jeudi, 20 septembre 2007
Une veste d'écuyère
Elle a fait la couv' de ELLE. La veste Balenciaga qui fait si envie à Benetie. En fuchsia, avec un jodhpur. On se doutait bien, que les copieurs n'allaient pas tarder à sévir. Je viens d'en dénicher une chez Zara. Une vraie espagnolerie pas chère, tout en laine, avec le col de velours et la ligne très étriquée de l'originale, sans bien sûr les finitions, la qualité de la matière et les détails de coupe de l'authentique. Mais elle a assez bien "l'air de" même si elle n'est pas fuchsia mais noire, ce qui m'arrange, la laine bouillie fuschia, j'ai déjà. Et je ne compte pas la porter avec un jodhpur.
Le coup de grâce ? Le prix. 49,90 €. C'était la dernière et je ne sais pas si elle existe dans une autre couleur, le fuchsia, au hasard. Le plus fort ? J'ai bien failli ne même pas la prendre... Non, non, je rigole.
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L'élégance surgie des ruines
J'ai donc repris Les Années 40 d'Anne Bony, afin de faire un petit tour de ces tendances de mode d'il y a 60 ans qui font un grand retour en cet automne 2007. Le chapitre mode y est rédigé par Yvonne Deslandres et est, comme toujours, très documenté.
Sous l'Occupation, se préoccuper de son apparence était un défi, l'anecdote des femmes qui se peignaient les jambes faute de bas est restée dans les mémoires. "Dans ce climat sinistre, la mode semble une réaction de survie. Jamais les chapeaux ne furent plus extravagants : les Allemands en viennent à se demander ce que les Françaises auraient posé sur leur tête si leurs maris avaient gagné la guerre" écrit Yvonne Deslandres. Le chapeau est alors une des pièces maîtresses de la tenue. On en est très loin aujourd'hui. Mais à partir de1942, le turban tient sa place. Ce turban cher à Simone de Beauvoir et qu'on a vu réinvestir les podiums dernièrement. La guerre finie, il s'agit de croire en l'avenir. La pénurie de matières premières favorise l'avènement des matières artificielles, ce qui n'est pas sans conséquences sur la manière de concevoir les vêtements. Tout reste à faire. La photo de Cecil Beaton, Mode dans les ruines (1945) est, à ce titre, saisissante.
Les années 40, ce sont des robes. Des robes de jour, comme, à gauche, celle de Maggy Rouff, imprimée de semis de petites fleurs, finement plissée aux épaules, jupe drapée et nouée sur un côté (1940). Des robes du soir, drapées ou plissées le plus souvent, comme celle de Marcelle Alix, un fourreau finement plissé avec encolure en V.
La silhouette est très féminine, la taille est à sa place et très marquée, très ceinturée. Exemple sur une robe signée Grès, en jersey cerise de Rodier, 1949. En matière de coiffure, le long sophistiqué et cranté reste emblématique de l'époque. Veronika Lake, l'une des actrices phares de cette décennie, le porte à merveille.
Et puis il y a les chaussures, d'incroyables chaussures. Elles méritent bien une note à elles seules. J'y viens.
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mercredi, 19 septembre 2007
Biolay et ses rimes en "ass"
Episode 1. A l'été 2005, ils se pavanaient dans le catalogue de la Redoute. D'assez belles images noir et blanc signées d'un grand nom (mais je ne sais plus lequel), dont je n'ai pas retrouvé trace. Devant une caravane Airstream, Chiara Mastroianni et Benjamin Biolay posaient au couple cool en tenues de créateurs, j'ai depuis oublié lesquels. Exit le couple cool et Biolay nous la joue maintenant désenchanté au cheveu gras, comme l'a souligné Violette.
Episode 2. Ce printemps je me suis beaucoup amusée avec la BD de Luz, J'aime pas la chanson française. Moi non plus, j'aime pas trop. Dans ce bouquin Biolay en prend pour son grade. Comme Benabar, comme Cali, comme Delerm, comme plein d'autres. C'est irrésistible de méchanceté et surtout d'humour. Comme tous les gens qui se prennent au sérieux, Biolay manque singulièrement d'humour. Il s'est donc répandu, dans la presse qui a bien voulu le laisser se répandre, sur le fait qu'il n'aime pas non plus la chanson française. Dommage, il en fait. Et ne l'assume même pas. Technikart a ouvert le bal dans son numéro de juillet-août. Biolay y proclamait en Une "La chanson française me débecte". On y trouvait entre autres pensées : "Le pire c'est Bénabar. Et de très loin. Lui, c'est le champion. Je comprends pas comment on peut avoir envie d'être ce gars-là". Mais à qui Biolay fait-il allusion, m'étais-je demandé, à la fois atterrée et amusée devant tant de prétention. D'où il tient que d'aucuns aient envie d'être Bénabar ? Et Bénabar, d'abord, a-t-il envie d'être Bénabar ?
Et puis j'étais passée à autre chose. Et puis bon, Technikart, hein...
Episode 3. Sauf que septembre est là et que le revoilà, le Biolay. Et dans ELLE cette fois. ELLE où il s'était déjà, par le passé, complaisamment montré avec Chiara. Le revoici, donc, mais sans Chiara et le cheveu gras. Je survole le truc, ça saôule un peu à force, le discours est resté le même.
Et puis je passe à autre chose. Et puis bon, ELLE, hein...
Episode 4. Histoire de pas oeuvrer idiot dans ma cuisine, j'allume la radio. Et j'entends ça :
Petite connasse pourquoi fais-tu ta radasse
Petite pétasse qui montre rien en surface
qui veut qu'on l'embrasse encore
l'embrasse encore
Mon amour hélas le temps passe
Mon amour hélas le temps passe
Un extrait du Trash Yéyé nouvellement arrivé. Faussement trash. Pas si yéyé. Pathétique. Et pas du tout rock n' roll.
Allez, je reviens bientôt avec un vrai sujet qui survivra à Biolay : la mode des années 40.
13:05 Publié dans C'est que mon avis | Lien permanent | Commentaires (18) | del.icio.us | Facebook
mardi, 18 septembre 2007
On revisite les 40's !
Je savoure la manière dont Mathilde nous dissèque depuis quelques jours sur son Alba blog, son gros ELLE iouké. Sa note sur les années 40 revisitées en cet automne 2007 m'a donné envie de m'y replonger, notamment pour revoir la manière dont elles avaient été, au tout début des 70's, décodées et recodées par Yves Saint Laurent. Pour commencer, je me suis tournée vers mes gros bouquins d'Anne Bony, qui a brillamment revisité depuis plus de 20 ans la vie culturelle et les arts au XXe siècle, décennie par décennie.
Et là, je me suis aperçue qu'une seule note n'y suffirait pas. Il y a beaucoup à dire sur la modernité des silhouettes.
Quant aux chaussures... Ah, les chaussures !
Je commencerai donc par les années 40, les vraies. Je passerai ensuite aux années 40 dans les 70's, chez Yves Saint Laurent en particulier. Puis viendra la tendance années 40 de 2007.
Eh bien Mathilde, sans le faire exprès, tu m'as donné bien du boulot...
12:45 Publié dans Ca me dit quelque chose | Lien permanent | Commentaires (11) | del.icio.us | Facebook