jeudi, 17 janvier 2008
T'as ton paletot ?
Depuis deux-trois saisons, le paletot est revenu dans les dressings et les conversations, même si perso, j'en suis repartie aussi vite que j'y étais venue. Mais qu'est-ce au juste qu'un paletot ?
Selon Mediadico, c'est une veste longue et large portée par dessus les autres vêtements. Presque un petit manteau, en fait ? A en juger par ce que l'on aperçoit dans les collections, le paletot du XXIe siècle, s'il est large, est plutôt court et assorti le plus souvent de manches trois quarts.
Paletot, voilà bien un mot, qui, jusqu'à il y a peu, ne faisait pas partie de mon vocabulaire. J'ai une vague idée de cet air condescendant avec lequel je devais regarder, étant enfant, les vieilles personnes qui, parlant de leur gilet tricoté, le dénommaient paletot.
Le mot est donc revenu dernièrement de façon pour moi inattendue. Mais pour prendre l'exemple du catalogue de la Redoute, "démocratiseur" de tendances, cet hiver, il était tout de même difficile de s'y retrouver.
Il y avait de l'esprit paletot. Classé dans les gilets.
Mais aussi de la veste paletot. Dans les vestes, donc.
Et parfois du paletot tout court. Dans les vestes aussi.
Pour la nouvelle saison (et je précise que oui, Mariga(z) , je peux le dire, je n'ai pas de requête qui concerne la Redoute, mais moi, j'ai pourtant bien reçu le nouveau catalogue), il y a encore du paletot. Tout court. Toujours dans les vestes. Et parfois de style décontracté. Mais il me semble lui trouver comme un air de caban.
Au fait, pourquoi (pas) le caban ?.
23:15 Publié dans Petit précis de vocabulaire de la mode | Lien permanent | Commentaires (30) | del.icio.us | Facebook
mercredi, 16 janvier 2008
Une drôle de tête
Pourquoi ai-je donc cette tête et son étrange sourire pour avatar, s'est demandé Amylee.
Eh bien ce n'était pas prémédité.
Cette tête a une histoire, une histoire d'avant moi dont j'ignore à peu près tout, si ce n'est qu'elle veillait auparavant sur une petite fontaine de jardin, dans une belle maison promise à une ébouriffante rénovation. Une villa des années 30, avec une somptueuse salle de bain carrelée de noir et un lavabo typique de cette époque. Un vaste chantier, plein de strates de papiers peints et de vestiges dont tout laissait à penser que les années 30 allaient vite fait laisser place à un esprit loft très années 80. C'était il y a 20 ans...
J'ai volé la tête, à moitié descellée et promise à un sort funeste. Depuis, flanquée sur un cube de bois, elle m'a suivie à chaque déménagement, avec son étrange sourire mal rafistolé. Une sorte de grande cicatrice blanche lui barre la machoire.
Au début, elle me faisait même un peu peur, cette tête qui conserve à son sommet des traces de mousses, en souvenir d'une époque où elle souriait dehors. Ce Bacchus (j'imagine que c'en est un, à cause des feuilles de vigne qui lui font une couronne) affiche un sourire dont je ne sais s'il est bienveillant, ironique ou maléfique. Tout dépend peut-être comment on le regarde ?
Je ne pensais pas créér de blog. Et puis finalement, si. Le jour où je me suis décidée, tout est allé très vite. J'ai posé sur la tête une guirlande lumineuse en forme couronne de plumes : j'avais mon avatar.
Pourquoi cette tête-là ? Finalement, Amylee, je ne sais pas. Pourquoi pas ?
00:30 Publié dans Des fois je bidouille | Lien permanent | Commentaires (43) | del.icio.us | Facebook
lundi, 14 janvier 2008
Dissection de la beauté le 18 juin 1946
Cette semaine, après le premier ELLE vintage des années 70, voici le premier des années 40. Le magazine a éré créé le 21 novembre 1945. A peine plus de six mois après sa création, il ne comporte encore que 24 pages. Les touches de couleur restent rares. Il n'y a pas de sommaire.
Côté people, Colette apparaît avec Kochno, animateur des ballets des Champs-Elysées, invitée en voisine, avec Cocteau, au Grand Véfour, par Christian Bérard.
