jeudi, 24 juillet 2008
Trendy Germany
Si le ELLE français ressemblait au ELLE allemand, je crois que ça me plairait bien. Pour ce que j'en comprends, c'est à dire finalement pas grand-chose, vu que je n'ai pas le courage d'essayer de décrypter les textes. Malgré ce que pourrait laisser penser une couverture pas très excitante, ce ELLE allemand d'août est plein de ressources et d'inspirations.
A commencer par la Meisterklasse. Mode et dessins sont indissociables. Entre autres exemples, Riccardo Tisci et une travail réalisé pour la collection prêt-à-porter printemps 2006 de Givenchy.
Deux autres dessins, deux autres styles : ils sont signés Gilles Deacon et Anna Molinari.
La dentelle ? Corinna Thiel lui dit oui, parce qu'elle ne laisse aucun homme indifférent, ni au premier rendez-vous, ni ensuite. Elke Krüsmann lui dit non, parce qu'elle y voit un symbole du passé peu pratique qui peine à se mettre au goût du jour, si mon approximative traduction a vu juste.
La prochaine saison sera pleine de pantalons. ELLE décrypte les six plus grosses tendances sur six pages. Je retiens la taille haute.
Le look Marlene.
Et le retour du pantalon carotte, que j'ai déjà adopté.
Les tendances actuelles puisent leurs racines dans le passé. Klimt ou Elisabeth II ?
Film noir ou graphisme de la grande époque viennoise ?
Chaperon rouge ou armure de chevalier ?
Les pièces phares de la saison à venir sont analysées par des pros de la mode. C'est tout de même curieux que la pencilskirt, chez nous, ne soit pas pinceau mais crayon...
Côté série mode, ma préférence va à Black is back. Pas seulement parce que j'ai envie de noir, comme le clame mon blog-it. Mais parce que ces photos prises dans l'enceinte de l'usine Mercedes sont une belle réussite.
A l'opposé, la série Nude et ses tons poudrés.
Et Verliebt in Paris. Ach, Paris ! Un joli décor garanti sur facture.
Die hot-list, c'est un casting qui n'est certes pas à la portée du premier porte-monnaie venu. Mais inspirante, cette liste.
Le ELLE mode, c'est aussi de la déco. Avec un décryptage des tendances repérées au salon de Milan.
Et une inspiration verte qui colle aussi très bien à mes inspirations du moment.
15:26 Publié dans Fashionneries | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : mode, elle, magazines, allemagne | del.icio.us | Facebook
mardi, 22 juillet 2008
Le double effet carreaux
15:52 Publié dans Fashionneries | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : mode, carreaux, marant | del.icio.us | Facebook
lundi, 21 juillet 2008
Pourquoi Saint-Tropez le 7 juillet 1966
La magie des nuits d'été s'affiche en couverture de ce ELLE du 7 juillet 1966. La robe longue en crête vient du club 30 ans des Galeries Lafayette. La robe courte est signée Sonia Rykiel et est en vente chez Laura.
Les nuits d'été seront peut-être agrémentées par Michel Polnareff et ce que ELLE qualifie de rengaine : La Poupée qui fait non. Il en a vendu 300.000 exemplaires mais était encore inconnu trois mois plus tôt. Il mes cheveux longs depuis l'âge de 3 ans, nous apprend ELLE et a commencé en chantant sur les marches du Sacré Coeur, étant même arrêté pour mendicité.
Coup de tonerre fou fou fou à Saint Tropez ? Brigitte Bardot n'est pas loin. Une diseuse de bonne aventure ayant prédit à Gunther Sachs, à 1 h du matin, une bonne fortune, il est parti immédiatement pour le casino de Monte-Carlo, y gagner 32 millions. Brigitte Bardot, dont c'était la première au casino, y a été admise malgré sa mini-robe jaune à bandes vertes et ses pieds nus. Le couple est ensuite parti pour la Bavière. Brigitte avait tellement envie de connaître les forêts, les châteaux et les brasseries du pays de son Gunther. ELLE pense déjà mariage.
Pourquoi Saint-Tropez ? On dit depuis 10 ans que c'est fini mais ça dure, pourtant, constate ELLE. C'est là-bas que séjourne, le temps d'une photo, tout ce qui fait quelque chose dans l'art, la littérature, la chanson, le cinéma. Nathalie Lafaurie, 18 ans dans un mois, nièce de Vadim et regard bleu marine, présente la collection d'hiver Courrèges.
Serge Gainsbourg est à Saint-Tropez pour deux jours, en compagnie d'Albane. Il vient de Nice, où il tourne, avec Gabin, Le Jardinier d'Argenteuil sous la direction de Le Chanois. Il s'est acheté une paire de mocassins noirs souples qu'il porte sur la photo.
Nelly, cover-girl, s'est installée depuis six mois à Saint-Tropez, où elle a monté une agence de mannequins. Françoise Sagan est interviewée au volant de sa voiture de sport. Les mini-jupes sont pour les autres : Moi j'ai le genou Louis XV et je préfère le cacher.
Jean-Louis Trintignant le timide ose maintenant tout dire à Philippe Labro. Il faut dire que le succès du film Un homme et une femme de Lelouch l'incite à penser qu'il a progressé. Il aime les voitures et jouer au poker.
Il adore sa femme Nadine Marquand, metteur en scène. Il "sort" sa fille Marie comme une grande personne. Ils prennent leur rôle très au sérieux.
Les robes de nuit à longueur de jour ce sont ces chemises de nuit fleuries en Sertal (Wallach), un voile de fibranne et Tergal, léger et infroissable. La chemise de nuit à la ligne trapèze est un Bon Magique à 27,50 F (pour un ELLE à 1,20 F, soit 52,70 € pour un ELLE à 2,30 ).
