jeudi, 16 août 2007
Une saison de leggings
Je ne portais pas de leggings cet hiver. J'en avais bien acheté au printemps 2006, mais il avait très vite fait si chaud ! J'attendais l'automne. Mais à l'automne, le temps frisquet et ma collection de boots, de bottines et de bottes eut vite fait d'avoir raison de mon envie. A quoi bon mettre un leggins si c'est pour qu'on ne voie pas que c'en est un ? Ce printemps ce n'était pas mieux. Quand j'ai viré boots et bottes, c'est parce qu'il s'était mis à faire chaud, d'un coup. A 28° jusqu'au soir, le leggings reste dans le tiroir.
Mais cet été... Ah, cet été, comme je me suis rattrapée ! Un temps idéal. Le juste climat tempéré et humide qui convient au leggings. Et tant mieux, finalement, parce que le leggings, je pensais que ça allait être comme le slim, que ses jours étaient comptés. Je viens donc de passer l'été à alterner l'un et l'autre. J'en ai bien profité. Vite, me disais-je, que j'en aie bien marre juste avant d'avoir l'air d'une pauv' fille à la traîne.
Ce climat propice aux leggings, ça donne aussi très envie de se plonger direct sans l'hiver 08. Et là sur la question du leggings, ça me fait l'effet d'être un peu bouteille à l'encre et compagnie (sur le slim aussi, mais bon j'y reviendrai, là n'est pas le sujet). Pour une fois, c'est pas ma bible ELLEsque de la semaine qui va m'aider à y voir clair. Du leggings on y en voit encore, alors même que chez Tendances de Mode on est encline à considérer - comme je le faisais moi-même - que c'est mort (tout en y estimant également que le slim n'a pas dit son dernier mot). Enfin, d'après ce que j'ai pu glaner ici et là, ça a l'air compliqué. Commençons par le ELLE paru ce 13 août, donc, et qui nous propose de tout savoir sur les tendances de la rentrée. On y voit encore du leggings. Parfois, il y est relativement classique, dans un genre de voile, comme chez Margiela. Ou alors il tire sur le jogging, avec un petit effet large resserré par élastique à la cheville qui me laisse pour ma part perplexe, comme chez Isabel Marant. Et puis il y a aussi la tendance à l'exact contraire graphique du leggings : la chaussette un peu montante sur jambe nue. Quelquefois, elle cumule les deux effets, chaussette, mais sans pied, comme chez Prada.
Pour me faire une véritable opinion, j'ai cherché des leggings dans Vogue. Dans L'Officiel. Je n'en ai pas trouvé. Je me disais que cette affaire avait tout de même du plomb dans l'aile quand j'ai ouvert Glamour. Et mes interrogations sont reparties à la hausse. Déjà, avec la pub des chaussures Morgan. Alors là, on bascule dans les 80's direct avec... le fuseau moulant + escarpins. Ouille. Mais bon, c'est Morgan... Sauf que dans la série de mode New York Electrique qui nous ressert le couplet du gris, nouveau noir déjà en vigueur l'hiver dernier, on trouve un leggings en maille torsadée... bleu électrique (Bérénice, 73 €). Peut-être pas un bon exemple ? Pourtant, au chapitre leggings zarb, quelques pages plus loin, on a le leggings en lycra alliage de noir/nouveau noir (Salomon, 70 €). Mmhh, mmhh. On note au passage que quand il est électrique, le leggings est très... sautillant. Encore quelques pages et voilà la série Milan Néo Rétro. Elles y sont, les jambes nues à chaussettes genre leggings, c'est à dire sans pied, dans une couleur, euh, colorée. Prada, toujours . 60 €.
La jambe nue en plein hiver ça fait plusieurs saisons qu'on tente de nous la vendre, celle-ci. Moi je lui ai toujours dit non. Un reste de vieux bon sens sourd aux arguments fashionesques, peut-être. Alors, avec une chaussette, en plus ? OK, sans moi. Et le leggings bleu, le fuseau, le genre jogging ?
Je crois que je vais pas tarder à ressortir mes bottes.
17:50 Publié dans Fashionneries | Lien permanent | Commentaires (12) | del.icio.us | Facebook
mercredi, 15 août 2007
Est-ce que j'ai une gueule de commentaire ?
