mercredi, 18 février 2009
Tea party dans la penderie
J'avais atterri sur son blog à l'automne en cliquant sur le lien d'un commentaire, je ne sais d'ailleurs plus depuis chez qui. Et j'avais tout simplement adoré ce Journal d'un vieux Pull en Mohair, laissant au passage, à mon tour, un petit lien sur son blog. Et puis le temps a passé, et lorsque j'ai eu l'idée de retourner le lire, je ne suis jamais parvenue à retrouver sa trace. J'étais très déçue que ce blog soit ainsi allé se joindre à la cohorte des blogs perdus de vue, mais l'affaire semblait sans espoir.
Jusqu'à ce jour inespéré de janvier où le Vieux Pull m'a écrit pour me proposer une tea party dans sa penderie. Non seulement ce mail m'a permis de reprendre le fil de ses aventures mais il m'a aussi offert l'occasion de vivre avec lui une très belle expérience blogosphérique, à découvrir ici.
D'emblée, mon manteau brodé de chez Rützou m'a semblé être l'invité idéal pour cette tea-party. Voilà une pièce de choix, qui a vécu, qui a du recul... et pas sa langue dans sa poche. Notre histoire a commencé à l'automne 2005 par un petit entrefilet dans ELLE, présentant quelques pièces de la collection de Suzanne Rützou, que je ne connaissais pas jusqu'alors. Rien que par ces quelques photos, j'ai su que cette marque et moi aurions bien des affinités. J'ai tout de suite compris aussi que mes chances d'acheter des pièces Rützou dans ma ville que j'aime pas étaient nulles.
Un petit miracle s'est pourtant produit fin janvier de l'année suivante dans une autre ville, lorsque, écumant les fins de soldes, je suis tombée sur le fameux manteau brodé de la photo à ma taille... et à moins 70 %. J'en ai profité pour m'offrir le t-shirt en soie figurant sur la silhouette à la blouse à carreaux et une jupe réalisée dans le même lainage pailleté que l'étole. Quelques mois plus tard, sur e-Bay, j'ai acheté pour 20 € la petite blouse noire à paillettes argent.
Sur le site de la marque, j'ai jeté un oeil à la dernière collection et cet été je me laisserais volontiers tenter par de genre de silhouettes-ci.
Ou encore par ce genre de silhouettes-là.
Mais depuis, mon dépositaire de came a hélas laissé tomber Suzanne...
16:27 Publié dans De quoi être fière | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : mode, rützou | del.icio.us | Facebook
mardi, 17 février 2009
Le cas du collant pailleté
Je l'ai shoppé au premier jour des soldes.
Je l'avais repéré depuis un moment sur le site de Modetrotter, ce collant Noro avec ses détails en lurex, mais je n'avais pas de sandales fauve pour le porter comme je l'entendais.
Alors certes, au premier jour des soldes, je n'avais toujours pas de sandales fauves comme je les voulais mais je l'ai quand même shoppé. Et une fois reçu, rien de ce que j'avais ne lui allait non plus comme j'aurais voulu.
Je me doutais pourtant qu'il ne perdait rien pour attendre.
D'un seul coup d'un seul, une séance shopping de début de saison et je lui ai trouvé les sandales fauve et le boyfriend short en jean qui lui convenaient.
OK, j'avais simplement oublié que lorsque je regarde par la fenêtre, le spectacle est toujours obstinément le même...
Sweat American Vintage, écharpe rayée de lurex Monoprix, short taillé dans un jean L.O.G.G. H&M homme, collant Noro, sandales André.
EDIT : quoi, comment, me récrié-je à la lecture de commentaires laissés par des lectrices qui penseraient m'avoir ainsi percée à jour, j'aurais acheté des sandales fauve suite à l'achat de mon collant bleu à fils de lurex ?
Mais que nenni !
Voici déjà 15 mois que je suis en quête de sandales fauve à porter avec de gros collants. Voire, des chaussettes. Mais on va pas chipoter.
Quoi, comment, je suis de mauvaise foi ?
Allez d'accord, les filles, c'était quand même bien essayé, parce que le coup de l'achat qui entraîne un autre achat qui... pensez si je connais. Et big smiley, hein.
12:33 Publié dans Trendyméquadra/quadramétrendy | Lien permanent | Commentaires (43) | Tags : mode, modetrotter, noro | del.icio.us | Facebook
lundi, 16 février 2009
Style marin le 14 février 1972
La vignette sommaire précise qu'il s'agit bien d'une véritable marinière US...
Le blouson "chauve-souris' et le pantalon large en jersey de chez Kenzo pour Jap Diffusion Caroll demandent une silhouette longue et mince.
Le caban bien épaulé et le pantalon en toile sont signés Saint Laurent Rive Gauche.!
Quatre façons de porter cabans et vestes tricotées (Daniel Hechter, Gentil Marine, Agnès B pour Limitex et Timwear).
Marinière courte et pantalon large : la nouvelle tenue de week-end (Jean Pomarède pour Jet Gaston Jaunet et Norbert Nel chez Turlututu).
Pulls, gilets et blousons sont les nouveaux tricots qui font la taille fine et dégagent les hanches bien appuyées des pantalons larges.
Le soir, le style marin navigue du pantalon large à la jupe longue et du marine uni au marine et blanc (Christian Aujard et Gérard Pipard pour Nina Ricci).