Le concours de vacances est un grand tiercé du coeur signé Marcelle Ségal.
La magie des nuits d'été se vit en brassière et pantalon en jersey bleu marine, turquoise et jaune.
La nuit, c'est le temps d'oser une robe féerie. De gauche à droite, elles sont signées Chloé, Sonia Rykiel et Victoire.
Les robes de plage de Tahiti sont de Sonia Rykiel et la combinaison du soir de Mercier, chez Sud 48.
Les rideaux du jour qui font soir permettent deux ambiances différentes, traversés par le soleil le jour, ils se transforment en riche panneau éclairé par la douce lumière des lampes le soir venu.
Au drey Hepburn fait son shopping d'été à Saint-Tropez et joue les matelottes en robe tube d'éponge rayée rouge et blanc.
Vivement lundi prochain !
11:36 Publié dans Ah, c'est ELLE... vintage ! | Lien permanent | Commentaires (24) | Tags : mode, elle, vintage | del.icio.us | Facebook
dimanche, 20 juillet 2008
Le carreau Marant soluble dans le porte-jarretelles ?
Si je n'étais pas abonnée à Vogue depuis des lustres, avec la grosse flemmardise de me désabonner, alors que j'y songe régulièrement, ce n'est pas la couv' du numéro d'août, tombé dans ma boîte en ce samedi juilletiste, qui m'aurait incitée à l'acheter. Le trip Roitfelesque-Fordien genre porno chic d'il y a 10 ans continue d'y faire des ravages, dans ce Vogue. Même quand c'était tendance, ce pseudo porno-chic, ça faisait déjà pour moi figure de clicheton à deux balles de la place Pigalle, histoire de se faire croire qu'on épatait le bourgeois. Alors plus de 10 ans après, comment dire... Mais qui se souvient encore de Tom Ford ?
Daria Werbowy photographiée par Inez Van Lamsweerde et Vinoodh Matadin, c'est quand même avant tout un brushing de la mort qui tue.
Et un sac Lady Dior. Oui, celui qui avait tant de succès en 1995, du temps de feu Lady D.
C'est d'ailleurs un look Dior des pieds à la tête, avec un tailleur rouge de dame patronnesse mais version trashisée. Et que je te montre mon soutif.
Et que je te montre ma culotte et le haut de mon bas.
Je suis pourtant sensible au talent de John Galliano. Mais les créations commerciales de Dior revisitées par la direction artistique de Vogue sont dépourvues de toute trace du Galliano que j'aime.
Je suis restée un bon moment à comtempler la couv' de ce Vogue avant de me décider à l'ouvrir. Le Vogue. Me demandant qu'est-ce qui me dérange, au fond, dans cette image. Sa vulgarité ? Oui, mais quelle vulgarité ? Le rouge, le noir, la fourrure, les bas, le côté trop lisse-trop apprêté d'une actrice de porno des 70's : les codes d'un érotisme un peu kitsch sont bien là, les codes de l'image vulgaire selon les principes d'un prétendu bon goût qui commence tout de même à remonter à quelques décennies. Non, ce qui me dérange, ce n'est pas, en soi, cette image propre à choquer les pudibonds d'il y a 40 ans. Ce qui me dérange, c'est l'intention. Derrière un style porté à son apogée il y a une douzaine d'années, synonyme aujourd'hui d'une imagerie mode vue, revue et mlulti-galvaudée je vois le manque d'imagination d'une équipe qui, sous couvert de second degré et de distanciation, peine à se renouveler. Une équipe qui se contente de balancer sur sa couv' du rouge et noir assorti de porte-jarretelles shooté par un grand nom de la photo en se faisant croire que ça suffira pour faire la blague parce que figure en gros et en rouge le titre Vogue Paris. La vulgarité qui me dérange, elle est bel et bien dans l'intention.
J'en étais là de ma réflexion quand, tournant les pages en peinant à réprimer un baillement, je suis retombée sur la nouvelle campagne Isabel Marant, que j'avais déjà aperçue dans Jalouse sans toutefois m'y arrêter. Laquelle pub déboule là comme mars en carême, après un déballage de campagnes Gucci-Vuitton-Armani.
Les codes Marant se l'hiver 08-09 ressemblent furieusement à ceux de l'hiver précédent. La chevelure n'a pas grand chose de discipliné.
Le carreau épouse la fourrure.
Le t-shirt loose reste à l'honneur, le pantalon reste inspiré des caleçons de grand-pères, toutes rayures dehors.
Et puis les bottes, les fameuses bottes Marant. Avec le talon qui va bien et en noir, parce que le noir sera de retour, après une vague de "gris nouveau noir" et autres fariboles. Comme si on pouvait remplacer le noir. Et toujours les pieds en dedans. A ce sujet, la lecture du décryptage par Mario chez Eugénie de la campagne Isabel Marant de la saison passée est hautement recommandée.
Comme un peu last year, tout de même, non ? Pas dépaysée en pays Marant, donc, je suis, et finalement même pas vraiment fâchée de ne pas l'être.
Pourquoi pas vraiment fâchée ? Parce qu'en fin de déroulé de Vogue viennent les pages people. Et une nouvelle louche d'images de Cannes et du dîner de l'AMFAR, déjà abondamment publiées ailleurs. Avec un trio qui fait peur : Mary J. Blige, Madonna, Sharon Stone. Je ne savais pas jusqu'ici qui était Mary J. Blige et franchement, je ne m'en portais pas plus mal. Mais qui, qui a envie de se retrouver fagotée comme ces trois-là ?
Merci, Vogue. Cet hiver, c'est décidé, je vais me mettre à la chemise à carreaux.
14:05 Publié dans C'est que mon avis | Lien permanent | Commentaires (32) | del.icio.us | Facebook