ELLE se réjouit du tournage du film Il suffit d'une fois, qui réunit onze femmes dans l'équipe de tournage, parmi lesquelles le metteur en scène et l'auteur. C'est une grande première. Edwige Feuillère fait partie de la distribution. Le moins qu'on puisse dire est que l'entreprise, quoique louable, n'a pas marqué l'histoire du cinéma...
Marcelle Segal n'est pas encore là avec son courrier du coeur, mais il y a le Docteur Gilbert Robin ! Il répond à la lettre de Christiane, 15 ans, très malheureuse parce que ses parents viennent de se séparer. Les parents de Christiane sont des égoïstes, juge le bon docteur. Tant pis. "Déjà, par ce coup, la voilà femme. Courage, Christiane !"
La beauté se dissèque en quatre types et une double page, le romantique, l'apprêté, l'exotique et le "natuel", ce dernier étant pourvu de guillemets. Les quatre se portent à l'américaine.
A noter que le naturel est dépourvu de maquillage, hormis un rouge clair essuyé et lissé sur les lèvres, mais assorti d'un bracelet à clochettes autour de la cheville.
Une seule et même femme incarne ces quatre types. Elle se prénomme Marguerite, a les yeux bleus, et par goût, elle est de type D, autrement dit sportif.
Côté mode, Jacques Fath, qualifié de jeune couturier atomique né de la guerre présente La Bocca, un paréo à transformation vendu 42.350 F... pour un ELLE à 15 F ! Un rien, en somme, comme souligne la rédaction.
La mode est aux robes les jours où il faut être belle, plus que belle.
Elles sont irrésistibles et signées Jacques Fath, Lucien Lelong ou Pierre Balmain.
Les lectrices sont invitées à mettre des points sur les I de leur tailleur. Ce sont les accessoires choisis avec génie qui lui donneront son air à la page. A l'exception peut-être de la toque de mousseline à pois nouée sur le côté, tout ce qui est présenté, les gants de daim carmin et le sac bourse assorti, les chaussures Perugia
et la blouse de mousseline rose signée Hermès pourraient bien ravir les filles d'aujourd'hui éprises de vintage.
Celles qui voudraient porter la belle marinière sur un short blanc, elles ont toutes les explications pour la tricoter elle-même en bleu marine et blanc.
La rédaction mode est formelle, Non ! Ce n'est pas une folie d'avoir un paletot rose ! L'été nous invite aux teintes claires; Mais n'est-ce pas un peu extravagant, alors qu'il faut avant tout être pratique, de se vêtir de rose, de pervenche, de citron ou de vert tendre ? Non, si on choisit bien. Si on choisit par exemple le modèle rose buvard dont les explications seront envoyées aux lectrices en échange de 60 F.
Une mine, ce paletot ! Il se porte sur une robe du soir en mousseline noire, à se fabriquer avec 4,75 m de tissu.
Mais aussi sur une robe de plage de toile rouge grenat, ou sur un short de toile blanche. Les explications sont également à acheter, pour 60 F, au journal. L'ère du prêt-à-porter est encore bien loin.
Vivement lundi prochain !
00:05 Publié dans Ah, c'est ELLE... vintage ! | Lien permanent | Commentaires (33) | del.icio.us | Facebook
dimanche, 13 janvier 2008
Retrouver la boule ?
C'est bien. Je vais peut-être pouvoir me racheter une boule à neige si merveilleusement kitsch comme celle qui a malencontreusement été cassée par une jeune personne maladroite du nom de Bam-Lisa - à qui j'emprunte au passage une photo - laquelle raconta naguère ici dans quelles tragiques circonstances vint à chuter cette boule qu'on ne trouve qu'aux Galeries-la-Paillette, dixit la miss. Et dont il ne subsiste à ce jour qu'une tour Eiffel mortifiée et plus guère de paillettes.
L'espace de quelques jours, je serai donc parisienne, et pas que dans ma tête, pour une fois.
Demain, il sera quand même là. Le ELLE vintage. Par la suite, peut-être un petit billet attendu par Amylee sur pourquoi j'ai la tête que j'ai. Enfin, plus exactement, mon avatar. Et puis peut-être autre chose, selon la météo et l'inspiration du jour. Peut-être, hein. On verra.
12:35 Publié dans On the road | Lien permanent | Commentaires (22) | del.icio.us | Facebook