Ce numéro de ELLE est aussi un spécial beauté qui comprend 12 pages anti-kilos avec les témoignages de 20 femmes qui racontent 20 régimes "vécus".
De celle qui évite les farineux à celle qui s'adonne à 24 heures de babeurre en passant par celle qui a testé deux régimes américains et celle qui enchaîne les pamplemousses, ces 20 femmes sont toutes des flippées du kilo en trop. L'une affiche un corps mince mais dont la ligne n'est pas assez parfaite à ses yeux de perfectionniste, une autre est une grande blonde sportive musclée mais aucune n'est satisfaite de son physique...
Pour chacune, un médecin donne son avis, mettant en garde contre les régimes trop affamants qui conduisent à des excès en sens inverse ou ceux qui s'avèrent trop agressifs pour l'organisme, mal équilibrés et dangereux. La question du bien-fondé de ces prétendus kilos à perdre (certaines de ces femmes ne souffrant pas d'un véritable surpoids médical, kilos en trop par rapport à qui, par rapport à quoi ?) et des effets désastreux à long terme de ces enchaînements de régimes n'est cependant jamais posée...
Cellulite ou graisse ? On fait le point.
L'article est illustré par quelques encarts people. Il y a les vedettes de la minceur (une fille aux mensurations semblables à celles d'Audrey Hepburn serait-elle aujourd'hui interdite de podium ?).
Maria Callas a divisé son poids par deux.
Elisabeth Taylor fait le yoyo en fonction de ses tournages.
Le coup de grâce ? Celles qui sont considérées comme des bombes sont rarement squelettiques...
Le style 1930 connaît un succès fou en ce début des années 70. Au point que certaines créations contemporaines ont l'allure et le charme discret de l'époque 25-30 qui fut d'ailleurs le creuset où s'élabora le design moderne.
Le paravent miroitant est réalisé avec des mini-miroirs rectangles à coller sur des panneaux.
1,54 m et 42 kilos : Twiggy est la petite et célèbre cover-girl de l'année 66 qui imposa aux filles d'alors le fameux Twiggy-look avec ses faux-cils dessinés au pinceau, ses cheveux ras et sa silhouette d'adolescent complice. La voici en héroïne de cinéma, dans The Boy-friend, film musical réalisé par Ken Russel. Elle déclare y porter "des robes démentes. Moi qui tricote mes sweaters moi-même et enfile le premier jean venu !"
Juste ce qu'il faut pour vivre en février-mars : le Bon Magique propose un gilet en Borg vif et un pantalon en flanelle grise, ainsi qu'un chemisier quadrillé et une jupe en Diolen. De 57 à 79 F pour un ELLE à 2,50 F (soit de 52,44 à 72,68 € pour un ELLE à 2,30 €).
Pour une majorité de Français, qui dit urbanisme dit grand ensemble, qui dit ville nouvelle dit béton et milliers de fenêtres semblables. Nicole Le Caisne est allée enquêter auprès des urbanistes. Lesquels ne manquent pas d'ambition : La première famille qui habitera à Cergy-Pontoise pourra travailler sur place, elle trouvera en même temps que l'école primaire et les grands magasins, les transports en commun et les cinémas (deux fonctionnent déjà dans un centre commercial ouvert en 1970). "Nous voulons retrouver ce qui fait le charme des villes anciennes, mais nous voulons aussi que chacun puisse aller à son travail, à son université en moins de 20 mn, sans être écrasé par la cohue. Nous voulons qu'il y ait de la place pour tout. Pour le vice comme pour la vertu.
Vivement lundi prochain !
10:46 Publié dans Ah, c'est ELLE... vintage ! | Lien permanent | Commentaires (31) | Tags : mode, magazines, elle, vintage | del.icio.us | Facebook
samedi, 14 février 2009
Le bordel qui révèle
Voilà un moment qu'on n'a pas causé déco, ici.
Pourtant, j'achète autant de magazines de déco que de mode. C'est dire.
Dans le dernier numéro de Maison Française je me suis sentie - vaguement, évidemment ! - concernée par un papier sur le désordre. Le bordel, c'est créatif, je l'ai toujours pensé. Et ranger est bel et bien périlleux, c'est pour moi le plus sûr moyen de ne rien retrouver.
En mode, les rubriques du style une fille un style sont toujours riches d'enseignements. Mais ça marche aussi avec la déco. J'ai été scotchée, dans ce numéro, en découvrant à la rubrique Une fille, un style, un lieu, les pages consacrées au décor dans lequel vit l'artiste peintre Isabelle Rozot.
Comme quoi je suis peut-être bordélique mais ça rime bel et bien avec logique : cette dénicheuse d'objets rares revendique l'influence du groupe Bloomsbury. Or, la maison du Bloomsbury Group est mon idéal de déco depuis de nombreuses années, je l'avais déjà évoqué ici.
Et tout s'explique : au sol, la mosaïque me rappelle la cuisine de mon enfance.
Pas si éloigné de l'univers des créateurs d'Astier de Villatte. Du miroir récupéré dans la benne des ateliers des sculpteurs de Port-Royal chez Benoît ou des fauteuils au velours rouge décati de chez Ivan, je ne saurais dire ce que je préfère...
15:10 Publié dans Tout en couleurs ! | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : déco, bloomsbury group, astier de villatte | del.icio.us | Facebook