mardi, 27 janvier 2009
Le cas de la robe Isabel Marant à 26 €
Je l'avais vue sans la voir, celle-ci. Une robe de soie de plus, à 130 €, même signée Marant, dans le redoutable catalogue de l'hiver 2007-2008 ? Ouais-bof. Soldée en fin de saison ? Toujours ouais-bof. Et pareil lorsqu'elle a atterri cet automne dans les fameuses Aubaines. A moins 80 % en toute fin de parcours, soit 26 €, j'ai revu mon jugement. Avec le choix de la couleur en prime.
Noire ? Beige ?
Allez, beige genre taupe.
Elle est arrivée roulée en boule dans son sac plastique, ne payant vraiment pas de mine. Et ce ruban rescapé de l'arbre de Noël en guise de ceinture ?! Non mais, des fois ?
Tout tortillé, sur Lou Doillon, le ruban. Mais même. A ce stade de froissage, il m'a bien fallu - ce qui m'arrive si rarement - dégainer le fer à repasser.
Le temps que je me retourne, que je la repasse et que je prépare ce billet, vlan, selon les déplorables habitudes de la Redoute, la voilà remontée à 39 €, la robe Marant...
Même pas sûre de la garder, j'étais, malgré ses 26 euros... Avec mon obsession actuelle du fauve (sur laquelle je reviendrai) c'est la première association qui m'est venue à l'esprit. Sauf que, décidément, ouais-bof.
Et puis j'ai pensé à celui qui sauve n'importe quelle pièce de la gnan-gnantise, de la dadamerie, du convenu, celui que je vais ressortir tout bientôt avec le réchauffement du climat : le perf'. Finalement, j'ai dépensé 26 euros de plus...
Robe Isabel Marant Etoile, gilet en soie et cachemire Zara, étole en renard vintage, pendentif vintage, ceinture Naf-Naf
cuissardes fauve Felmini, vernis mauve smocky Parlez-vous Opi.
Perf' Iro, t-shirt à l'effigie des Clash H&M ancienne collection, bague vintage, ceinture San Marina, bottes plissées en daim André.
14:10 Publié dans Trendyméquadra/quadramétrendy | Lien permanent | Commentaires (45) | Tags : mode, isabel marant, la redoute, aubaines | del.icio.us | Facebook
lundi, 26 janvier 2009
En manteau de vinyl le 27 janvier 1966
Vinyl nouvelle manière sur la couv' de ce numéro de ELLE du 27 janvier 1966. Ce manteau de pluie drôlement gai à larges rayures et col style pardessus est une création de Michèle Rosier vendue chez Vog.
Brigitte Bardot est à Méribel, avec son grand ami le chien Oscar.
La vie à la montagne, c'est pour les couche-tôt.
Et puis les journées sont animées, à dévaler les pentes...
Ne vous mariez pas, clame ELLE. Enfin, ne vous mariez pas si... La nouvelle loi sur les régimes matrimoniaux va changer la donne. Jusqu'au 1er février 1966, pour les couples mariés sous le régime de la communauté, la totalités des biens était confiée à l'administration du mari qui en était maître et seigneur. Il pouvait par exemple dilapider les économies du ménage aux courses. Pour compenser sa mise sous tutelle (!!!) la femme disposait de quelques moyens de protection, comme bénéficier d'une hypothèque légale sur les biens de la communauté ou gérer à sa guise les économies générées sur son propre salaire...
Dépassée par les moeurs depuis cinquante ans, cette loi se trouvera remplacée, à partir du 1er février 1966, par la loi du 13 juillet 1965, votée par 15 députés. Les 15 députés (sur 482) qui daignèrent, ce jour-là, se déranger "pour les femmes". Cette loi controversée était combattue par les associations fémnines progressistes précise ELLE. Elle fut votée en dépit de la vaillante défense qu'assuma presque seule, devant l'Assemblée, Mme Jacqueline Thome-Patenôtre. Cette loi autorise l'épouse à ouvrir seule un compte en banque, à exercer une profession sans l'autorisation de son mari, à ne pas être responsable des dépenses inconsidérées engagées par son mari, et lui donne la libre disposition de ses biens propres.
Mais le nouveau régime n'a pas que des avantages : le mari administre seul la communauté, la femme ne dispose plus seule de la libre disposition de ses biens réservés et il lui est supprimé le droit de renoncer à la communauté en cas de divorce.
Le bon régime aurait été celui de la Suède, le régime de la participation aux acquêts, précise Me Kraemer-Bach, avocat à la Cpour et féministe fervente, avec un sourire au coin de la bouche. A cette époque où la rédaction de ELLE était bien plus féministe que celle d'aujourd'hui, l'article signé Fanny Deschamps dit de cette nouvelle loi qu'elle a encore un fort relent de sauce coloniale à la façon du grand chef Napoléon enseigné par Rabelais et Compagnie. Et les femmes ne s'informent pas assez, déplore l'avocate : la plupart ignore que la loi va changer. Pour se faire entendre, les Américaines se groupent et agissent en groupe. Les Françaises pleurent, l'une après l'autre, dans le cabinet de leur avocat.
Le vinyl est le matériau préféré de Michèle Rosier : un vernis imperméable, souple et extensible, monté sur du jersey de coton. Elle en fait des manteaux de pluie. Celui de gauche, rayé de jaune, a un bonnet "à macarons", celui de droite, mince et tendre, un casque à hublot transparent.