S'il y a bien un incontournable, dans la blogosphère, c'est le commentaire. Faut-il ouvrir les commentaires ? Les modérer ? Y répondre ? Les considérer comme un signe de bonne santé de son blog ? Au petit jeu des stats on apprend vite que si un blog affiche un nombre impressionnant de commentaires c'est que certes il est lu. Mais qu'à l'inverse, l'absence de commentaire ne signifie pas absence de lecteurs. Loin de là. Bref, pour paraphraser Arletty dans Hôtel du Nord : commentaire, commentaire, est-ce que j'ai une gueule de commentaire ? Ben naaan, pas trop, je débute !
Lorsque je rebondis de blog en blog, je lis rarement une note sans lire aussi les commentaires (voire en ajouter un). Ils en apprennent beaucoup. Sur le lectorat du blog, sur le choix des pseudos, sur les sujets qui font réagir ou non, sur la politique de réponse/non réponse du blogueur (qui peut être je réponds aux premiers, je réponds par rafales, je réponds si j'ai le temps), sur le taux de compréhension/incompréhension de la note en question par les lecteurs, sur le degré de mégalomanie avancée ou non de ceux/celles qui lisent/écrivent, sur leur sens de l'humour, du second degré, sur la capacité à admettre un commentaire qui n'aille pas dans le sens du vent (plus souvent absente chez les commentateurs habitués du lieu que chez l'auteur lui-même bien souvent).
Tout aussi intéressante serait certainemenent l'analyse de profil de ceux qui ne commentent pas. Soit parce qu'ils détestent ce que vous faites mais qu'ils pensent que c'est même pas la peine de perdre son temps à vous le signifier et que d'ailleurs ils ont bien prévu de se souvenir de votre pseudo pour être sûrs ne jamais revenir, soit parce qu'ils sont du genre timide à se ronger d'amour en silence, soit parce que ça leur arracherait la gueule que de vous dire que ça leur plaît vos conneries, soit parce qu'ils sont tombés là par hasard et que tout ceci ne les concerne en rien, et que pour preuve, à peine atterris ils étaient déjà repartis. Comme, j'imagine, celui (ou celle ?) qui s'est retrouvé sur MON blog en googlelisant femmes zoophiles (et voilà, merci, comme ça il pourra revenir) et que j'ai toujours pas compris où commençait l'illogisme du fil qui avait bien pu l'amener à moi.
Bref, le commentaire, c'est tout un art et c'est distrayant. J'ai donc décidé d'en faire une petite revue de presse - évidemment pas du tout, du tout, du tout exhaustive - tous les de temps en temps.
Voici le premier florilège. Bonne pêche, et bons commentaires !
Chez Violette, qui prend vaillamment sur son temps d'apéro pour nous raconter son séjour dans l'Uber-On, et notamment la fête votive, Brownie a dit, le 9 août : "susnommé" ca me laisse toujours dubitative...
Chez MH qui faisait une petite mise au point concernant les caresses buccales, Vinzouille a dit, le 9 août : Très très bon post !!! Ni vulgaire, ni listing à la Redoute, ni technique ... tout bonnement parfait :)
Chez Marie-Sue, qui se demandait que faire de sa robe soldée, la garder ou la jeter : Eamimi, perle du oueb a dit, le 10 août : à 2 € tu peux la garder. De toute façon tout te va, un rideau de douche t'irait à merveille .... nan nan je suis pas jalouse ...... t'es juste trop bronzée alors je rale !!
Chez Punky B, qui nous narrait comment elle allait rallier vite fait et pour pas cher la tendance pinky : Manu Prince S a dit, le 12 août :
Chez Contessa, qui en a marre que ses colis postaux ne tombent jamais dans sa boîte aux lettres, balivernes a dit, le 13 août : 1ère étape : être présente, mais de façon très discrète au moment de la remise du courrier. Histoire de voir s'il est correctement mis dans la boîte. Evidemment cela suppose de connaître l'horaire du postier et d'avoir une souplesse dans les horaires de boulot. 2ème étape : tu t'envoies un faux paquet. Sous enveloppe bulle en y mettant un peu d'épaisseur (vieux chiffons..). Et tu attends l'heure de livraison du courrier durant les 3 jours suivant. Tu sauras où se situe le souci : avant ou après dépôt par colissimo. Déjà là, tu auras quelques indices. Mais au vu du montant du dommage subi, je peux t'affirmer que cela vaut la peine de faire au moins une "main courante" au commissariat du coin.
Chez Coco, qui nous dit que le slim n'est pas (encore) mort, Mlle E a dit le 14 août : Moi je ne cèderai pas au xxl, j'ai l'air d'un pot avec ça...
