mardi, 11 septembre 2007
Le nouveau noir ?
Il me semble bien que l'expression est apparue à l'automne 2006. Le nouveau noir. Ca allait être le gris, nous annonçaient quelques rédactrices de mode. Le gris était certes dans la palette tendance du dernier hiver. Mais bon, sans plus.
Cet automne, il est revenu. Et l'expression nouveau noir avec. Je ne suis pas fan de gris. J'en use très peu, aussi bien pour m'habiller qu'en déco. Le gris, je crois que ça m'évoque plutôt la grisaille, des costumes d'homme pas fun... Le gris, je crois que je l'aime lorsqu'il est synonyme d'argenté, autant dire pas nouveau noir du tout.
Et puis j'aime trop le noir. Les noirs. Les vrais : mats, brillants, satinés et toujours profonds que Pierre Soulages sait si bien rendre en peinture. Et aussi les faux : les prune, marine, chocolat, lorsqu'ils sont si sombres que les jeux de lumières en font parfois des noirs. Cette semaine, le nouveau noir s'affiche carrément en Une de ELLE. Il me devient difficile de l'ignorer. J'ai donc décidé de m'y intéresser.
Mais là où les choses se corsent, c'est lorsque ce même numéro de ELLE me balance cette même semaine au visage qu'en matière de maquillage, le kaki-bronze est le nouveau noir. Faudrait savoir ? J'ai certes plus d'affinités avec le bronze qu'avec le gris. Jusqu'à n'être pas peu fière d'avoir obtenu à l'arrachée le dernier khôl Guerlain de ma ville dans cette couleur, qui depuis n'est plus commercialisée. Il y aurait donc deux nouveaux noirs, le bronze et le gris.
Sur les couleurs, Michel Pastoureau (historien anthropologue, auteur de Bleu, histoire d'une couleur (Seuil), et Les Couleurs de notre temps (Bonneton) a livré une prodigieuse analyse au magazine l'Express il y a trois ans, dans un dossier toujours consultable en ligne, Il était une fois les couleurs.
Du gris, qu'il qualifie de demi-couleur, Michel Pastoureau dit qu'il "presque tous les caractères d'une vraie couleur : il n'a pas de référents, le mot est ancien (il vient du germanique grau) et il possède un double symbolisme. Pour nous, il évoque la tristesse, la mélancolie, l'ennui, la vieillesse; mais, à une époque où la vieillesse n'était pas si dévalorisée, il renvoyait au contraire à la sagesse, à la plénitude, à la connaissance. Il en a gardé l'idée d'intelligence (la matière grise). A la fin du Moyen Age, on le voyait comme le contraire du noir, donc symbole de l'espérance et du bonheur. Charles d'Orléans a même écrit un poème intitulé «Le gris de l'espoir». Il y a un bon et un mauvais gris. En fait, le gris a un statut à part."
Du noir, qui comme le blanc, n'est pas considéré comme une véritable couleur, il explique que "Spontanément, nous pensons à ses aspects négatifs: les peurs enfantines, les ténèbres, et donc la mort, le deuil. Cette dimension est omniprésente dans la Bible: le noir est irrémédiablement lié aux funérailles, aux défunts, au péché et, dans la symbolique des couleurs propres aux quatre éléments, il est associé à la terre, c'est-à-dire aussi à l'enfer, au monde souterrain... Mais il y a également un noir plus respectable, celui de la tempérance, de l'humilité, de l'austérité, celui qui fut porté par les moines et imposé par la Réforme. Il s'est transformé en noir de l'autorité, celui des juges, des arbitres, des voitures des chefs d'Etat (mais cela est en train de changer), etc. Et nous connaissons aujourd'hui un autre noir, celui du chic et de l'élégance."
Le chic et l'élégance. Les deux nouveaux noirs en ont leur part. Mais aucun nouveau noir ne remplacera jamais pour moi les noirs, tous les noirs, dans leur diversité.
PS : les trois silhouettes qui illustrent cette note sont issue de la série mode de ce ELLE du 10 septembre. Dans l'ordre : 1. cardigan et jupe Prada, ceinturon Dries Van Noten, collant Wolford, chaussettes Bleu Forêt et sandales Fendi. 2. Blouson Isabel Marant Etoile, blouse Isabel Marant, écharpe Chanel, gants Buscarlet, collant DD, derbys Les Prairies de Paris. 3. Jupe-boule Iro, pull BA&SH, casquette Sinequanone, collant DD.
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Aaaah, la maison de Marthe !
