour le peu que j'en ai vu pour l'instant, je ne regretterai pas.
Ensuite, le premier hors-série déco de Milk, repéré sur le blog de Lorraine. Bien dans l'esprit de ce magazine dont j'ai déjà expliqué ici à quel point je l'apprécie. Mais j'ai râlé : lâcher 15 € chez le buraliste pour un hors-série qui ressemble plus à un livre (petit format !) qu'à une revue et est certes dépourvu de pub, ça me fait quand même mal... Mais comme toujours, de belles idées à glaner et de magnifiques photos.
Et puis, parce que sa couv' noir et or m'a tapé dans l'oeil alors que je viens de ressortir mes pinceaux pour ma chaise noir et or (ça se précise, ça se précise !), le hors-série de Maison Française, dont je ne sais à l'heure qu'il est encore rien. De quoi largement oublier ELLE jusqu'à lundi.
A part ça, beaucoup moins glamour d'aspect mais des plus utiles, j'ai enfin retrouvé ça :
Matière à ressuciter prochainement le Petit précis du vocabulaire de la mode un peu laissé de côté sur ce blog ces derniers temps !
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mercredi, 07 novembre 2007
L'hiver au chaud, c'est Essentiel
Cet automne, la mode comble les frileuses, avec de grands gilets-vestes à porter à peu près avec tout. J'en ai déjà quelques-uns, précieusement conservés, que j'ai été ravie de retrouver. Et puis un dernier arrivé, plus nouveau par ses manches trois quarts, ses détails de coupe... Si je l'avais croisé sur le catalogue de la marque Essentiel, que je n'ai de toute façon pas en ma possession cette saison, je crois que je ne l'aurais pas remarqué. En anthracite, les détails sont peu visibles sur la photo.
Et pourtant, ce sont ces détails-là (outre la composition : mon gilet est dépourvu d'acrylique) qui font toute la différence avec une quelconque cheaperie. Le col légèrement froncé, les effets de points qui participent de la coupe et de l'allure de l'ensemble, les quelques perles au bas des manches.
Même de dos, il est beau. Dans la boutique où je l'ai déniché, c'était le dernier. En anthracite, tout était parti. Ne restait que ce kaki. Je n'ai pas hésité longtemps, d'autant que j'ai appris que la boutique en question, mon receleur habituel de Rützou, dont je suis addict, a abandonné la marque cette saison. Pour moi, un rude coup.
J'en resterai donc à l'Essentiel.
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mardi, 06 novembre 2007
Je ne lui dis pas merci
Je l'ai feuilleté vite fait et suis restée sur une mauvaise impression. Même pas agacée, juste absolument pas intéresssée. Par rien. Ou si peu de chose. Un deuxième visionnage n'a fait que le confirmer : le ELLE de la semaine me tombe juste des mains Il faut dire que c'est un spécial beauté et que cette catégorie n'est jamais ma préférée. Trop catalogue de cosmétiques, le plus souvent. Une fille - superbe, ça ne fait guère de doute - shootée quarante fois dans le même numéro, des photos qui renouvellent rarement le genre, la célébration hypocrite de l'arrivée sur le marché de crèmes miraculeuses nouvelle génération encore plus miraculeuses que la génération qui les a précédées (et qui l'était pourtant déjà, miraculeuse), quelques gros plans de vernis à ongles, répandus sur un carrelage ou in situ selon la tendance du moment, et c'est à peu près tout. Ca ne me passionne guère.
Il y a quelques années, ELLE avait renoué avec la tradition, héritée de la fin des 70's, des avant/après. Jeune ado, j'adorais : personne d'autre ne le faisait et surtout pas la télé, qui s'est emparée du concept par la suite. Une lectrice comme une autre était tranformée en une après-midi en la même en mieux. Le plus souvent, en mieux. Toutes les tranches d'âge étaient concernées, puis plutôt les jeunes ces dernières années, puis plutôt plus personne désormais.
Cette fois c'est Doutzen, le top phénomène qui est l'héroïne de ce numéro. Très agréable à regarder. C'est son métier. Sa-vie-son-oeuvre, même sous la plume de Sophie Fontanel/Fonelle, m'ennuient à un point tel que j'en lis le tiers à peine. Je note au fil des pages que l'ongle se porte désormais en amande, que le long est wavy (c'est à dire travaillé années 40, et ça comme le reste on le sait à peu près depuis six mois, à savoir que l'eye-liner célèbre son come-back et que le vernis est plutôt violet).
