mardi, 18 décembre 2007
Les choses du bon côté
Cette semaine, ELLE regarde dans le rétro. Que retiendra-t-on de l'année 2007 ? En matière de futilités, je veux dire, le reste j'en cause même pas. De la fourrure, de l'eye-liner, des vestes Balenciaga et du vernis tangerine, puis violet sombre, puis fuschia ? Tous les gimmicks qui reviennent invariablement au rendez-vous de semaine en semaine, en somme ? Il y a de ça. Quoiqu'il en soit, cette semaine, j'ai décidé que je ne m'énerverai pas, que j'ironiserai à peine et que je regarderai mon ELLE avec des lunettes roses. Pas fuschia, mais allez, rose pâle.
Déjà, dès la couv' (que je précise tout de même, la couv' est coupée en deux, avec une partie droite très rouge pour Ingrid Betancourt mais ça, j'ai dit que j'en causais pas), cette fille en noir me rappelle quelqu'un.
Un petit air vintage sous les boucles ?
Maria Schneider ! Cette fille me rappelle Maria Schneider dans le Dernier Tango à Paris.
Et tout au long de la série mode, elle me rappelle Maria. Et les knickers comme porte la fausse Maria, je ne suis pas forcément contre. Faut voir.
Je n'ai pas manqué d'acheter le hors-série de 20 ans de ELLE-Déco. Et j'ai aperçu l'appartement créé par Christian Lacroix au Trocadéro à l'occasion de cet anniversaire - un appartement dont il dit qu'il est "plus chez moi que chez moi" - ce week-end sur Intérieurs de Paris Première.
Le pour ou contre Louise Bourgoin m'amuse. Alix Girod de l'Ain est pour. Nathalie Dupuis est contre. Je ne suis ni pour ni contre. Je regarde rarement Canal et lorsqu'il m'est arrivé de tomber sur la météo, parfois Louise m'enchante et parfois elle m'agace. Et j'avoue que la question d'être pour ou contre Louise Bourgoin ne m'avait même pas traversé l'esprit.
Un mâle au poignet ? Je n'y avais pas songé non plus mais voilà qui me plairait assez. Chopard ou Baume & Mercier ? Je vais réfléchir.
La parka, j'en veux pas. Mais est-ce si sûr ? De 1955 à 2007, le petit tour d'horizon me ferait presque changer d'avis.
Quand ELLE parle à mon goût de la kitscherie, je ne résiste pas. La grande illusion dans la maison est une page rien pour moi, notamment les gobelets avec nez en trompel'oeil de Suck Uk, en vente chez Colette (en bas à gauche de l'image).
Le bling-bling a pour moi tous les charmes quand il est charleston. Je vote Antik Batik et Dimension.
Je me roule par terre quand arrive Tous au bal masqué. Je peux pas m'empêcher de ricaner devant la photo de Madonna et son Guy Ritchie plus que prêt pour une parodie de Village People, je peux pas m'empêcher, hélas, d'entendre résonner l'écho de la Compagnie Créole... Mais ça vaut quand même la peine. Par exemple, rien que l'évocation de Marc Jacobs, qui a contribué à remettre le déguisement au goût du jour en arrivant habillé en coq à l'anniversaire de sa copine Milla Jovovich (pour avoir vu les images dans le doc de Loïc Prigent sur Arte, j'aurais dit que le Marc, il faisait le poulet, mais bref) déjà me met en joie pour trois bonnes heures.
Nicolas Ullmann, organisateur de soirées à panoplies souhaite convertir la France à l'art du déguisement. On trouve de quoi faire dans les friperies, dit-il, et ce qui compte avant tout, c'est le détail et l'attitude. Et surtout, ne pas aller dans les magasins de déguisements, ils vendent des panoplies souvent chères et affreusement mal faites.
Et le best of 2007, alors ?
Il y a le retour du badge, sur lequel je me suis déjà répandue plus qu'il n'est raisonnable.
Il y a le fuschia. En collant. Mais aussi en vernis, même si la tendance sera paraît-il bientôt au bleu marine.
Le jean large galbe les fesses et allonge les jambes. On le garde en 2008. Tout va bien, alors. Je mettrai peut-être le mien, en 2008 ? Et là, je ne fais pas d'autolinkage mais du teasing, cette note-là, enfin, elle est pour demain !