Sur ce, déchaînez-vous sur les commentaires (ici ou ailleurs) et à une prochaine fois.
18:30 Publié dans Gueule de commentaire | Lien permanent | Commentaires (16) | del.icio.us | Facebook
Régress' trip
En ce 15 août presqu'estival, j'ai fait le pari de pousser jusqu'au vide-greniers d'un petit village assez reculé, dans l'espoir d'en ramener quelque bondieuserie ou image pieuse comme je les affectionne. C'était le jour, me disais-je. Pari perdant et c'est, une dizaine de stands et une soixantaine de kilomètres plus tard, revenir les mains vides. Pari gagnant et ça s'avère être la bonne idée du jour.
Gagnant pour cette fois mais pas comme je l'avais prévu... Comme toujours en pareil cas. Depuis le temps que m'enchantent les drôles de pensionnaires de chez Molly Chicken, je n'en avais jamais trouvé de semblable : un brave chien des années 50, avec sa bonne tête bien râpée et son prix défiant toute concurrence. Et juste à côté, le buffet de poupée de la même époque.
J'allais repartir. Et puis, sur le dernier stand, ils m'ont fait signe. Les lutins à 20 centimes. De 1960 tout pile. Avec les vraies illustrations désuètes à souhait tout comme il faut.
Un vrai régress' trip au pays des jouets-que j'ai-pas-connus-d'avant-même-ma-naissance. Pour à peine une poignée d'euros.
15:10 Publié dans Chineuse d'opérette | Lien permanent | Commentaires (7) | del.icio.us | Facebook
mardi, 14 août 2007
Kangourou, c'est dans la poche !
Ce matin, Anne-So de Cachemire et Soie nous expliquait comment son point de vue sur le slip kangourou a changé grâce à American Apparel et sa collection aux couleurs vitaminées. Je me suis alors souvenu qu'une marque avait inventé il y a quelques années le slip kangourou... pour femme. Vérification faite, c'est Eminence qui en a lancé un en 2001, en édition limitée, qui a paraît-il connu le succès. La marque s'est ensuite diversifiée en 2003 en lançant une ligne de homewear inspirée du slip kangourou au thème féminin/masculin. Naomi Campbell avait alors été choisie pour incarner cette nouvelle collection "dont la ligne rappelait à la fois les matières préférées d'Eminence (maille traditionnelle et ajourée) et des découpes "plastron" associées au kangourou masculin (sources : La tribune, AFP, L'Agefi, L.S.A.)". Ces infos-là, je les ai simplement trouvées sur un site dédié... au slip kangourou. Mais oui, un site qui, depuis 1998, se consacre exclusivement au slip kangourou. Un site qui précise n'être "ni sexuel, ni homo, ni hétéro, ni scato, ni zoophile, ni fétichiste, ni philatéliste, ni rien du tout qui puisse être politiquement incorrect. Par contre, il peut vous faire rire, c'est un risque à prendre !"
C'est vrai qu'on s'y amuse bien, même si tout cela est traité avec la plus grande rigueur. On y rappelle que le kangourou est l'un des sous-vêtements les plus portés au monde et que dans nos contrées, il doit sa phase de disgrâce en partie à Reiser et son Gros Dégueulasse. Reiser qui disait que "les femmes qui veulent être les égales des hommes manquent d'ambition."
Eh bien depuis, on propose aux hommes d'être les égaux des femmes. C'est Hom qui a fait le coup, en présentant en 2005 dans les abri-bus une paire de fesses masculines ornées d'un boxer en dentelle dévorée noire. Tenter de vendre au grand public un concept réservé jusqu'ici à un type de commerce très spécialisé était un pari risqué. Je n'ai pas trouvé de chiffres de vente, mais Hom ne s'est pas découragé et commercialise une ligne baptiséee Hom 3001 qui revendique de proposer "une lingerie fine aux détails soignés, aux finitions impeccables, aux matières transparentes, poche avant doublée pour une meilleure intimité, ceinture logotée à l'avant de la nouvelle étiquette HOM3001 100% soie."
Une question me taraude cependant : qu'est-ce qu'il en dirait, Reiser, s'il pouvait voir ça ?
PS : Pardon pour la chanson de Au Bonheur des Dames et tant pis si ça vous squatte la tête, j'ai honte mais j'ai pas pu m'empêcher...
14:05 Publié dans Fashionneries | Lien permanent | Commentaires (3) | del.icio.us | Facebook