Christiane Bailly travaille pour sa part un vinyl mat et "grenu" comme de la peau, c'est le Galucha (de Griffine).
Un vinyl métallisé et fuselé comme une voiture de course pour une veste-étui un pantalon droit à pli poqué et un casque assorti (Michèle Rosier).
A taille incrustée de drap vif et bonnet "à basques" en drap ou plus classique, un pardessus de pluie, dans sa version 66, sable, avec une cloche assortie, les deux sont encore signés Michèle Rosier.
L'Op' Art est un courant qui prend ses raccourcis dans l'abstraction géométrique, mise en mouvement optique par certains phénomènes de trompe-l'oeil. Même les chaussures s'en inspirent. A droite, un modèle de Carvil, à droite un autre de Karl Lagerfeld pour Charles Jourdan
A gauche, deux autres modèles de Karl Lagerfeld pour Charles Jourdan, à droite escarpins en daim beige de Katja of Sweden pour Carel. Les photos sont signées Just Jaeckin.
Robe ou tailleur ? Les deux, grâce aux pochettes en prêt-à-coudre proposées par ELLE.
Le Bon Magique propose de faire peau neuve pour le printemps, avec deux modèles en croûte de velours. Veste longue à coutures surpiquées et jupe à quatre lés peuvent s'acheter séparément (359 F l'ensemble).
Le manteau un peu redingote à col tailleur se ferme par un double boutonnage (315 F pour un ELLE à 1,20 F soit pour un ELLE à 2,30 €).
Etienne Fermigier et Franette Guérin ont mis en commun leur goût du pratique et leur art des couleurs pour aménager leur appartement dans une maison du XVIIIe située à Saint-Germain-des-Prés. Il est créateur de meubles et d'esthétique industrielle, elle dessine des tissus et des tapis. Une hotte de cuivre rouge coiffe leur cheminée en briques blanches.
La chambres est si petite que le lit tient toute sa largeur. Les placards sont en noyer avec une partie très profonde qui rattrape les inégalités du mur.
Teck luilé, Formica rouge et blanc mat, aluminium et Dalflex noir pour le sol pour la cuisine réalisée par Negroni. Les plan de travail est en Formica avec évier double bac en inox.
L'éponge, c'est doux et lavable, idéal pour les enfants. Deux ouvrages crées par Françoise Bailly, très faciles à faire, sont proposés aux lectrices.
Vivement lundi prochain !
09:58 Publié dans Ah, c'est ELLE... vintage ! | Lien permanent | Commentaires (26) | Tags : mode, elle, vintage, magazines | del.icio.us | Facebook
vendredi, 23 janvier 2009
Petit Chouq' deviendra grand !
Cette rubrique pub' vintage est tout spécialement dédiée à ma Béné chérie, qui regagne son sweet home un bébé tout neuf sous le bras. L'apocalypse n'a qu'un temps, tu sais, crois-en mon expérience, ça pousse quand même drôlement vite ces machins-là, bien plus vite qu'on ne croit.
Dans les années 50 et 60, on attend Dolto et les bébés ne sont encore considérés que comme des tubes digestifs. Ils évoluent dans un univers essentiellement féminin avec un papa qui leur fait éventuellement coucou de loin en loin. Dans ELLE, les pubs sont nombreuses mais tournent exclusivement autour du lait, des céréales en flocons et autres farines à bouillie (Blédine, 1951).
Avec parfois un peu de culotte Petit Bateau en prime (1951). Elle est la plus belle, il est un homme. Tout est sous contrôle.
En 1954, Blédine se dispute la première place avec Nestlé et Evian joue les arbitres.
En 1966, on élargit la cible : les bonnes chaussures sont griffées par Tintin.
En 1974, Petit Bateau fait désormais des vêtements très résistants mais avec les garçons, les filles ne semblent pas tous les jours à la fête.
Tiens, il a enlevé son sweat !
Mais au final, elle n'est même pas rancunière et c'est quand même lui qui porte la culotte.
14:08 Publié dans De la pub, mais... vintage ! | Lien permanent | Commentaires (27) | Tags : petit bateau, blédine, nestlé, évian | del.icio.us | Facebook
jeudi, 22 janvier 2009
Comme un parfum d'Epice
J'en avais fait un billet il y a près d'un an, l'étamine de laine compte parmi mes matières préférées. Epice est spécialiste de cette étoffe douce, chaude, légère, qui se prête si bien aux motifs floraux. J'ai deux grandes écharpes de cette marque, achetées en soldes il y a quelques saisons, ces sublimités ayant un prix. Elevé, le prix. Mais elles le valent bien. Ces écharpes me sont si précieuses que je les ai fait figurer sur la bannière de ma page Modepass.
Flânant chez Monop' en période de soldes, je suis tombée sur ce carré - finalement plutôt printanier - mêlant pois et fleurs en jaune et violet. En 100 % laine, soldé à 50 % soit à 12,45 €.
Voilà qui tombait on ne peut mieux pour relancer une grosse envie de pastilles et pois. Un furieux air de foulard Epice. Un prix conforme à ceux de Monop'.
Au détour du rayon d'un autre Monop', je suis tombée sur son jumeau, en brun et rose, cette fois.
Et désormais à moins 70 %, soit la modeste somme de 7,47 €. A voir, à l'usage, si l'ersatz vieillit aussi bien que l'original.
12:24 Publié dans Fashionneries | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : mode, foulard, épice, monoprix | del.icio.us | Facebook