La nouvelle Fiat 500 fait un carton. En auto faut viser rétro. J'ai tellement procrastiné du changement de véhicule en 2007... que ma Twingo en est devenue toute vintage. Rien n'est donc perdu pour 2008.
Je pensais me moquer. J'avais adoré. Moi aussi, Emmanuelle et Ultra Orange en 2007 m'auront enchantée, je l'avais même avoué en ouvrant ce blog.
Les couleurs de guimauve m'interpellent quand arrive Une fée à ma table. Chez moi, la fée peut venir cuisiner quand elle veut, elle sera accueillie à bras ouverts.
La sandale vernie Yves Saint Laurent à cabochons multicolores et talon miroir est juste démente comme j'aime. Je me demande quand va revenir le collant résille ? Je note qu'on ne nous l'a pas servi en même temps que l'imprimé panthère. C'est toujours ça de pris.
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lundi, 17 décembre 2007
En fourrure le 14 octobre 1957
Le numéro de ELLE du 14 octobre 1957 consacre son dossier mode à la fourrure. Il y a 50 ans, le sujet était abordé sans états d'âme, sans un mot sur la mise en péril des espèces animales sauvages, sans aucun questionnement sur les conditions d'élevage des animaux. La fourrure est alors une simple - quoique luxueuse - matière première. Point barre.
Côté people, trois comédiennes qu montent sont photographiées ensemble : il s'agit de Evelyne Dandry, Jacqueline Corot et Louise Roblin, respectivement âgées de 19, 20 et 25 ans. Seraient-elles depuis redescendues ?
Marcel Pagnol, de l'Académie Française, raconte ses souvenirs et notamment la passion de son père pour la brocante, passion totalement incomprise de sa mère, qui ne voit, dans ces dépenses, que gaspillage. Une photo présente Marcel Pagnol en pleine séance de bricolage avec son fils Frédéric.
Sur un thème aussi vieux que le monde et plus vieux que la mode : les peaux de bête, couturiers et fourreurs se livrent cette année à des variations inattendues. ELLE lance son dossier fourrure sans allusion aucune à une polémique qui, à l'époque, n'existe manifestement pas : est-il éthiquement correct de porter de la fourrure ? Vêtement de fond ou bien accessoire, la fourrure fourre son museau partout. De nouvelles trouvailles techniques ont renouvelé son aspect. On la rase, on la lustre, on la colore...
Transformable, le col de skunks s'achète en bande doublée de 15 cm de large, peut se glisser en minouchet. 2.900 F aux Galeries Lafayette (pour un ELLE à 50 F, soit 133,40 € pour un ELLE à 2,30 €). Boule, le large col souple en renard roux. La folie de cette année peut se draper de différentes manières. 9.900 F à la Samaritaine.
Doux, ras, long, tacheté, bouclé, duveteux et lustré : tous les pelages s'offrent à vous selon vos préférences. Tous ? Oui, même le léopard, en veste 7/8e fermée par un seul bouton. 300.000 F (soit 13.800 €) chez Jessel.
La loutre du Brésil est qualifiée de luxueuse : un manteau portefeuille à ligne fuseau agrémenté d'un col châle en vison affiche 575.000 F.
La fourrure est traitée plus loin sous forme d'encyclopédie. Les peaux y sont classées par ordre de prix, de 30.000 F pour l'agneau de Toscane à plus de 300.000 F pour la zibeline. On peut désormais acheter sa fourrure à crédit, indique ELLE. Pour faire un achat raisonnable, il faut bien connaître les fourrures. Un tailleur habillé d'un col d'astrakan illustre cette longue liste animalière qui compte le loup de Russie, la panthère, le skunks (moufette, petit carnassier noir et blanc d'Amérique), l'opossum d'Australie ou encore le guanaco (genre de lama).
Moins sujet à polémique - de nos jours - la ligne de Virginie : Vous connaissez Virginie : c'est la désinvolture, la fantaisie, la gaieté de la jeunesse. Mais c'est aussi la qualité, la précision et le raffinement de la haute courure. Sont présentés quelques modèles de la collection 1958 de Virginie, notamment une saharienne en écossais beige et vert à col classique et un fourreau souple bleu canard. Concernant cette dernière, un patron permettra aux lectrices de la réaliser elles-mêmes.