C'est mal parti et ce n'est décidément pas la série mode Allure au chrome qui vient me tirer de mon mortel ennui. Même la fille sur la photo, s'emmerde ferme.
Deux-trois trucs sont tout de même parvenus à me sortir de ma torpeur pour presque me mettre de mauvaise humeur. Mais même pas vraiment. Ca ne vaut sans doute guère plus qu'un haussement d'épaules et m'amène à rejoindre Françoise Ha Van dans le commentaire qu'elle m'a laissé hier soir à la suite de mon ELLE vintage de la semaine:
"Quelle modernité que ce magazine à cette époque !!! mais quelques années plus tard il ressemble plus à mode et travaux , que c'est triste de voir ELLE comme ça , je pense que sa fondatrice doit être très choquée . faisons une pétition pour que ELLE retrouve sa flamme et qu'on arrête de nous prendre pour des bécasses ."
Allons-y, c'est parti pour un petit dézingage en règle !
Le collant noir opaque n'est pas une révolution stylistique, note ELLE et c'est le moins qu'on puisse dire. Mais pour entrer dans le cercle fermé des lanceuses de tendances, on le porte avec une robe claire. Et qui donc est montrée en first lanceuse de tendance, à gauche ? Britney Spears... Je me dis que c'est une blague. Sont joueuses à ELLE. Mais non, c'est du premier degré, du vrai. Je ne suis certes pas très peoplelette mais il m'aurait fallu être sourde et aveugle pour tout ignorer des errements fashionistiques entre autres de la Brit S. ces derniers temps. Passons.
Je tourne deux pages et je tombe sur Naomi Campbell. Et Naomi, la pauvre, elle me rappelle... Elle me rappelle qui ? Mais oui, j'y suis ! Elle me rappelle - certes en beaucoup moins cheap mais l'esprit, si on peut appeler ça comme ça, est le même - le look supposé trendy dans ma ville que j'aime pas : le jean bootcut, les boots bling-bling pointues, la casquette pour les plus audacieuses. Laquelle casquette un poil rap, on oublie quand on n'est pas Naomi. Pour le reste c'est bon, rien à signaler apparemment pour Sophie Gachet. Je ne sais si je dois déprimer ou m'agacer. Je ne fais, à la réflexion, ni l'un ni l'autre.
La présentation en images de l'hype phone de Paul Mc Cartney et George Clooney me semble juste pathétique tellement je m'en tape. On veut toutes des escarpins ? Non merci, pas moi. L'escarpin de dame j'ai jamais pu, c'est parfois magnifique sur les autres mais pour moi, au secours, c'est mort, ça ira comme ça, j'ai passé l'âge de m'amuser à paraître 10 ans de plus.
La page Punk is not dead m'accroche mais au fond la récupération folklorique et fashionistique d'une tendance vieille de 30 ans... me lasserait presque.
Le summum ? En matière de test à la con, je sais que ELLE a déjà fait beaucoup, depuis toutes ces années que je le lis. Mais je crois que celui de la semaine aura ma palme perso du plus inepte des tests ineptes (et je précise qu'il m'aura suffi de m'en tenir au titre, je n'ai pas jeté un regard aux questions, j'avais trop honte pour ELLE) : êtes-vous la prochaine Mme Sarkozy ?
Finalement, je me demande si j'ai pas quand même un peu comme une petite envie de mordre.
Cette semaine vraiment, c'est sans moi. ELLE, je ne lui dis pas merci.
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lundi, 05 novembre 2007
A New York le 4 novembre 1960
Cette fois encore, le ELLE vintage de la semaine s'accorde au calendrier, sans que ce soit voulu, c'est simplement l'inspiration du moment. C'est un spécial New York (que je dédicace à Anne, évidemment !) sorti à la veille de l'élection présidentielle qui verra triompher John F. Kennedy le 8 novembre.
Audrey Hepburn est la vedette des pages people, pour le baptême du fils qu'elle a eu avec le réalisateur Mel Ferrer. La cérémonie a eu lieu le 15 août en Suisse et ELLE se targue d'être le premier magazine à faire sortir ces photos de l'album de famille. En cet automne, Audrey Hepburn est en plein tournage dà New York de Petit Déjeuner chez Tiffany, indique ELLE. Dans le village suisse de Burgenstock, le pasteur qui célèbre le baptême est le même que celui qui avait célébré le mariage des parents. Les photos de famille publiées sont "tout simplement", si je puis dire, signées Richard Avedon !