Dans son numéro de septembre, Marie Claire Maison s'est invité chez la styliste Marthe Desmoulins, également créatrice et costumière, qui a quitté Paris (où elle a tenu durant treize ans une boutique de créateurs dénommée Absinthe) pour s'installer dans le Vaucluse, à quelques kilomètres d'Avignon. Bien avant de m'installer dans ma ville que j'aime pas, du temps où j'étudiais la mode à Paris (oui, la mode ça s'étudie), je me souviens l'avoir croisée à la sortie d'un défilé. Et l'avoir remarquée, pour sa tenue très personnelle, à l'influence Art Déco vintage, bien avant que ce soit la mode.
Sa maison est à l'image de l'idée que j'aurais pu m'en faire, sans la connaître. "J'aime les brocantes et les vide-greniers. Ce sont des événements festifs où l'on rencontre les gens, l'année est rythmée par ces moments de vie. J'adore chiner, mes parents m'ont transmis ce goût" explique-t-elle. Depuis trois ans, avec son compagnon graphiste, ils font évoluer cette maison construite à partir de deux habitations des XVIIe et XVIIIe siècles. Ce n'est pas une surprise, elle déclare utiliser les peintures de chez Emery, mates et poudrées et du papier peint anglais de chez Osborne & Little. Les deux univers de Marthe Desmouilins et Agnès Emery dégagent un esprit commun. Le salon est un cabinet de curiosités design qui mêle biche empaillée et fauteuils Eames, la chambre est un hommage à la nature avec son couvre-lit au patchwork évoquant les troncs d'arbre et les motifs japonisants de la chaise et du semainier.
Japonisants ? Marthe Desmoulins s'occupe aujourd'hui d'une boutique située à Tokyo, Bazar et Garde-Manger. Et a pour projet d'ouvrir des chambres d'hôtes. Si seulement !
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dimanche, 09 septembre 2007
Un authentique perf' Schott à la broc !
Pour une fois, ma Ptite Girl a décidé de venir à la grande broc de ce matin, dont je ne suis jamais revenue bredouille. C'est très rare pourtant qu'elle m'accompagne dans mes quêtes dominicales. Un sixième sens ? Vers le dernier stand ce ce déballage qui en compte bien 200, il nous attendait. Un authentique perf' Schott, le même que le mien, en moins large. Plus difficile à trouver vintage dans les petites tailles et pile sa taille, donc. Il était mis en vente, à un prix des plus raisonnables, par les parents d'une ex-ptite girl ayant quitté le nid sans l'emporter et qui souhaitait s'en séparer.
Elle l'a essayé, s'est miré dans un petit bout de glace qui traînait sur le stand et ne l'a pas enlevé pour faire le chemin du retour.
Une Ptite Girl déjà en perf' in utero, la mode ne pouvait que lui offrir le retour du perf' pour étrenner une majorité toute neuve ? Le hasard a fait le reste.
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Actualiser mon look ?
Ayant atteint la page 148 de la bible ELLEsque, j'ai soufflé (et du coup plus dépassé la page 267) en voyant que je pouvais tout simplement actualiser mon look avec 5 idées simples et stylées pour adopter l'allure de l'automne.
1. Avec du rose fuchsia : comme je n'en abuse pas, mon perfecto édulcoré version très fantaisie, une fois customisé un peu rock, fera très bien l'affaire.
2. Avec des richelieus à talon. Ca tombe bien, justement j'en veux. Bon, j'avais presque trouvé, mais finalement ce fut oui sauf que non. Ca me fait un truc à chercher, comme ça.
3. Avec un sac structuré. Pas sûr que ce soit pour moi. Surtout en vert. Mais en version H&Miste de Céline, pourquoi pas ? Ca va bien exister si ça n'existe pas déjà (vu que je ne me vautre pas si souvent dans la H&Merie, on aura compris, puisque bien évidemment, dans ma ville que j'aime pas, il n'y en a pas).
4. Avec un trait d'eye-liner. Là ce sera sans moi. On n'a pas le temps d'apprendre à se bricoler un simili-smoky et, surtout, à s'en vanter chez les copines de la blogo que déjà ça change et qu'il faudrait se faire l'oeil d'Amy Winehouse ? Non, vraiment, sans moi.
5. Avec une ceinture large. J'ai déjà ! C'est une ceinture-corset de la Bagagerie, elle a tout bon. Et déjà quelques années. Je ne l'ai JAMAIS portée. Pourquoi ? Ben au fait, oui, pourquoi ?
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