Bien, vite et pas cher, le Bon Magique est une robe chemise en jersey pure laine turquoise, marron glacé, abricot bleu Nattier ou rouge France, manches trois-quarts et cravate nouée. Elle est disponible du 40 au 46 pour 5.700 F. Celles qui savent coudre éxécuteront en six heures le modèle de la pochette prêt-à-coudre (qui comprend tissu, fournitures et explications), un deux pièces disponible du 38-40 au 46-48, en velours Velcorex gris, vert Malmaison, chamois, bleu ou rouge. On trouve la pochette à la Maison de ELLE et dans les 250 magasins Singer.
Côté déco c'est Brodez sa chambre en chansons. Tablier, robe de chambre, coussin du divan, les broderies sont partout. Mais on peut aussi décorer abat-jour et commode à l'aide de papier découpé...
Simone Baron propose le meilleur du shopping, dont un cocktail élégant : une marmotte de velours de coton (une sorte de turban ?) et deux mouchoirs de mousseline ornés de deux étoiles de strass.
Le sac de fin box noir est à 2.900 F et les longs gants clairs à 1.650 F sont lavables.
Virginia de Castiglione était la plus belle des femmes de son temps. Mais la légende dorée de la Fabuleuse Comtesse, femme fatale dans la France du Second Empire, est passablement écornée à la lumière de documents révélés par Alain Decaux. Trahie, abandonnée, ces miroirs, elle aurait pu les briser il y a tout juste cent ans, au château de Compiègne, le jour où, avec le congé de Napoléon III, tous ses rêves s'écroulaient. Cet automne-là, elle avait dix-neuf ans : dix-neuf ans et une vie déjà achevée, quand pour tout autre qu'elle, la vie ne fait que commencer.
Décorée par Jean Cocteau, la chapelle de Villefranche a reçu 50.000 visiteurs pour son premier été. Etes vous pour l'art moderne dans les églises ? titre ELLE. A priori la rédaction semble plutôt pour et rapporte les paroles de Charlie Chaplin, un des premiers visiteurs : On dirait que la chapelle vous prend dans ses bras.
La semaine prochaine, Brigitte Bardot et Jeanne Moreau seront au rendez-vous du ELLE vintage de Noël avec le numéro du 24 décembre 1964. Soit jour pour jour 43 ans après sa parution.
Vivement lundi prochain !
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samedi, 15 décembre 2007
Coupe au bol et sapins pleins de plumes
Au chapitre des googleries de la semaine, je trouve modèle chandail avec un pingouin. J'ai vaguement tenté de réhabiliter le terme chandail, c'est vrai. Mais pour le modèle de pingouin, je ne peux pas grand chose.
Il y a aussi cette requête d'une simplicité déconcertante : le matin. Google préfère l'ignorer, mais le matin, c'est pas du tout ma came.
Et sinon, blog porte le pantalon d'équitation par tous. Encore un coup de mon pseudo. Mais, non, mon blog ne porte pas de pantalon d'équitation. Et moi non plus.
Côté "j'me la pète", cette semaine j'ai gagné un badge au jeu du sapin d'Anna et Amylee de Trender. J'ai en effet reconnu Peter Lindbergh, dans le sapin, qui plus est juste le jour où il était question de Perfecto. Je n'ai pas grand mérite, d'autres l'avaient reconnu avant moi, qui avaient déjà gagné les jours précédents. Donc, cette fois, le badge était mien ! Moi qui suis une obsédée de la machine à badges, ces temps-ci, voilà qui me promettait un début de nouveau coussin customisé.
Mais la jolie histoire de badges ne s'arrête pas là. MH m'a dernièrement proposé de jouer les auxiliaires de père Noël pour moi, concernant l'achat d'un cadeau que je ne risquais pas d'acheter dans ma ville que j'aime pas et dont je ne dévoilerai rien pour l'instant. Et MH possède une machine à badges. Pleine de compassion, sans doute, pour avoir deviné combien est grande ma frustration de ne pouvoir badger, MH m'a invitée à lui faire parvenir le motif de mon choix. Je ne lui ai pas facilité la tâche, en lui envoyant une couverture de ELLE vintage - forcément rectangulaire. Mais le résultat est là : grâce à MH, la petite oursonne du ELLE du 20 octobre 1961 est badgée.