People toujours, le Prince Charles va fêter ses 12 ans le 14 novembre. En Ecosse, dans les Highlands, on parle de James Robertson Justice comme du second papa du prince. Bûcheron, pilote de course et policier international, cet homme de 50 ans qui chasse le faucon est l'ami de longue date du Prince Philip. Cet acteur, le plus extravagant du cinéma anglais, est devenu le précepteur-compagnon de Charles. Il lui apprend notamment à se lever à 5 h du matin pour aller se geler à moitié dans une barque plate en attendant que le vol des canards vienne à passer au dessus de sa tête dans la froide lueur de l'aube.
En France, les Parisiennes trottent en manteau de tricot. L'un des modèles, chiné noir et blanc, est à acheter tout fait pour 750 F (pour un ELLE à 0,70 F soit 2464 €, ce qui paraît invraisemblable, mais la mode de ce numéro est très chère si on la compare par exemple à celle du numéro sur les banlieues paru un an après) ou à tricoter soi-même en deux fils mohair d'après des explications à réclamer au journal.
Un autre est pourvu d'un col hérisson en point tapis et petits dessins jacquard bleu et marron. Pas d'indications de prix, il vient de la Boutique Dior.
Quatre jours avant l'élection présidentielle américaine, ELLE se demande qui sera la première de Pat Nixon ou de Jackie Kennedy. La première a 47 ans, est mariée à Richard Nixon depuis 20 ans et a deux filles. La seconde est l'épouse de John Kennedy depuis 1953, a une fille de 3 ans et attend un bébé (John) pour décembre. Pat s'habille dans la tradition américaine et pense que les couturiers américains sont les meilleurs. Jackie s'est vu reprocher d'avoir dépensé 150.000 F en robe signées de couturiers français. C'est absurde, a-t-elle répondu, je ne pourrais dépenser cette fortune que si mes combinaisons étaient en zibeline.
La série mode se consacre à une petite Française qui impose la mode parisienne à New York. Pour la première fois, les grands seignueurs du prêt-à-porter américain sont venus acheter leurs modèles aux grands seigneurs du prêt-à-porter français. Et ils on choisi tout ce qui est jeune, vif, net, gai et commode, se réjouit ELLE. La petite Française, c'est Sophie, qui fait le couv' en manteau écossais et robe rouge (Chloé, 600 F et 285 F) et toque de marmotte.
Le tailleur de tweed chiné violet bleu et rouge est recommandé aux brunes à peau claire. Il est lui aussi signé Chloé (560 F). La photo est prise à la terrasse de Time and Life Building sevant le plus géant et le plus célèbre cinéma du monde. : Radio City Music Hall.
Tenues de voyage : un imperméable réversible en velours de laine et une casquette gavroche (Hauser-Sport, 199 F). Les bottes de box beige sont fourrées de lainage blanc à revers de fourrure. A droite, un tailleur prune de Lempereur (390 F). La photo est prise près de la Pan Ameriocan airways, bâtiment le plus moderne de l'aéroport de Ildewild (le plus grand du monde).
Devant le Building 666, chef d'oeuvre le soir de lumières bleues et feu, Sophie est en tailleur trois pièces de drap zibeline boutonné de jais, fermé d'un col de vison et blouse de radzimir (560 F et 190 F). A gauche, Mary est en deux pièces de tweed chiné gris et blouse de moussseline à cravate de tweed pressionnée (Hemcey-Jean Baillie, 560 et 190 F), toque de racoon et accessoires beiges non détaillés.
Ecossais pétillant rouge et noir à Greenwich village (Saint-Germain des Prés américain) près de la place Washington, en boléro à col frangé de laine noire, blouse de jersey noire et jupe très froncée sur jupon de tulle (Simone Robin 520 F).
Un dossier complet est consacré à l'aménagement des cuisines. On travaille assise dans cette cuisine de l'avenir qui fait aussi salle à manger. Le mur est en Formica rouge.
Dans ce numéro, le sixième épisode d'une saga consacrée à G&érad Philippe, qui n'est pas irrémédiablement mort. La carrière qu'il a réussie, la vie qu'il a voulu avoir, le destin exceptionnel aqui a été le sien, le souvenir de ses amis continuent de le faire exister parmi nous.
Trucs et astuces mode ? On donne du "pep" à son deux pièces de twwed noir et blanc à l'aide de franges et on apprend à réaliser une écharpe à pompons. Mode d'emploi fourni.
Le Bon Magique est un pardessus d'homme tous conforts en lainage beige. Vous en avez envie pour lui, il en a lui aussi envie. Son prix vous décidera : 179,35 F.
Vivement lundi prochain !
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