Merci les filles ! Vos deux enveloppes sont arrivées ensemble ! Maintenant, me reste à inventer le coussin qui se mariera à ces badges portraits... En attendant, c'est mon chien vintage qui s'en est (em)paré.
Allez, c'est parti pour un quinzième florilège !
Chez Benetie, qui nous faisait admirer son sapin tout en plumes et boules blanches - soit l'exact inverse du mien - Rose a dit le 11 décembre : Whouaou, mais c'est du sapin de ELLE Déco ça!!! J'ai l'air de quoi moi, avec mon sapin tt en vrac qui traîne même des guirlandes rouge, verte et dorée!!!! heureusement que j'ai de supers boules de Noël en feutrine monochrome flashy made in London parce que là je me sens juste méga kitsh et provinciale, faut bien le dire!!!!
Chez Dyns, à la recherche du necklace qui tarabiscote et qui nous présentait un échantillonage de colliers (dont un pendentif en forme de sac à main) en comparaison desquels ma chaise noir et or, c'est un modèle de grande sobriété, Violette a dit le 11 décembre : le sac à main... mais parce que le reste c'est juste pas possible ! Sans déconner t'es une princesse Libanaise ou bien ?
Chez Domino, qui signalait que la vente presse April 77, ce serait sans carton mais avec cash, le tout appuyé de photos réalisées sans trucage grâce à un mannequin ayant le cheveu encore plus ordonné e, forme de bol que celui de Mireille Mathieu, Walinette a dit le 12 décembre : heu... il fait pas un peu champignon atomique le mannequin la ??
c'est ballot, j'aime bien la derniere petite veste.
Chez Zabou, qui en a scotché plus d'une avec son oeil de lynx et sa mémoire infaillible, révélant comment, pour ELLE une fille de la rue peut - parfois ? - être rédactrice à... ELLE, Pipelette a dit le 11 décembre : ouais, donc en clair, le style de la "rue" c'est le style des "stylistes de elle".. mais bien sûr, et la marmotte elle met les lowboots dans le papier d'alu aussi non??
Chez Mariga(z) qui pensait que l'histoire de la low boot s'écrirait sans elle, sauf que non parce que finalement elle en a acheté quand même et qu'en plus elle ne s'en sépare plus, Lavieenrouge a dit le 13 décembre : Je vais te dire que je fais partie de la rebellion vis à vis de la low boot et que je fais de la résistance passive et persistante.
Mais j’aime la botte cavalière la vraie en ex cavalière que je suis. Je constate que ton blog amorce un virage dangereusement culturel !
Chez Cily, qui s'est fait souffler un foulard russe tout comme elle voulait sur e-Bay, Eva a dit le 14 décembre : Ma pauvre! Moi aussi, ça m'est arrivé des centaines de fois. C'est frustrant. Je sais que ce genre de foulards existe au Portugal, les Chanteuses de Fado portaient ça, donc dès que je retourne au Pays, je t'en prends un.
Sinon, faut se taper toutes les brocantes.
Bon Courage.
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vendredi, 14 décembre 2007
En noir et or, toujours !
Je m'étais dit, cette chaise une fois peinte, qu'il lui manquait quelque chose. Un petit supplément de confort.
C'est chose faite. Il lui manquait un coussin. Noir et or, toujours. Noir et or, encore. Je me suis donc décidée à lui en bricoler un. Un coussin barock' n' roll à base de velours noir et de galons dorés, mais pas trop bien arrangé. Un peu à l'image d'un vieux fond de tiroir de mercerie qu'on aurait jeté en vrac sur un tapis.
L'occasion idéale d'utiliser les badges achetés il y a quelques semaines. Et de me dire que les coussins badgés, c'est vraiment une idée à la bien (ouiiii, Violette, copyright toi).
Voilà donc pourquoi, c'est plus que jamais d'actualité, je continue de vouloir une machine à badges !
00:15 Publié dans Des fois je bidouille | Lien permanent | Commentaires (30) | del.icio.us | Facebook